[Stratcom] [Porte-paroles] [PP-discussions] julia, au rapport, ce matin ds les échos..

Nicolas Delbart ndelbart.partipirate at gmail.com
Ven 27 Mar 10:24:14 CET 2015


J'ai posté l'article sur Facebook.

Stéphanie, tu peux le twitter stp ?
De plus, peux tu interpeler le journaliste qui a écrit l'article sur le
fait qu'on a fait un site http://www.reformonsledroitdauteur.eu ?
Le compte Twitter du journaliste est celui-ci : @jdupontcalbo
<https://twitter.com/jdupontcalbo>
C'est le compte qui est affiché en bas de l'article.

Merci :)
<https://twitter.com/jdupontcalbo>

Le 27 mars 2015 10:16, Nicolas Delbart <ndelbart.partipirate at gmail.com> a
écrit :

> Merci pour l'article.
>
> En effet, il faut contacter le journaliste pour lui parler du site qu'on a
> fait.
>
> Le 27 mars 2015 08:11, gnaPP <gnapp at orange.fr> a écrit :
>
> Un porte parole pourrait envoyer un petit mot a l'auteur de cet article
>> pour lui signaler qu'il y a un site en ligne sur le droit d'auteur qui
>> soutien Julia !
>> gna
>>
>>
>> Le 27/03/2015 07:45, renc a écrit :
>> > Enjoy...
>> >
>> > Julia Reda, une « pirate » à Bruxelles
>> >
>> > La jeune Allemande de vingt-huit ans, seule élue du Parti pirate au
>> > Parlement européen, est chargée d'un rapport d'évaluation sur le droit
>> > d'auteur en Europe. Réformateur, son texte a mis vent debout le milieu
>> > culturel parisien, qui s'active en coulisses pour faire valoir ses vues.
>> > Mais la « corsaire » est coriace…
>> >
>> > *Je m'appelle Julia, je suis la pirate du Parlement européen. Je me bats
>> > pour créer un droit d'auteur unique, progressiste et compatible avec le
>> > futur en Europe. Vous m'aidez ? »*
>> >
>> > C'est un peu décevant, mais « Julia » ne présente pas l'allure d'une
>> grande
>> > corsaire, ni même d'une petite flibustière. Celle qui a mis vent debout
>> les
>> > ayants droit de France et de Navarre revêt un air sage et bien élevé,
>> porte
>> > des lunettes rectangulaires au-dessus du nez et un casque blond sur le
>> > front. A Bruxelles, Julia Reda arbore même un costume étonnant pour une
>> «
>> > pirate » - tailleur sombre et chemisier propret. *« Avec mon tee-shirt,
>> je
>> > ressemble à une stagiaire »*, sourit l'Allemande de vingt-huit ans.
>> > Concrètement, le seul signe d'un quelconque lien avec Barbe-Rouge
>> s'avère
>> > être un drapeau « tête de mort » épinglé au mur de son bureau… à côté
>> d'un
>> > poster de Conchita Wurst paré de petits coeurs - ce qui coupe aussitôt
>> > l'effet.
>> >
>> > *« Bonjour ! »*, lance-t-elle à ses visiteurs français. Par la force des
>> > choses, la jeune femme a appris trois mots de notre langue. Il lui
>> faudra
>> > au moins ça lors de sa venue dans l'Hexagone, le 2 avril, pour une
>> audition
>> > au Sénat. Ici, le petit milieu culturel, qui adopte un air consterné -
>> ou
>> > rageur, c'est selon - à l'évocation de son nom, l'attend de pied ferme
>> : la
>> > seule élue du Parti pirate sur les 751 députés du Parlement européen est
>> > chargée depuis septembre d'un rapport sur la mise en oeuvre de la
>> directive
>> > de 2001 - celle qui fixe le cadre communautaire en vigueur sur le droit
>> > d'auteur. L'un des joyaux de la Couronne de l'exception culturelle à la
>> > française. Un tabou, ou presque.
