[PP-discussions] [Stratcom] Acteurs Publics : Interview Axelle Lemaire
renc
rencontres3 at gmail.com
Mar 21 Juil 19:03:12 CEST 2015
Olivier a écrit :
C'est bien de faire la promotion du logiciel libre dans l'administration,
> mais si on ne défend pas...
>
...
axelle l. & les 'oxymorisues" logiciels dits 'libres'..
...
Et une 'promotion' comme elle dit...
tellement molle..
On dirait que... juste pour ne pas facher..
. le 'personnel' (ici, judicieux et consciencieux !)..
. le petit milieu des 'libristes'..
Le mardi 21 juillet 2015, Olivier a écrit :
C'est bien de faire la promotion du logiciel libre dans l'administration,
> mais si on ne défend pas la réforme du droit d'auteur qui doit
> l'accompagner, et qu'on reste dans une logique propriétaire en ne mettant
> pas en place les solutions pour une rémunération juste et équitable des
> créateurs de logiciels, on est juste un pirate dans le mauvais sens du
> terme.
>
> *... logiciel libre dans l'administration...*
>
> *La priorité donnée aux logiciels libres dans l'administration, qui
> devrait faire partie du texte de loi, fait également beaucoup de bruit chez
> les éditeurs de logiciels... *
>
> Ici il faut être très clair : on n'impose pas le logiciel libre dans
> l'administration
>
> Ah oui, et pourquoi ????
Deja l'emploi du terme repoussoir ('imposer'!!)
..et, btw, pour ce qui est de creuser des questions... (approfondir.. des
pourquoi... )
en voilà un/e journaliss qui fait 'achement bien son taf, dis..
mais on le promeut, et on encadre son utilisation. C'est le sens des
> recommandations formulées par la Disic *[Direction interministérielle des
> systèmes d'information et de communication de l'État, ndlr] *qui prône
> un meilleur aménagement entre le libre et les logiciels propriétaires. Je
> suis pour l'utilisation du logiciel libre dans l'administration : cela
> répond aux attentes des développeurs et des informaticiens en interne, et
> c'est potentiellement une source de contrôle et de meilleure maîtrise des
> projets informatiques.
>
> et tant qu'il y a la bande de flics autoritataro-parasites appelès 'état'
comment ils investissent un peu ds ce domaine.. coopération à un peu
d'organisation utile commune, moyens réels etc ??
> *Vous comptez également renforcer les pouvoirs de la Commission d'accès
> aux documents administratifs (CADA) dans votre projet de loi. Comment
> allez-vous vous y prendre alors que certains évoquent l'éventualité d'une
> fusion avec la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des
> libertés) ? *
>
> Ce qui est certain c'est qu'il y a besoin de formaliser la capacité de
> coopération entre ces deux instances. J'aimerais par ailleurs qu'on
> clarifie les compétences au sein de l'administration pour garantir la
> circulation des données au sein de l'État et dans la société française.
> *"Les institutions sont encore insuffisamment organisées autour de la
> donnée"*
>
> *N'est-ce pas déjà la mission de l'administrateur général des données,
> Henri Verdier ?*
>
> La fonction est là mais pas la mission. Inscrire dans la loi les principes
> de la circulation des données serait une manière de parachever la création
> d'un administrateur général des données. Aujourd'hui c'est une évidence
> qu'il faut que les institutions soient organisées autour de cette notion
> immatérielle de la donnée, et elles le sont encore insuffisamment.
>
> *Vous avez fait appel au Conseil d'État pour une mission sur la notion de
> "données d'intérêt général" que vous voulez inscrire dans la loi. Quels
> enjeux soulève ce nouveau concept ? *
>
> Il s'agit d'une mission que nous avons demandée avec Emmanuel Macron au
> Conseil d'État et aux inspections de Bercy. L'objectif est de permettre
> l'ouverture des données des entreprises publiques et des sociétés privées
> qui ont un lien avec une mission de service public, par concession ou par
> délégation notamment. Dans certains secteurs, l'ouverture de ces données
> représente un potentiel de développement d'activités très important. On
> peut penser au prix des prestations de santé pratiquées par les cliniques,
> aux tarifs autoroutiers, aux données sur le logement social détenues par
> les bailleurs sociaux, ou encore aux données de transports. Le but de la
> mission est de préciser les activités dans lesquelles cette ouverture
> serait nécessaire, de mesurer son impact économique et de réfléchir à un
> mécanisme d'ouverture de ces données d'intérêt général : qui s'en
> chargera ? Selon quels critères ? Et quelles sanctions mettre en place en
> cas de non-ouverture ? Nous sommes sur ce point très observés par nos
> homologues à l'étranger, que ce concept inédit de données d'intérêt général
> intéresse beaucoup.
>
> *Quel regard portez-vous sur la réorganisation en cours du secrétariat
> général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP), qui prévoit
> notamment la fusion de la Disic, d'Etalab, et du service Innovation du
> SGMAP au sein d'une même direction ?*
>
> J'ai soutenu cette nouvelle organisation portée par la secrétaire d'État à
> la Réforme de l'État, Clotilde Valter, parce qu'elle va dans le sens de
> plus de numérique : pour le chantier de la réforme de l'État, pour
> accompagner la transformation numérique de l'administration, pour qu'il y
> ait plus de numérique dans toutes les politiques publiques. On voit bien
> que ces sujets infusent de plus en plus dans l'organisation du secteur
> public.
