[PP-discussions] du 'droit', de la 'justice' et... des pratiques réelles... (affaire ripert /article de libé-paris)

Frédéric Lecointre frederic.lecointre at burnweb.net
Ven 3 Juin 12:20:14 CEST 2016


Et j'en profite pour rappeler que la psychiatrie est en soi une
discipline sans réel fondement scientifique et minée de conflits
d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique. Si on en croie le DSM5, nous
sommes tous malade de quelque chose et, comme ailleurs, il y a une
pilule pour cela.

L'hospitalisation sans consentement pour raison psychiatrique (et donc
les prescriptions médicamenteuses associées) est une faille grave dans
les libertés fondamentales puisqu'elle se base sur un diagnostique
invérifiable au fondement scientifique très contestable. Ainsi, Maître
Ripert a été interné d'office suite à un examen psychiatrique puis
libéré ensuite suite à un autre examen psychiatrique ...

Et quand il est question de qualifier la qualité des soins apportées
dans ces institutions :

http://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/Psychiatrie-l-humiliation-banalisee-des-patients-2016-05-31-1200764105


Le 03/06/2016 à 11:38, renc a écrit :
> du 'droit', de la 'justice' et... des pratiques réelles...
>
> un article de ce jour de libé (de paris, pas celui d'ici..)
>
> http://www.liberation.fr/france/2016/06/02/interne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909
>
>
>
>
> =======================
> à la barre
>
>
>   Interné d'office, maître Ripert dénonce un «traitement inhumain»
>
> Par François Carrel, de notre correspondant à Grenoble
> <http://www.liberation.fr/auteur/3344-francois-carrel> — 2 juin 2016 à
> 20:03
> L’avocat Bernard Ripert avant son audience au palais de justice de
> Grenoble le 2 juin. Photo Pablo Chignard. Hans Lucas pour Libération
> <https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=http%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Ffrance%2F2016%2F06%2F02%2Finterne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909&t=Intern%C3%A9+d%27office%2C+ma%C3%AEtre+Ripert+d%C3%A9nonce+un+%C2%ABtraitement+inhumain%C2%BB>
> <https://twitter.com/intent/tweet?url=http%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Ffrance%2F2016%2F06%2F02%2Finterne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909&text=Intern%C3%A9+d%27office%2C+ma%C3%AEtre+Ripert+d%C3%A9nonce+un+%C2%ABtraitement+inhumain%C2%BB&via=libe&related=libe>
>
>
>
>     L'audience de l'avocat historique d'Action directe, jugé pour
>     manquements à la déontologie à Grenoble, a tourné au procès de la
>     cour elle-même.
>
>  *
>     <https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=http%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Ffrance%2F2016%2F06%2F02%2Finterne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909&t=Intern%C3%A9+d%27office%2C+ma%C3%AEtre+Ripert+d%C3%A9nonce+un+%C2%ABtraitement+inhumain%C2%BB>
>     <https://twitter.com/intent/tweet?url=http%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Ffrance%2F2016%2F06%2F02%2Finterne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909&text=Intern%C3%A9+d%27office%2C+ma%C3%AEtre+Ripert+d%C3%A9nonce+un+%C2%ABtraitement+inhumain%C2%BB&via=libe&related=libe>
>
>     Interné d'office, maître Ripert dénonce un «traitement inhumain»
>
> Cette audience de la cour d’appel de Grenoble restera dans les
> annales. Ce jeudi, elle devait examiner sur le fond les poursuites
> disciplinaires engagées contre l’avocat du barreau de Grenoble,
> Bernard Ripert, 65 ans, avocat historique d’Action directe et adepte
> de la défense «de rupture», virulente et provocatrice ? Elle a tourné
> au procès de la cour elle-même et de ses magistrats. Suspendu
> provisoirement par cette même cour d’appel le mois dernier, après que
> le conseil régional de l’ordre l’a pourtant relaxé des manquements qui
> lui sont reprochés, Bernard Ripert l’affirme : il risque à l’issue de
> ce procès d’être radié définitivement.
>
> Dans la salle d’audience, près de 50 avocats sont là, venus de toute
> la France, pour soutenir leur confrère et, pour certains, plaider pour
> sa défense. Dans le couloir, devant la petite salle d’audience bondée,
> près de 150 personnes sous pression sont massées, ne pouvant entrer,
> scandant /«procès public !»/ Parmi eux, Jean-Marc Rouillan, venu
> /«soutenir son avocat»/. Bernard Ripert fait son entrée, fendant la
> foule de ses confrères… en marchant à reculons. Sur sa robe d’avocat,
> il porte le triangle rouge utilisé par les nazis pour marquer les
> prisonniers politiques et les résistants. C’est le dos tourné à la
> cour, et à son premier président Beynel, qu’il prend la parole, d’une
> voix de stentor, évoquant les rocambolesques poursuites qu’il a subies
> la semaine dernière dans le cadre d’une procédure pour «intimidation
> envers un magistrat», l’un des membres de cette cour justement… /«La
