[Stratcom] podemos ou PP, mon cerveau balance

Larose75 Larose75 at partipirate.org
Lun 10 Nov 14:00:23 CET 2014


non il a raison en fait
le disfonctionnement actuel du pp vient exactement de cela


On 08/11/2014 09:26, Thomas Vermorel wrote:
>
> Je vais essayer de répondre à ta question.
> En fait le site est précisement le "lieu" commun des sections locales. 
> Avec les réseaux sociaux c'est l'unique expression de notre unité et 
> c'est donc capital.
> Sans en avoir lzs compétences, les porte-parole ont eu à charge 
> l'aspect éditorial, et l'ensemble du BN s'en préoccupe. Tes efforts ne 
> seront pas isolés ni vain.
>
> Après il faut suivre ce que te dicte ta conscience.
>
> Le 8 nov. 2014 14:19, "Fabien Abbadie" <fa.abbadie at free.fr 
> <mailto:fa.abbadie at free.fr>> a écrit :
>
>     Merci pour la fouille archéologique, renc.
>     Pour préciser mes intentions : *voir si leur système d’”assemblée
>     citoyenne”  ( **http://asambleaciudadana.podemos.info/**) est
>     récupérable* autant du côté de la solution technique que
>     méthodologique (contrôle des identités, droit de vote...) vu que
>     le PP semble avoir échoué de ce côté.
>     Au PP, pas de démocratie “liquide”, ne serait-ce qu’au niveau
>     adhérents sans même parler des sympathisants (+ de 200 000
>     inscrits pour Podemos), ni même de démocratie directe simple en
>     mettant, par exemple, bêtement les choses au vote sur le forum
>     pour initier des habitudes : un sondage et hop!, le peuple
>     s’exprimerait...
>     Au passage, *je mets la refonte du site en attente, vu que je
>     n’arrive pas à me décider sur son rôle exact par rapport aux
>     sections et à l’échelle nationale* (combien de personnes
>     réellement actives sur la technique nationale ? J’ai cru
>     comprendre qu’il n’y avait plus de webmestre depuis 3 ans (mais
>     j’ai dû mal comprendre...) et je n’ai toujours pas les codes...).
>     Pour l’heure, la réalité “organique” du Parti à l’échelle
>     nationale m’échappe et donc ce que doit être un site national :
>     *si les sections vivent leur vie et si les sans-sections
>     n’existent pas au niveau décisionnel qui va passer du temps
>     dessus, avoir vraiment envie de s’en soucier ? Le BN ?
>     Porte-paroles et DVI ?*
>     Enfin bon, tout ça ressemble à une structure hiérarchique à base
>     de formations intermédiaires où le niveau central ne sert plus que
>     de vitrine pour la récolte de l’”impôt”, personne n’y travaillant
>     vraiment, tout se faisant dans les arrières-boutique des sections
>     (et tant pis pour les sans-section même si ils sont
>     majoritaires...). Pour autant que les sections vivent...
>     Faudrait qu’on en cause à la réunion du 17 (quelqu’un a mis en
>     place un ODJ ?).
>     *From:* renc <mailto:rencontres3 at gmail.com>
>     *Sent:* Saturday, November 08, 2014 9:20 AM
>     *To:* Stratcom <mailto:Stratcom at lists.partipirate.org>
>     *Subject:* Re: [Stratcom]debats autour de podemos /récemment 5
>     'zélus' au p-eu...
>     ...
>     Archives deterrées ...
>     Tjrs à propos de pp et podemos...
>     ......
>     Un autre mail d'il y a un mois...
>     Relayant d'ailleurs un msg de ta (presque) voisine Sophie...
>
>
>     Le mardi 7 octobre 2014, renc <rencontres3 at gmail.com
>     <mailto:rencontres3 at gmail.com>> a écrit :
>
>         Proposé sur une page de Sophie...
>         Nouvelles de ses voisins..
>         Podemos (imho,  du meilleur et du pire.. y a de la m..
>         confusio-citoyenniste en barre...   )
>         Mais intéressant à observer,  analyser...
