[Stratcom] podemos ou PP, mon cerveau balance
Larose75
Larose75 at partipirate.org
Lun 10 Nov 13:58:58 CET 2014
ah ben oui c parfaitement résumé
j'en suis la aussi après 2 ans...
pour l'odj et le simple fait que la stratcom existe encore c parconico
(et moi)
On 08/11/2014 09:19, Fabien Abbadie wrote:
> Merci pour la fouille archéologique, renc.
> Pour préciser mes intentions : *voir si leur système d’”assemblée
> citoyenne” ( **http://asambleaciudadana.podemos.info/**) est
> récupérable* autant du côté de la solution technique que
> méthodologique (contrôle des identités, droit de vote...) vu que le PP
> semble avoir échoué de ce côté.
> Au PP, pas de démocratie “liquide”, ne serait-ce qu’au niveau
> adhérents sans même parler des sympathisants (+ de 200 000 inscrits
> pour Podemos), ni même de démocratie directe simple en mettant, par
> exemple, bêtement les choses au vote sur le forum pour initier des
> habitudes : un sondage et hop!, le peuple s’exprimerait...
> Au passage, *je mets la refonte du site en attente, vu que je n’arrive
> pas à me décider sur son rôle exact par rapport aux sections et à
> l’échelle nationale* (combien de personnes réellement actives sur la
> technique nationale ? J’ai cru comprendre qu’il n’y avait plus de
> webmestre depuis 3 ans (mais j’ai dû mal comprendre...) et je n’ai
> toujours pas les codes...).
> Pour l’heure, la réalité “organique” du Parti à l’échelle nationale
> m’échappe et donc ce que doit être un site national : *si les sections
> vivent leur vie et si les sans-sections n’existent pas au niveau
> décisionnel qui va passer du temps dessus, avoir vraiment envie de
> s’en soucier ? Le BN ? Porte-paroles et DVI ?*
> Enfin bon, tout ça ressemble à une structure hiérarchique à base de
> formations intermédiaires où le niveau central ne sert plus que de
> vitrine pour la récolte de l’”impôt”, personne n’y travaillant
> vraiment, tout se faisant dans les arrières-boutique des sections (et
> tant pis pour les sans-section même si ils sont majoritaires...). Pour
> autant que les sections vivent...
> Faudrait qu’on en cause à la réunion du 17 (quelqu’un a mis en place
> un ODJ ?).
> *From:* renc <mailto:rencontres3 at gmail.com>
> *Sent:* Saturday, November 08, 2014 9:20 AM
> *To:* Stratcom <mailto:Stratcom at lists.partipirate.org>
> *Subject:* Re: [Stratcom]debats autour de podemos /récemment 5 'zélus'
> au p-eu...
> ...
> Archives deterrées ...
> Tjrs à propos de pp et podemos...
> ......
> Un autre mail d'il y a un mois...
> Relayant d'ailleurs un msg de ta (presque) voisine Sophie...
>
>
> Le mardi 7 octobre 2014, renc <rencontres3 at gmail.com
> <mailto:rencontres3 at gmail.com>> a écrit :
>
> Proposé sur une page de Sophie...
> Nouvelles de ses voisins..
> Podemos (imho, du meilleur et du pire.. y a de la m..
> confusio-citoyenniste en barre... )
> Mais intéressant à observer, analyser...
> Interview + liens videos
>
> [Témoignages]
>
>
> Comment le mouvement Podemos a réussi à ringardiser les partis
> en révolutionnant la culture politique
>
> podemos
> <https://pouvoiraupeuple.files.wordpress.com/2014/09/podemos.png>
>
> Interviews de Pablo Bustinduy et Jorge Lago sur leur expérience à
> Podemos (vidéo en fin d’article).