>> >
>> > Depuis sa nomination, la députée allemande essuie un véritable tir de
>> > barrage en provenance de Paris, où l'on s'agace de la volonté
>> bruxelloise
>> > de réforme. Ayants droit, parlementaires, financeurs, diffuseurs… Tout
>> le
>> > monde y est allé de son boulet. Jusqu'à Fleur Pellerin, la ministre de
>> la
>> > Culture, qui se demandait, dès novembre, si c'était là *« le meilleur
>> moyen
>> > de favoriser une réflexion sereine »*. A dire vrai, le feu tricolore
>> s'est
>> > fait plus nourri depuis la publication du texte, le 15 janvier. *« C'est
>> > comme si on demandait au renard de faire le règlement intérieur du
>> > poulailler »*, s'insurge ainsi le PDG d'Hachette, Arnaud Nourry,
>> mi-mars.
>> >
>> > Ce rapport ? *« C'est du vol »*, c'est *« immonde »*, s'emporte toujours
>> > Sophie Deschamps, la présidente de la Société des auteurs et
>> compositeurs
>> > dramatiques. «* L'objectif, c'est la destruction de la propriété
>> > intellectuelle ! »,* éructe Pascal Rogard, son directeur général. *« En
>> > deux mois, elle a réussi à connaître toutes les législations d'Europe !
>> > Moralité : elle n'a pas du tout bossé ! »*
>> > Choc de générations
>> >
>> > Derrière son bureau bruxellois, campée dans son fauteuil, Julia Reda
>> > encaisse silencieusement. Déglutit. Et fait fuser la réplique : *« Je
>> > travaille sur le sujet depuis des années, je suis venue ici pour ça, je
>> ne
>> > fais que ça. J'ai un staff, des experts. Un député français a dit que
>> > j'étais trop jeune. C'est facile. C'est plus délicat de justifier le
>> statu
>> > quo. »* La carapace n'est pas une affaire d'âge. C'est une question
>> > d'expérience : *« Julia s'est déjà imposée chez les Pirates allemands.
>> Ce
>> > n'est pas rien pour une jeune femme. Elle a l'habitude des attaques
>> > personnelles »*, précise Anne-Catherine Lorrain, sa conseillère.
>> >
>> > Si les deux camps se parlent (un peu), ils ne se comprennent pas
>> > (toujours). Les logiciels sont trop distincts. Elle veut moderniser, ils
>> > souhaitent conserver. Elle pense simplicité, eux mettent en avant la
>> > complexité. Ils parlent filière, elle parle consommateur. Elle évoque
>> > l'Europe, eux s'abritent derrière des frontières. Quand elle met sur son
>> > blog un texte à tweeter (*« Le droit d'auteur n'a jamais été un combat
>> > entre les pirates et les artistes »)*, ils arpentent les lambris
>> > ministériels. De l'extérieur, c'est un peu le choc des générations,
>> voire
>> > des civilisations. En réalité, c'est plus complexe - comme le sujet.
>> >
>> > Fascinée par Internet - *« surtout Wikipedia » -* dès douze ans, Julia
>> Reda
>> > se lance en politique à seize. Après une enfance partagée entre Bonn et
>> > Berlin, auprès de parents traducteurs, l'adolescente rejoint le SPD, le
>> > parti de centre gauche allemand.* « J'aimais l'idée d'aider les moins
>> > favorisés et d'encadrer le capitalisme. »* En 2009, c'est le divorce.
>> Elle
>> > quitte le parti, écoeurée par une loi sur la surveillance du Net. *«
>> **En
>> > Allemagne, les politiques ne comprennent pas le numérique. Ils pensent
>> que
>> > ce n'est qu'un prolongement de la révolution industrielle. En fait,
>> c'est
>> > une nouvelle révolution industrielle »*.
>> >
>> > Julia Reda atterrit alors chez les Pirates allemands, un attelage de
>> geeks
>> > citoyens. Y prend vite du galon, devient présidente des Jeunes Pirates
>> > d'Allemagne, puis d'Europe. *« On veut adapter la société au nouveau
>> monde
>> > en préservant les valeurs »*, résume-t-elle. Viennent les élections
>> > européennes de 2014. A peine diplômée d'un master en science politique
>> et
>> > en journalisme à l'université… Gutenberg de Mayence, elle sillonne les
>> > routes, dort sur des dizaines de canapés différents. La campagne du
>> Parti
>> > pirate s'achève en mai, avec 1,5 % des voix. Tête de liste, Julia Reda
>> est
>> > l'unique élue de son parti.