>         Interview + liens  videos
>
>         [Témoignages]
>
>
>           Comment le mouvement Podemos a réussi à ringardiser les
>           partis en révolutionnant la culture politique
>
>         podemos
>         <https://pouvoiraupeuple.files.wordpress.com/2014/09/podemos.png>
>
>         Interviews de Pablo Bustinduy et Jorge Lago sur leur
>         expérience à Podemos (vidéo en fin d’article).
>
>         ------------------------------------------------------------------------
>
>           * /Pablo/
>
>         /"Bonjour, d’abord laissez-moi vous transmettre les
>         salutations de la part des camarades dePodemos
>         <https://fr.wikipedia.org/wiki/Podemos_%28Espagne%29>, pas
>         seulement en Espagne mais aussi dans les cercles [nom donné
>         aux groupes de soutiens de Podemos à travers l'Europe] et les
>         assemblées qui se sont développées partout dans le monde./
>
>         /Pour nous, c’est très important de pouvoir transmettre un
>         message à propos de ce qui est en train de se passer dans
>         notre pays, pas pour vendre des recettes mais justement pour
>         encourager des débats qui sont nécessairesparce qu’une chose
>         que nous avons constaté c’est que les problèmes que nous
>         sommes en train d’affronter sont des problèmes qui, souvent,
>         ne peuvent pas se résoudre avec une clé nationale.Donc
>         encourager ce genre d’espace, de conversation que l’on va
>         avoir bientôt, c’est une de nos priorités. Nous le faisons
>         avec modestie. Nous allons vous raconter ce qu’on a fait
>         jusqu’ici et les grands défis que nous avons devant nous, dans
>         l’espoir de pouvoir participer dans un processus de
>         refondation d’une alternative démocratique, radicale,
>         populaire, au niveau européen./
>
>         /L’expérience de Podemos dépend très clairement d’un certain
>         contexte, un contexte de crise virulente, un contexte de
>         transformation oligarchique du pays. Il y avait un certain
>         équilibre, un certain pacte social, ce que l’Espagne appelle
>         le régime de ’78, issu de la dictature, avecun système
>         politique de deux partis qui s’alternent au pouvoir, des
>         syndicats très intégrés à la dynamique institutionnelle, une
>         certaine apathie politique citoyenne, dans le sens où la
>         participation politique, disons le mécanisme pour exercer un
>         vrai contre-pouvoir populaire était absolument bloqué. Nous
>         venons aussi d’une tradition de gauche de 30 ans de fête au
>         niveau culturel, au niveau politique, au niveau même symbolique./
>         /On s’est retrouvé en 2011 dans cette grande explosionqui
>         s’est appelée, à l’extérieur [d'Espagne] le mouvement des
>         Indignés, en Espagne le 15-M[en référence à la date de
>         naissance du mouvement le 15 mai 2011
>         <https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_Indign%C3%A9s> à
>         Madrid], qui a rendu explicite, d’une façon très concrète,
>         qu’il y avait un écart, un décalage croissant avec une grande
>         majorité sociale. Toutes les enquêtes disaient qu’il y avait
>         80% de la population – et même plus ! – qui était d’accord
>         avec le message principal des gens rassemblés à Madrid. Alors
>         que bien évidemment il n’y avait pas 80% de la population qui
>         était dans la rue. On a vu une majorité sociale qui était en
>         train de se constituer, qui était en processus de formation,
>         qui partageait un même diagnostic de la situation sociale,
>         qu’on vivait une crise qui n’est pas un phénomène climatique,
>         qui n’est pas venue de nulle part, une crise qui a des
>         responsables et qui a des gens qui sont ses victimes. Les
>         problèmes qu’on a rencontré c’est que cette majorité sociale
>         n’avait pas les outils, n’avait pas des atouts pour devenir
>         une majorité politique pour se donner les mécanismes, les
>         moyens, les procédures pour discuter d’abord d’une certaine
>         hégémonie discursive dans une assemblée politique. Et ensuite