>
> ------------------------------------------------------------------------
>
> * /Pablo/
>
> /"Bonjour, d’abord laissez-moi vous transmettre les salutations de
> la part des camarades dePodemos
> <https://fr.wikipedia.org/wiki/Podemos_%28Espagne%29>, pas
> seulement en Espagne mais aussi dans les cercles [nom donné aux
> groupes de soutiens de Podemos à travers l'Europe] et les
> assemblées qui se sont développées partout dans le monde./
>
> /Pour nous, c’est très important de pouvoir transmettre un message
> à propos de ce qui est en train de se passer dans notre pays, pas
> pour vendre des recettes mais justement pour encourager des débats
> qui sont nécessairesparce qu’une chose que nous avons constaté
> c’est que les problèmes que nous sommes en train d’affronter sont
> des problèmes qui, souvent, ne peuvent pas se résoudre avec une
> clé nationale.Donc encourager ce genre d’espace, de conversation
> que l’on va avoir bientôt, c’est une de nos priorités. Nous le
> faisons avec modestie. Nous allons vous raconter ce qu’on a fait
> jusqu’ici et les grands défis que nous avons devant nous, dans
> l’espoir de pouvoir participer dans un processus de refondation
> d’une alternative démocratique, radicale, populaire, au niveau
> européen./
>
> /L’expérience de Podemos dépend très clairement d’un certain
> contexte, un contexte de crise virulente, un contexte de
> transformation oligarchique du pays. Il y avait un certain
> équilibre, un certain pacte social, ce que l’Espagne appelle le
> régime de ’78, issu de la dictature, avecun système politique de
> deux partis qui s’alternent au pouvoir, des syndicats très
> intégrés à la dynamique institutionnelle, une certaine apathie
> politique citoyenne, dans le sens où la participation politique,
> disons le mécanisme pour exercer un vrai contre-pouvoir populaire
> était absolument bloqué. Nous venons aussi d’une tradition de
> gauche de 30 ans de fête au niveau culturel, au niveau politique,
> au niveau même symbolique./
> /On s’est retrouvé en 2011 dans cette grande explosionqui s’est
> appelée, à l’extérieur [d'Espagne] le mouvement des Indignés, en
> Espagne le 15-M[en référence à la date de naissance du mouvement
> le 15 mai 2011
> <https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_Indign%C3%A9s> à
> Madrid], qui a rendu explicite, d’une façon très concrète, qu’il y
> avait un écart, un décalage croissant avec une grande majorité
> sociale. Toutes les enquêtes disaient qu’il y avait 80% de la
> population – et même plus ! – qui était d’accord avec le message
> principal des gens rassemblés à Madrid. Alors que bien évidemment
> il n’y avait pas 80% de la population qui était dans la rue. On a
> vu une majorité sociale qui était en train de se constituer, qui
> était en processus de formation, qui partageait un même diagnostic
> de la situation sociale, qu’on vivait une crise qui n’est pas un
> phénomène climatique, qui n’est pas venue de nulle part, une crise
> qui a des responsables et qui a des gens qui sont ses victimes.
> Les problèmes qu’on a rencontré c’est que cette majorité sociale
> n’avait pas les outils, n’avait pas des atouts pour devenir une
> majorité politique pour se donner les mécanismes, les moyens, les
> procédures pour discuter d’abord d’une certaine hégémonie
> discursive dans une assemblée politique. Et ensuite discuter les
> pouvoirs à tous ses niveaux./
> /Dans ce contexte-là, je disais <transformation oligarchique> dans
> laquelle il y a un transfert de propriété de la recette croissant,
> insupportable, envers les élites de plus en plus minoritaires de
> la population, alors que la plupart des citoyens vont se voir
> arracher des droits sociaux, qui sont le résultat de décennies de
> luttes, qui va dans un processus accéléré, dans une société à
> l’américaine, avec des citoyens qui sont démunis de leurs moyens
> basiques pour exercer leurs droits, des citoyens qui sont de plus
> en plus disciplinés, constamment, par le pouvoir de la peur. La
> peur de la perte du logement, la peur de la perte de droits
> sociaux pour avoir une retraite digne, la peur du chômage. Et vous
> savez bien, ce sont des chiffres scandaleux en Espagne : 26% de
> chômage, presque 60% de chômage pour les moins de 35 ans. Une
> émigration de masse des jeunes, partout en Europe.Vous connaissez
> bien, vous entendez parler espagnol souvent à Paris, pas que à
> Paris, ça arrive partout./
> /Dans cette situ/ation-là, *on s’est retrouvé dans un scénario
> d’impuissance.*/*Les formules qui avaient été héritées du modèle
> politique, la formule du rassemblement de la gauche, des
> hypothèses mouvementistes, n’ont pas réussi à faire ce pas de
> transformer cette indignation, ce malaise, ce consensus même d’en
> bas qui se produisait par rapport au besoin d’une transformation
> radicale, dans l’espace du pouvoir politique, social, culturel,
> économique, en Espagne… là on s’est retrouvé face à un scénario
> qui demandait une hypothèse audacieuse. *Podemos était très
> critiquée depuis le début, toujours très méconnue à ses débuts, le
> discours était : "Vous n’êtes pas politique, ni de droite ni de