> *"Il y a forcément un peu de frustration sur le temps nécessaire à mettre
> en place des réformes"*
>
> *La machine administrative n'est-elle pas un facteur de blocage de ces
> changements structurels ? *
>
> Qu'il y ait une certaine inertie de la puissance administrative face au
> changement, ça ne fait aucun doute, sur le numérique comme sur tout autre
> sujet porteur de transformations. Mais je n'ai pas ressenti de « blocage »
> particulier. Il y a forcément un peu de frustration sur le temps nécessaire
> à mettre en place des réformes mais en quinze mois, je considère avoir joué
> mon rôle sur beaucoup de sujets en lien avec mes collègues du gouvernement.
> À titre d'exemple, sur l'ambitieux plan numérique pour l'école porté par
> Najat Vallaud-Belkacem, j'ai partagé mon expérience d'ancienne députée des
> Français d'Europe du Nord et j'ai contribué à mettre l'accent sur les
> usages, les ressources pédagogiques, la formation des professeurs et enfin
> l'autonomie laissée aux collectivités et aux écoles.
>
> *Avez-vous vraiment les moyens de diffuser une politique transversale du
> numérique alors que votre secrétariat d'État est rattaché à Bercy ? *
>
> J'ai demandé une chose à mon arrivée au secrétariat d'État : que
> l'intitulé de mon poste passe de « l'économie numérique » au « numérique »
> tout court. Je l'ai fait en pleine conscience, justement parce que je
> voulais porter cette vision globale du sujet. Je savais alors que j'élevais
> la barre et que le défi allait être plus grand. Que l'on parle de
> l'éducation nationale, de l'emploi - avec l'ouverture de l'Emploi Store
> lancé très récemment par François Rebsamen - ou de la création de la grande
> école du numérique, j'estime que le Gouvernement est collectivement très
> mobilisé sur ce sujet du numérique.
>
> *Vous avez créé en début d'année l'Agence du numérique, qui regroupe la
> mission THD, la French Tech et l'ancienne délégation aux usages de
> l'Internet (DUI). Son directeur, Antoine Darodes, vient d'être nommé.
> Comment ce recrutement s'est-il déroulé ? *
>
> La direction générale des entreprises (DGE) a reçu un afflux important de
> candidatures pour ce poste. Cet engouement est lié à la méthode employée et
> notamment au fait que ce poste était ouvert à tous. Après la mise en place
> d'un jury et trois « rounds » de sélection, le profil d'Antoine Darodes
> répondait à tous nos critères. Nous voulions une personne qui maîtrise
> l'ensemble des champs couverts par l'agence : le domaine technique avec la
> mission Très Haut Débit, l'écosystème de la French Tech et la vision usages
> et services portée par l'ancienne DUI. Il fallait aussi savoir parler aux
> collectivités, avoir suffisamment d'indépendance pour être capable de faire
> bouger la machine et de s'adapter à ses contraintes.
> * « L'Agence du numérique ne doit pas céder à une forme de léthargie »*
>
> *Quelles seront les priorités du travail confié à Antoine Darodes ? *
>
> Je lui ai demandé de présenter sa stratégie en septembre et de fonctionner
> sur un mode start-up. L'agence est un service à compétence nationale qui
> doit marcher par projet et par mission et ne pas céder à une forme de
> léthargie. Il m'a aussi paru primordial de revitaliser la mission services
> et usages, en commençant d'abord par recenser et cartographier toutes les
> initiatives numériques des territoires. Nous lancerons d'ailleurs
> prochainement le réseau national de la médiation numérique qui sera assorti
> d'une plate-forme dédiée à la mise en réseau de ces innovations.
> L'important est que cette agence soit clairement tournée vers les
> collectivités locales et les territoires. Cela pose la question du rôle de
> l'État à l'heure numérique comme vecteur de diffusion des meilleures
> pratiques.
>
> *Le numérique est aussi un puissant transformateur de l'emploi dans la
> fonction publique, secteur dans lequel cette révolution n'est pas toujours
> vue d'un très bon œil. Comment réussir ce changement ? *
>
> Ce sujet est porté avec détermination par la ministre de la Fonction
> publique, Marylise Lebranchu. Je ne crois pas que le numérique soit encore
> vu comme « un grand méchant loup » dans la fonction publique. Ce qui est
> par ailleurs vital, c'est de valoriser les initiatives prises par les
> agents et ce, quel que soit leur niveau hiérarchique. Personnellement, je
> pousse à élargir le concept de start-up d'État. Ces équipes formées autour
> d'un projet alliant fonctionnaires et développeurs en lien direct avec les
> usagers finaux ont déjà abouti à des outils concrets : le site
> Mes-aides.gouv.fr, l'application Marchés publics simplifiés ou encore
> l'open data des taxis, qui est une des réponses à la problématique Uber. Je
> suis justement en train de préparer, en collaboration avec Clotilde Valter,
> un document que nous remettrons au Premier ministre pour systématiser ce
> genre de démarches.
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