>         discuter les pouvoirs à tous ses niveaux./
>         /Dans ce contexte-là, je disais <transformation oligarchique>
>         dans laquelle il y a un transfert de propriété de la recette
>         croissant, insupportable, envers les élites de plus en plus
>         minoritaires de la population, alors que la plupart des
>         citoyens vont se voir arracher des droits sociaux, qui sont le
>         résultat de décennies de luttes, qui va dans un processus
>         accéléré, dans une société à l’américaine, avec des citoyens
>         qui sont démunis de leurs moyens basiques pour exercer leurs
>         droits, des citoyens qui sont de plus en plus disciplinés,
>         constamment, par le pouvoir de la peur. La peur de la perte du
>         logement, la peur de la perte de droits sociaux pour avoir une
>         retraite digne, la peur du chômage. Et vous savez bien, ce
>         sont des chiffres scandaleux en Espagne : 26% de chômage,
>         presque 60% de chômage pour les moins de 35 ans. Une
>         émigration de masse des jeunes, partout en Europe.Vous
>         connaissez bien, vous entendez parler espagnol souvent à
>         Paris, pas que à Paris, ça arrive partout./
>         /Dans cette situ/ation-là, *on s’est retrouvé dans un scénario
>         d’impuissance.*/*Les formules qui avaient été héritées du
>         modèle politique, la formule du rassemblement de la gauche,
>         des hypothèses mouvementistes, n’ont pas réussi à faire ce pas
>         de transformer cette indignation, ce malaise, ce consensus
>         même d’en bas qui se produisait par rapport au besoin d’une
>         transformation radicale, dans l’espace du pouvoir politique,
>         social, culturel, économique, en Espagne… là on s’est retrouvé
>         face à un scénario qui demandait une hypothèse audacieuse.
>         *Podemos était très critiquée depuis le début, toujours très
>         méconnue à ses débuts, le discours était : "Vous n’êtes pas
>         politique, ni de droite ni de gauche", voilà. /
>         /Ce qu’il y a derrière et *ce qu’on voulait faire aujourd’hui,
>         c’est vous expliquer quelle était l’hypothèse de ce mouvement,
>         l’hypothèse qui nous a amené aujourd’hui. A un moment où dans
>         les sondages* – nous on ne fait pas trop attention aux
>         sondages – mais*on est à 20% d’estimation de voix**, un point
>         derrière le PS*, huit points derrière le PP. *Dans des régions
>         très importantes *(Valencia, Madrid…) *on est la première
>         force politique en ce moment".*/
>         //
>         11′]
>         /*"L’objectif de ce mouvement, ce n’est pas le pouvoir pour le
>         pouvoir.**Ce n’est pas un mouvement uniquement électoral*,
>         *mais c’est un mouvement  qui applique une hypothèse de
>         départ*, qui a été quand même très polémique, mais qui a eu
>         des résultats évidents. *Quelle est cette  hypothèse-là ?*Face
>         à ces blocages de stratégie qui étaient devant nous à  ce
>         moment-là, après le mouvement des Indignés, *ce que Podemos a 
>         fait c’est lancer un appel qui impliquait une conception selon
>         laquelle la procédure, la façon de procéder qui était la nôtre
>         dans la gauche*– selon laquelle ce qu’il faut faire c’est
>         accumuler des forces dans le  social dans les luttes, dans les
>         rues, quartier par quartier etc… –  pour après au moment des
>         élections, transformer cette force sociale en  résultats
>         électoraux, *NE MARCHE PAS.**ELLE N’ÉTAIT PAS EN TRAIN DE
>         MARCHER.*/
>         /Nous répétons : *c’est un contexte PRÉCIS, c’est le contexte
>         espagnol de la crise dans les moments d’urgence, d’extrême
>         urgence.*Le débat qu’il y a eu cet été en Espagne c’était
>         "s’il fallait laisser  les écoles publiques ouvertes cet été
>         en Espagne ?". Vous savez pourquoi  ? Parce qu’*il y a des
>         dizaines de milliers d’enfants en Espagne qui ne mangent
>         qu’une fois par jour*, à l’école. Donc si on fermait les
>         écoles on ne savait pas si les enfants allaient manger. *Ça