>> >
>> > Elle débarque à Bruxelles le lendemain de l'élection, *« pour trouver un
>> > groupe d'affiliation »*. Ce sera les Verts, avec qui elle négocie la
>> > vice-présidence du groupe. Plus une place à la commission des Affaires
>> > juridiques, «* où il y a eu ce rapport à faire. J'ai postulé »*. Les «
>> > combinazione » entre partis font le reste, et voilà notre pirate chargée
>> > d'une étude du droit d'auteur en Europe, son rêve. Pour elle, rien ne va
>> > plus. *« On ne sait pas ce qu'on peut faire en ligne. Les règles ne sont
>> > pas les mêmes d'un pays à l'autre. Avec le numérique, le droit d'auteur
>> > devient un sujet grand public. Il faut le mettre à jour : aujourd'hui,
>> ni
>> > artistes ni les consommateurs ne s'y retrouvent »*, argue celle qui
>> compare
>> > Internet à *« une photocopieuse géante »*.
>> >
>> > Dans son texte, plusieurs propositions phares. Un droit d'auteur unique
>> en
>> > Europe. La reconnaissance de la liberté des auteurs à renoncer à leurs
>> > droits. L'harmonisation des exceptions, et du barème de la copie privée.
>> > L'alignement de la durée des droits sur la convention de Berne, soit
>> > cinquante ans, pas plus. La protection de la réutilisation des oeuvres
>> > tombées dans le domaine public, la lutte contre les systèmes de blocage
>> > géographiques (geo-blocking) ou techniques (DRM).
>> >
>> > Des idées structurantes mais légèrement nébuleuses pour le profane,
>> > auxquelles s'ajoute une poignée d'articles plus grand public : le droit
>> de
>> > faire des photos dans un espace public sans réfléchir, d'utiliser
>> librement
>> > des vidéos ou des sons pour des parodies ou des caricatures, la
>> possibilité
>> > pour les bibliothèques de prêter des livres numériques. Ou encore la
>> > création d'un droit de « courte citation » audiovisuel, l'élargissement
>> de
>> > l'exception de droit d'auteur pour la recherche ou l'enseignement. *« Ce
>> > que je veux, c'est qu'on puisse faire une parodie du clip de "Happy"
>> sans
>> > risque, ou regarder une série grâce à son abonnement dans n'importe quel
>> > pays d'Europe*, synthétise Julia Reda. *En interne, certains pirates me
>> > reprochent de ne pas être assez radicale. Mais, à Bruxelles, on fait des
>> > petits pas. »*
>> >
>> > Reste que les petits pas des uns sont parfois les grandes foulées des
>> > autres. A la lecture du rapport, les ayants droit français partent à
>> > l'abordage. «*Mon problème, c'est le parti pris de dire que le marché
>> > numérique unique n'existe pas à cause du droit d'auteur »*, s'indigne
>> Hervé
>> > Rony, le directeur général de la Société civile des auteurs
>> multimédias. A
>> > l'Adami (gestion des droits des auteurs-interprètes), Bruno Boutleux, le
>> > directeur général, reconnaît que le numérique a assez de *« conséquences
>> > sur la création pour rénover la directive ». *Mais il pointe la méthode
>> : *«
>> > Le rapport ne correspond pas au cahier des charges. Ce sont des
>> > propositions, pas une évaluation ! »* Pas question non plus de toucher
>> à la
>> > copie privée ou aux barrières nationales. *« La France dispose de l'un
>> des
>> > droits les plus protecteurs. Il y a un risque d'affaiblissement du
>> secteur
>> > en cas de réforme »*, avertit Bruno Boutleux.
