[PP-discussions] Vegan

[renc]

j'avais ecrit pour une fois en soignant
une super reponse...
pour dire que hélas olivier...

pour moi c'est exactement (en fait meme trois fois plus fort!!) que ce
que seb ecrit...
 a ma simple lecture du plaidoyer
  (pour moi tergiversant sur des details... pour se masquer l'essentiel??? )
lecture immediate pas meme besoi de traduire...

refexions aussi partagées il y a une cinquantaine d'années
 quand avec anne ma compagne de jeunesse..
nous nous demandions ce qui serait percu comme similaire d'ici qques années..
a ce qui etait pour nous les formes de racisme en defense de
l'esclavage.. ou du sexisme.. etc..
ou de ce qui etait arrivé a nos parents a peine une vingtaine d'années
avant... (et a l'epoque cela nous semblait comme un autre siecle ces
quinze vingt ans..!!)
et pour nous la reponse etait evidente...

bon si j'ai l'energie je redetaillerai ce que la saleté technologique
qui permets de se communiquer ainsi.. vient de manger... grrrr..

amitiés!

.
.
...
.



Le 19/07/2014, Olivier Soares<olivier at artfutur.com> a écrit :
> Sébastien,
>
> Il est toujours possible de prendre un texte et d'en changer les mots
> pour lui faire dire autre chose que ce qu'il dit. Tout ce que tu as fait
> c'est une analogie entre mon discours sur les différences entre les
> espèces animales et un discours raciste sur les différences entre êtres
> humains que je n'ai pas tenu.
> Les différences entre êtres humains existent et font notre richesse,
> mais elles ne sont pas pertinentes en matière de droits humains. On pose
> par principe et comme fondement de la vie en société que tout être
> humain est notre semblable. La science vient à l'appui de cette
> conception en montrant à quel point nous sommes tous fondamentalement
> semblables.
> La question de savoir si on peut également considérer comme nos
> semblables des êtres vivants très différents de nous avec en particulier
> un système nerveux parfois complètement différent est intéressante et on
> peut se la poser, mais la réponse n'a rien d'évident, et il ne suffit
> pas de remplacer "espèce" par "race" pour avoir répondu à la question.
>
> Le concept de "sentience" me semble flou. Dans la définition que tu en
> donnes, il amalgame différentes choses : sensations, émotions,
> conscience de soi, synthèse du vécu, conscience de sa propre finitude,
> capacité à se projeter hors de soi, qui dépassent largement, il me
> semble, le cadre de la seule conscience phénoménale. Derrière cette
> notion, l'idée est que dès lors qu'un être vivant possède des
> sensations, il aurait une subjectivité semblable à la subjectivité
> humaine... bon mais cela est loin d'aller de soi.
> A mon sens, l'observation montre quand même pas mal de différences dans
> le système nerveux des animaux et dans leurs comportements.
>
> Cette pensée par analogie et par amalgame est fallacieuse.
>
> Bien plus, cet argument qui compare la différence entre les êtres
> humains à la différence entre espèces animales est quelque part lui-même
> raciste, car il tend à gommer la profonde ressemblance des humains à
> travers leurs diversités en la comparant à la différence entre les
> grands singes et les éponges. Cela n'est pas du tout acceptable de mon
> point de vue.
>
> Quant à nos devoirs moraux... le fait de nous en attribuer me paraît
> bien quelque peu spéciste. Comment nous, êtres humains, nous serions
> comptables de la nature davantage que les autres animaux ? Eux, pauvres
> créatures ignorantes pour ne pas dire inférieures seraient contraintes à
> l'abjecte prédation, alors que nous, humains, affranchis de ces ténèbres
> aurions atteint cette noble hauteur morale... et en quoi sommes-nous
> donc subitement si différents des autres animaux ? L'espèce humaine ici
> n'est plus l'égale des autres espèces ?
>
> Je ne prétends pas enfin avoir raison, et il est possible que dans
> quelques siècles, si quelqu'un s'avisait de relire cet échange - ce qui
> est malgré tout assez peu probable :) - il trouvera mes propos
> véritables aussi affreux que ceux que tu me fais tenir, mais j'espère
> que ce lecteur pourra resituer le débat dans le contexte de son époque,
> le voir en effet, comme les propos que l'on tenait dans l'antiquité sur
> des questions auxquelles on était encore mal préparés à réfléchir...  et
> percevoir que pour nous, s'il est important et même prioritaire de
> protéger la nature, la faune et la flore, cela ne peut pas aujourd'hui
> passer par des mesures aussi radicales que l'interdiction de la soie ou
> enseigner aux enfants qu'il serait préférable de faire des bougies avec
> des produits pétroliers plutôt qu'avec de la cire d'abeille.
>
>