>         c’est une situation d’urgence, un cas d’urgence sociale. Alors
>         l’hypothèse Podemos c’était : on va lancer un processus,
>         hypothèse audacieuse, de construction d’un processus
>         populaire, qui dépend pour sa réussite de son propre
>         débordement.* *On va lancer un appel, et ensuite le confier,
>         et cet appel va marcher et va donner lieu à un processus de
>         participation des gens pour les gens, à travers les gens*,*qui
>         vont transformer ce qui est aujourd’hui déjà un sens commun en
>         Espagne, le fait qu’il y a des droits qui ne doivent pas être
>         touchés, le fait que tout être humain, tout citoyen, a le
>         droit de vivre dans des conditions de dignité, le fait que le
>         modèle économique qui nous a amené là où nous sommes est fini,
>         épuisé, doit être démocratisé radicalement. C’est le processus
>         basique. Aussi disons que la corruption qui en Espagne est
>         endémique n’est pas un accident du système mais C’EST LA
>         LOGIQUE MÊME DU SYSTÈME POLITIQUE. Il semble que la clé pour
>         transformer l’état des choses en Espagne c’était s’engager
>         dans un processus de transformation radical : donner la parole
>         au peuple.*/
>         //
>         /*C’est aussi une certaine conception du peuple différente…*/
>         /*Le peuple**n’est pas quelque chose qui est "déjà là". Le
>         peuple n’est pas une donnée sociologique ou statistique. Le
>         peuple n’est pas une répartition figée, fixe, immuable, de
>         positions. Il **n’est pas déjà là, attendant qu’un parti,
>         qu’une avant-garde, qu’un discours aille leur expliquer qui
>         ils sont et ce dont ils ont besoin. C’est un processus de
>         construction. Une construction de prise de pouvoir par les
>         gens eux-mêm*e*s. Cette hypothèse-là, c’était un pari*, c’est
>         à dire "voyons si ça marche". Et*jusqu’ici*, jusqu’à ce
>         moment-là, *il a très bien marché*. *Au point où les défis
>         auxquels nous avons à faire face aujourd’hui sont
>         énormes.*Nous allons commencer la semaine prochaine un
>         processus d’organisation interne, c’est notre assemblée
>         constituante de Podemos, c’est un processus qui va durer deux
>         mois, dans lequel nous espérons qu’il y a des centaines de
>         milliers de personnes vont participer à travers un système
>         mixte de délibération et votation en ligne de rencontres et de
>         débat de délibérations et de décisions physiques./
>         /Juste un mot pour dire d’où nous venons. Qu’est-ce qui [nous]
>         a influencé ? [...] D’abord, l’analyse profonde des
>         expériences de ce qui s’est passé en  Amérique Latine dans les
>         derniers 15 ans. *Le processus qui implique notamment la
>         construction d’un sujet politique populaire n’était pas donné,
>         n’était pas là*, qu’a défendu une bataille de luttes pour
>         l’hégémonie culturelle, *la construction d’un discours, de la
>         mobilisation d’un peuple, de la construction et de
>         l’élaboration d’un programme capable de dépasser*les
>         marges*[les clivages, les frontières] identitaires,
>         politiques, symboliques qui était hérité… et qui condamnait
>         les forces de la gauche à un espace marginal dans le jeu
>         politique. Nous avons appris de l’Amérique Latine aussi* *une
>         certaine volonté de victoire*. Podemos signifie "nous
>         pouvons"[...]. *La nuit des élections européennes, alors que
>         personne ne nous attendait, on n’apparaissait pas dans les
>         médias, pas dans les sondages, etc… on a  eu 9% des voix.*Le
>         discours que l’on a fait c’est [...] : "on a perdu les
>         élections", alors que ça faisait 4 mois qu’on avait créé notre
>         force politique… ça c’est clair, *on avait notre message en
>         disant : "NOUS ALLONS CHANGER CE PAYS. ON NE VA PAS NOUS
>         ARRÊTER". Ça a quand même l’effet performatif, cette volonté
>         de victoire, qui n’est pas un optimisme naïf, c’est une
>         volonté… une décision. C’est une décision politique de