> raison pour laquelle je vous tourne le dos, c’est qu’il m’est interdit
> de regarder un magistrat plus de deux secondes. Pour l’avoir fait,
> j’ai été violemment arrêté chez moi, placé en garde à vue puis interné
> en hôpital psychiatrique, décision scandaleuse et abusive.»/
>
> Le président l’assure de son /«regard bienveillant, ouvert et
> attentif»/ et Ripert se retourne. Pendant deux heures et demie, il
> soumet la cour à un réquisitoire virulent et étayé, sans la moindre
> note, dénonçant les /«graves irrégularités et illégalités»/ des
> procédures menées contre lui, demandant la récusation des magistrats
> de la cour et celle du procureur général de la cour d’appel,
> l’accusant d’avoir, /«pour satisfaire son ego et son besoin de
> vengeance personnelle»/, poussé les magistrats de la cour d’appel à le
> suspendre alors même qu’une telle suspension n’est pas de leur
> ressort. Les dizaines de robes noires opinent du chef.
>
>
>       «Acceptez d’ouvrir les yeux»
>
> Ripert dénonce /«le harcèlement, les persécutions, les tortures
> psychologiques et le traitement inhumain»/ que le procureur général
> lui inflige. Il interroge la cour, après avoir dénoncé des
> /«mensonges»/ et les /«faux»/ du procureur contre lui : /«Allez-vous
> encore le suivre lorsqu’il va vous demander ma radiation ? C’est lui
> qui doit être radié.»/ La foule massée dans le couloir est totalement
> silencieuse, à l’écoute du vieil avocat survolté.
>
> Ripert en vient au fond : /«Que me reprochez-vous ? Pourquoi
> m’interdisez-vous d’exercer mon métier ? Ma manière de respecter la
> justice et ceux qui la rendent est de plaider la vérité. Je n’ai
> jamais triché avec les faits, avec les lois.»/ Tendant un doigt
> accusateur vers le procureur, il assène : /«Acceptez d’ouvrir les
> yeux : celui-là a fait, à quelques jours de son départ en retraite,
> une affaire personnelle de ma radiation.»/ Evoquant l’épisode de son
> internement psychiatrique, il affirme : /«La psychiatre qui m’a
> examiné […] m’a avoué avoir subi des pressions.»/
>
>
>       «Je demande le respect pour le procureur»
>
> Le président du Syndicat des avocats de France (SAF), Florian Borg,
> soutient ensuite ces demandes de récusation : /«Bernard Ripert doit
> profiter d’une justice impartiale, or la partialité de votre
> juridiction est avérée, au vu de la suspension, de la garde à vue et
> de l’internement qu’il a subis. La cause dépasse son cas personnel,
> c’est la liberté de la défense que nous suivons ici.»/ Le procureur
> répond en quelques mots : /«Je n’ai aucune inimitié envers M^e Ripert,
> je demande le respect pour le procureur»/, avant de déclarer les
> demandes de récusation /«irrecevables»/.
>
> du 'droit', de la 'justice' et... des pratiques réelles..Des soutiens
> à l'avocat Bernard Ripert devant la salle d'audience au palais de
> justice de Grenoble, le 02 juin.
>
> Des soutiens à l'avocat Bernard Ripert devant la salle d’audience au
> palais de justice de Grenoble, jeudi. Photo Pablo Chignard. Hans Lucas
> pour Libération
>
> Après une suspension de séance prolongée, la Cour annonce qu’elle
> rejette la récusation du procureur et qu’elle refuse de se prononcer
> sur sa propre récusation. Elle a remis par mail, la décision entre les
> mains de la Cour de cassation. Le ténor du barreau parisien, M^e Levy,
> reprend alors la charge, plaidant le dépaysement de l’affaire : /«Nous
> soupçonnons la cour d’appel de Grenoble d’être partiale»/,
> précise-t-il, pointant une /«chaîne de décision et de
> responsabilités»/ qui a abouti à une situation qui /«avilit
> l’institution judiciaire»/. Après avoir dénoncé à son tour
> l’illégalité de la suspension prononcée contre Ripert par cette cour
> et /«l’infâme»/ traitement qui lui a été infligé pour un simple
> regard, il se fait solennel : /«Toutes ces décisions concourent au
> même but : faire taire un avocat qui dérange, […] ce n’est pas un acte
> contre une personne, c’est un acte contre l’ensemble de ceux qui sont
> soumis à la justice. Il vous déplaît, monsieur le procureur, qu’un
> avocat trouble les audiences et gène le travail des magistrats ? Il
> n’a pourtant pas d’autre rôle… Nous ne sommes pas dans un régime
> totalitaire. Nous sommes ici pour vous exprimer notre indignation.»/
>
> François Carrel de notre correspondant à Grenoble
> <http://www.liberation.fr/auteur/3344-francois-carrel>
>
>
>
>
> du 'droit', de la 'justice' et... des pratiques réelles...
>
> references de l'article:
> www.liberation.fr/france/2016/06/02/interne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909
> <http://www.liberation.fr/france/2016/06/02/interne-d-office-maitre-ripert-denonce-un-traitement-inhumain_1456909>
>
>
> _______________________________________________
> Discussions mailing list
> Discussions at lists.partipirate.org
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Frédéric Lecointre
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