>> > « Franchement, elle est rafraîchissante »
>> >
>> > Certains Français viennent bien au secours de Julia Reda, mais ils sont
>> > rares. *« Ce rapport, c'est courageux de sa part, surtout la partie
>> > "geo-blocking" et copie privée *», note Loïc Rivière, de l'Association
>> > française des éditeurs de logiciels. *« Son texte est très modéré,
>> > contrairement à ce que disent certains. Nous, on serait allés bien plus
>> > loin »*, estime Adrienne Charmet, de la Quadrature du Net. La concernée
>> > elle-même s'amuserait presque de la vigueur de la riposte du milieu
>> > culturel. *« C'est marrant. Ceux qui se battaient contre moi veulent
>> > aujourd'hui absolument me voir. J'ai diffusé toutes leurs demandes de
>> > rendez-vous sur mon blog. »* Ses détracteurs ont également déposé des
>> > amendements à son texte : plus de 550, eux aussi décortiqués sur le
>> site de
>> > la députée.
>> >
>> > De fait, c'est le branle-bas de combat à Paris. Le gouvernement suit de
>> > près le dossier - une note fouillée a été envoyée en janvier aux
>> > parlementaires français à Bruxelles. Là où Jean-Claude Juncker, le
>> > président de la Commission, a érigé la construction d'un marché unique
>> du
>> > numérique en priorité. Ce qui fait rire un représentant d'ayants droit
>> : *«
>> > Demandez aux Européens, dans la rue, si le droit d'auteur est un sujet
>> de
>> > préoccupation.»*Jean-Marie Cavada, lui, s'en inquiète : « *Juncker veut
>> > faire un grand marché numérique*, explique le député français à
>> Bruxelles
>> > le plus actif sur le sujet. *Soit. Mais on ne peut le laisser
>> s'attaquer à
>> > la culture et aux contenus, c'est la seule chose qui nous reste en
>> Europe !
>> > »*, dénonce celui qui s'est fait *« asperger »* par des milliers
>> d'e-mails
>> > envoyés par les Pirates.
>> >
>> > Une réponse à la masse d'amendements déposés ? Peut-être… Ce qui est
>> > certain, c'est que *« ça va remuer sur le sujet dans les prochains mois
>> »*,
>> > prévient l'élu. Le vote sur le rapport devrait avoir lieu en juin, au
>> > moment où la Commission commencera à se pencher vraiment sur le droit
>> > d'auteur. L'issue de la bataille est incertaine. Seule contre beaucoup,
>> > Julia Reda n'en dispose pas moins de munitions politiques bien
>> calibrées. *«
>> > Son site Web est vraiment bien fait,* admire un lobbyiste
>> > bruxellois.*Franchement,
>> > elle est rafraîchissante. » *Un autre renchérit : *« Elle essaie de
>> bloquer
>> > dans un coin les Français, ses opposants les plus hostiles. C'est
>> malin, il
>> > ne faut pas la sous-estimer. »*
>> >
>> > La semaine dernière, elle s'est même permis de « troller » Fleur
>> Pellerin
>> > sur Twitter, à propos d'un cliché d'un Bonnard publié sans précaution.
>>>> > Je ne comprends pas pourquoi elle, qui était pour une Europe du
>> numérique à
>> > son précédent poste, n'est pas pour une Europe des droits d'auteur.
>> L'un va
>> > avec l'autre. »* Julia Reda compte consacrer sa prochaine décennie au
>> droit
>> > d'auteur et se délecte d'avance du combat qui aura forcément lieu avec
>> > l'avènement des imprimantes 3D. Elle aura encore moins le temps de
>> jouer à
>> > la guitare, sa détente, ou de passer voir ses amis du « Hacker Space »
>> de
>> > Bruxelles, où elle fabrique des objets. Ce n'est pas encore l'île de la
>> > Tortue, le légendaire repaire des pirates des Caraïbes, mais c'est déjà
>> un
>> > peu plus effrayant.
>> > Les points à retenir
>> >
>> > Depuis la publication de son rapport, le 15 janvier, la députée
>> allemande
>> > essuie un véritable tir de barrage en provenance de Paris.
>> > Ayants droit, parlementaires, financeurs, diffuseurs... Tout le monde y
>> est
>> > allé de son boulet. Et le gouvernement suit de près le dossier.
>> > Seule contre beaucoup, Julia Reda n'en dispose pas moins de quelques
>> > munitions politiques.
>> > Le vote sur le rapport devrait intervenir en juin... et l'issue de la
>> > bataille est incertaine.
>> > Par Julien Dupont-calbo
>> > http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=0204242116237
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