>         construire un sujet qui fait "on ne sait pas d’abord", qui ne
>         se situe pas d’abord dans une obsession de marginalité, qui
>         interpelle la TOTALITÉ des gens qui sont affectés par ces
>         dérives, ça implique un certain genre discursif, ça implique
>         une certaine grammaire, ça implique toute une méthodologie,
>         toute une éthique politique aussi. */
>         //
>         /[...]*Bien évidemment, c’était un tabou. [...] Nous en
>         Espagne vous savez, le passé colonial… on est européens… Il y
>         a une espèce d’arrogance culturelle qui faisait que le fait
>         d’essayer d’importer les expériences d’Amérique Latine en
>         Espagne était très mal reçu. Même par la gauche. Je dirais
>         même SURTOUT par la gauche…"*/
>         //
>         19′]
>         /*"Deuxième tabou : le tabou médiatique.* La gauche en Espagne
>         s’était située dans une position sociale qui lui empêchait de
>         communiquer, justement avec les gens auxquels ils voulaient se
>         diriger. Pas de présence médiatique, pas besoin de discours,
>         de langage, une image qui ne correspondait pas, qui n’attirait
>         pas. Nous, on a… on… vous le savez bien probablement mais une
>         figure comme Iglesias qui avant d’être un personnage
>         politique, qui était presque une  célébrité médiatique dans le
>         sens où il allait aux débats politiques, c’est quelqu’un qui a
>         étudié pendant des années les médias, la sémiotique des
>         médias, la gestualité du corps, etc etc… on fait très
>         attention, on prépare  très bien les débats, on a des équipes
>         qui travaillent 7 jours sur ça, on a des soutiens en ligne
>         pour chaque intervention publique. Et après ça a marché.
>         Pourquoi ? Pas justement parce qu’il y a des gens qui disaient
>         "c’est parti de la télé, ya rien derrière !". C’EST PAS VRAI !
>         Pour nos gens, pour les gens que nous voulons  interpeller
>         aujourd’hui, *la télévision reste l’espace de socialisation 
>         politique PRINCIPAL auquel nous avons accès.*C’est là où les
>         journalistes se disputent. Nous avons dit : on ne va pas
>         renoncer à cette grande  bataille. Ça ne veut pas dire qu’on
>         ne fait pas de travail militant. On le fait. On le fait… c’est
>         à dire… *on n’a pas de vie. On a renoncé à nos vies pour le
>         faire. Mais on renonce pas à ça. Deuxième tabou qu’on a essayé
>         de briser. Surtout parce que les espaces de socialisation
>         politiques qui étaient les nôtres : les syndicats, les centres
>         sociaux, les quartiers, les universités… mais dans un
>         processus de libéralisation de la société espagnole, on était
>         systématiquement détruits. Les importances symboliques au
>         centre du débat politique avaient presque disparus, donc on a
>         du lutter dans [sur] le terrain de l’adversaire". */
>         //
>         21′]/
>         /
>         /"C’est ce qu’on fait maintenant depuis trois mois au
>         Parlement Européen aussi. C’est ce qu’on ne fait pas dans les
>         institutions espagnoles. *Un autre tabou… qui était très
>         présent dans le mouvement des Indignés, la question de la
>         représentation, trouver des formes nouvelles d’expression, de
>         transmission de la volonté populaire. Comment ? A travers des
>         méthodes de participation, à travers des outils nouveaux.*On
>         nous a attaqué en disant"Ah vous voyez, vous pensez que la
>         démocratie est une question de procédure nouvelle, numérique,
>         de votation online, ça dépolitise, de primaires ouvertes, de
>         programme participatif, etc. Ya pas un moyen d’élaborer un
>         programme politique qui soit radical en l’ouvrant à la
>         totalité de la population.  Vous ne pouvez pas construire un
>         parti en faisant des primaires ouvertes auxquelles n’importe
>         qui peut se présenter!"/
>         /Aujourd’hui on a un programme qui exige et réclame la
>         nationalisation de tout le secteur stratégique de l’économie,
>         la mise en place d’une démocratisation du monde du travail,
>         d’un revenu minimal d’insertion, d’une politique radicale de
>         défense des Droits de l’Homme, etc etc. Des milliers de
>         personnes ont participé à ça. Alors qu’on n’était pas dans les
>         médias que personne ne nous connaissait etc etc. On a lancé un
>         appel aux primaires. On a eu 150 candidats. On en connaissait
>         10. Qui sont ces gens ? C’était un risque. C’était un pari. Et
>         ça a très bien marché. On a lancé des votations online pour
>         les choisir. On s’est dit est-ce que les gens vont aller voir
>         qui sont ces candidats ? Quand on a vu les statistiques des
>         sites des gens qui voulaient participer *c’est hallucinant on
>         a eu 100 000 adhésions en une semaine*.. en Espagne et les
>         gens nous réclament  constamment "nous voulons participer,
>         nous voulons décider, nous voulons des outils !". Et donc on
>         n’arrête pas de lancer des procédures. Ça n’est pas bien de
>         dire que c’est des solutions… mais sans cet ensemble de moyens
>         pour voir lequel marche lequel ne marche pas ce serait
>         impossible de briser cette espèce de défiance-méfiance envers
>         la représentation politique qui était installée en Espagne. /
>         //
>         /Pour conclure, l’hypothèse du fait qu’on est en train de
>         vivre un moment historique, politique, qui réunissait toutes
>         les conditions pour réunir une bloc historique, populaire,
>         démocratique, avec une volonté claire de victoire, de
>         transformer les choses, de rallier une majorité sociale autour
>         d’un projet radical de transformation politique. *Cette
>         hypothèse-là ne pouvait pas marcher, n’aurait pas pu marcher
>         jusqu’ici sans ce renouvellement profond, au moins à trois
>         niveaux :*/
>         /*- au niveau des **récits**[mots, discours]*/
>         /*- au niveau des **méthodes*/
>         /*- au niveau des **pratiques*/
>         //
>         /*Ce qu’on vient de présenter était justement des polémiques,
>         des débats qui ont été durs, très très durs, très violents
>         parfois même, parce qu’ils impliquaient des renoncements
>         identitaires*, organisationnels, etc… ils impliquaient *une
>         audace aussi. Il n ‘y avait aucune garantie. AUCUNE GARANTIE".*/
>         ------------------------------------------------------------------------
>
>         55’55 – Deuxième intervenant, Jorge Lago, sur la méthode
>         Podemos et le rôle d’un "/leader" médiatique/]
>
>           * Jorge
>
>         /"Notre leader médiatique, Pablo Iglesias, je préfère qu’il
>         reste, mais c’est à eux [aux militants] de décider. C’est pas
>         à moi. [...] *Ce n’est pas entrer dans le débat lui-même [qui
>         est important], mais entrer dans la forme du débat.*On ne peut
>         pas ne pas permettre, *on ne peut pas empêcher une décision
>         démocratique. C’est une question de méthode, toujours de
>         méthode. [...] C’est une manière aussi, stratégiquement, de
>         rompre avec une décision dichotomique, ou bien tu es pour ou
>         bien tu es contre. Nous on n’est ni pour ni contre : on est en
>         faveur d’une méthode qui permet de décider, point barre. POINT
>         BARRE.*[...] Méthode, méthode, méthode… pas une question
>         idéologique sur quel modèle d’Etat, on veut le construire tous
>         ensembles. Et il n’y a pas aujourd’hui de manière démocratique
>         de le faire. Donc *lorsqu’on aura des structures démocratiques
>         pour décider ensemble… on pourra resserrer le débat sur des
>         points [précis], mais maintenant on n’en est pas là.*/
>         //
>         /Par rapport à la figure médiatique du leader, évidemment,
>         c’est là un autre tabou de la gauche, on a un leader qui
>         apparaît à la télé assez souvent, qui a une présence publique
>         assez puissante et qui pourrait permettre de penser qu’on a un
>         leader qu’on ne contrôle pas, et donc que ce n’est pas un
>         parti horizontal, démocratique, etc… parce qu’on aurait un
>         leader. *Ce qu’il faut dire d’abord c’est qu’un leader c’est
>         une personne, c’est un outil hyper puissant d’une force
>         politique, SI – et là c’est très important – le discours est
>         un discours construit collectivement, et il l’est, il  l’est
>         pour l’instant, le programme de Podemos a été construit
>         collectivement, par des appropriations individuelles et
>         collectives par tous les cercles, tous les gens qui ont pu y
>         participer. Si les idées clés, les idées fortes de Podemos
>         sont le résultat d’un construit collectif, avec quelqu’un qui
>         est capable d’aller gagner des débats avec le politicien de la
>         droite, de la social-démocratie (soi-disant) c’est un outil,
>         ce n’est pas un risque, c’est un atout. Il faut rompre avec
>         ces problèmes habituels de la gauche, avec les questions
>         presque typiques de leader, etc…. C’est un leader, c’est pas
>         un sujet personnel et subjectif. C’est un outil ! Il faut le
>         comprendre. *Et il faut comprendre que le premier moyen
>         fondamental de socialisation en Espagne – et j’imagine aussi
>         en France – c’est pas les journaux ou les boîtes d’édition
>         [...] c’est la  télé, la radio. Ne pas être là c’est
>         s’empêcher de faire de la politique. Ça c’est clair et net. /
>         //
>         /Il y a quelque chose que je voudrais ajouter très rapidement
>         qui découle de ce que vient de dire Pablo d’une manière claire
>         et nette, c’est *ce qu’on essaye de faire chez Podemos en
>         terme de rapport du parti-mouvement avec la citoyenneté, c’est
>         d’une manière ou d’une autre rompre entre avec la séparation
>         entre les militants et les citoyens*. La seule manière de
>         créer une majorité sociale, une unité populaire c’est rompre
>         *RADICALEMENT*avec la séparation entre les militants et les
>         citoyens. Et*la manière dont on va essayer de mettre en place
>         cette rupture c’est de créer des espaces d’interconnexions
>         constants. Dans les cercles n’importe qui peut y aller, on n’a
>         pas de carte de fidélité, de cartes d’identité, de cartes
>         d’affiliés *[...] *je crois qu’il y a consensus chez Podemos.
>         Si on arrive à rompre cette dichotomie entre militant et
>         citoyen, on va construire un mouvement politique populaire et
>         pas bureaucratique".***/
>         ------------------------------------------------------------------------
>
>         C’était Pablo Bustinduy <https://twitter.com/pbustinduy> et
>         Jorge Lago <https://twitter.com/lago_jorge>, membres de
>         Podemos, respectivement chargé des Relations Culturelles et
>         chargé des Relations Internationales pour Podemos, qui
>         revenaient sur leurs expériences du mouvement espagnol, devenu
>         en l’espace de peu de temps une des toutes premières forces
>         politiques d’Espagne.
>
>         La retranscription écrite ci-dessus correspond à la 4ème
>         minute de la vidéo-entretien, jusqu’à 1h.
>
>         ------------------------------------------------------------------------
>
>         Voir l’intégralité de l’entretien en vidéo à la fête de
>         l’Humanité : [ndlc: une pince a linge sur le nez.. vu
>         l'intermédiaire: groupement p... -facho-demago-populiste pour
>         décérébrés ..]
>
>
>     _______________________________________________
>     Stratcom mailing list
>     Stratcom at lists.partipirate.org <mailto:Stratcom at lists.partipirate.org>
>     https://lists.partipirate.org/mailman/listinfo/stratcom
>
>     ...
>
>
>
> _______________________________________________
> Stratcom mailing list
> Stratcom at lists.partipirate.org
> https://lists.partipirate.org/mailman/listinfo/stratcom


-- 
Données ouvertes, Accès ouverts,
« La liberté commence où l'ignorance finit »
http://wiki.partipirate.org/wiki/Utilisateur:Larose75

-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.partipirate.org/pipermail/stratcom/attachments/20141110/a4c6b7af/attachment-0001.html>


More information about the Stratcom mailing list