> gauche", voilà. /
> /Ce qu’il y a derrière et *ce qu’on voulait faire aujourd’hui,
> c’est vous expliquer quelle était l’hypothèse de ce mouvement,
> l’hypothèse qui nous a amené aujourd’hui. A un moment où dans les
> sondages* – nous on ne fait pas trop attention aux sondages –
> mais*on est à 20% d’estimation de voix**, un point derrière le
> PS*, huit points derrière le PP. *Dans des régions très
> importantes *(Valencia, Madrid…) *on est la première force
> politique en ce moment".*/
> //
> 11′]
> /*"L’objectif de ce mouvement, ce n’est pas le pouvoir pour le
> pouvoir.**Ce n’est pas un mouvement uniquement électoral*, *mais
> c’est un mouvement qui applique une hypothèse de départ*, qui a
> été quand même très polémique, mais qui a eu des résultats
> évidents. *Quelle est cette hypothèse-là ?*Face à ces blocages de
> stratégie qui étaient devant nous à ce moment-là, après le
> mouvement des Indignés, *ce que Podemos a fait c’est lancer un
> appel qui impliquait une conception selon laquelle la procédure,
> la façon de procéder qui était la nôtre dans la gauche* – selon
> laquelle ce qu’il faut faire c’est accumuler des forces dans le
> social dans les luttes, dans les rues, quartier par quartier etc…
> – pour après au moment des élections, transformer cette force
> sociale en résultats électoraux, *NE MARCHE PAS.**ELLE N’ÉTAIT PAS
> EN TRAIN DE MARCHER.*/
> /Nous répétons : *c’est un contexte PRÉCIS, c’est le contexte
> espagnol de la crise dans les moments d’urgence, d’extrême
> urgence.* Le débat qu’il y a eu cet été en Espagne c’était "s’il
> fallait laisser les écoles publiques ouvertes cet été en Espagne
> ?". Vous savez pourquoi ? Parce qu’*il y a des dizaines de
> milliers d’enfants en Espagne qui ne mangent qu’une fois par
> jour*, à l’école. Donc si on fermait les écoles on ne savait pas
> si les enfants allaient manger. *Ça c’est une situation d’urgence,
> un cas d’urgence sociale. Alors l’hypothèse Podemos c’était : on
> va lancer un processus, hypothèse audacieuse, de construction d’un
> processus populaire, qui dépend pour sa réussite de son propre
> débordement.* *On va lancer un appel, et ensuite le confier, et
> cet appel va marcher et va donner lieu à un processus de
> participation des gens pour les gens, à travers les gens*,*qui
> vont transformer ce qui est aujourd’hui déjà un sens commun en
> Espagne, le fait qu’il y a des droits qui ne doivent pas être
> touchés, le fait que tout être humain, tout citoyen, a le droit de
> vivre dans des conditions de dignité, le fait que le modèle
> économique qui nous a amené là où nous sommes est fini, épuisé,
> doit être démocratisé radicalement. C’est le processus basique.
> Aussi disons que la corruption qui en Espagne est endémique n’est
> pas un accident du système mais C’EST LA LOGIQUE MÊME DU SYSTÈME
> POLITIQUE. Il semble que la clé pour transformer l’état des choses
> en Espagne c’était s’engager dans un processus de transformation
> radical : donner la parole au peuple.*/
> //
> /*C’est aussi une certaine conception du peuple différente…*/
> /*Le peuple**n’est pas quelque chose qui est "déjà là". Le peuple
> n’est pas une donnée sociologique ou statistique. Le peuple n’est
> pas une répartition figée, fixe, immuable, de positions. Il
> **n’est pas déjà là, attendant qu’un parti, qu’une avant-garde,
> qu’un discours aille leur expliquer qui ils sont et ce dont ils
> ont besoin. C’est un processus de construction. Une construction
> de prise de pouvoir par les gens eux-mêm*e*s. Cette hypothèse-là,
> c’était un pari*, c’est à dire "voyons si ça marche".
> Et*jusqu’ici*, jusqu’à ce moment-là, *il a très bien marché*. *Au
> point où les défis auxquels nous avons à faire face aujourd’hui
> sont énormes.*Nous allons commencer la semaine prochaine un
> processus d’organisation interne, c’est notre assemblée
> constituante de Podemos, c’est un processus qui va durer deux
> mois, dans lequel nous espérons qu’il y a des centaines de
> milliers de personnes vont participer à travers un système mixte
> de délibération et votation en ligne de rencontres et de débat de
> délibérations et de décisions physiques./
> /Juste un mot pour dire d’où nous venons. Qu’est-ce qui [nous] a
> influencé ? [...] D’abord, l’analyse profonde des expériences de
> ce qui s’est passé en Amérique Latine dans les derniers 15 ans.
> *Le processus qui implique notamment la construction d’un sujet
> politique populaire n’était pas donné, n’était pas là*, qu’a
> défendu une bataille de luttes pour l’hégémonie culturelle, *la
> construction d’un discours, de la mobilisation d’un peuple, de la
> construction et de l’élaboration d’un programme capable de
> dépasser*les marges*[les clivages, les frontières] identitaires,
> politiques, symboliques qui était hérité… et qui condamnait les
> forces de la gauche à un espace marginal dans le jeu politique.
> Nous avons appris de l’Amérique Latine aussi* *une certaine
> volonté de victoire*. Podemos signifie "nous pouvons"[...]. *La
> nuit des élections européennes, alors que personne ne nous
> attendait, on n’apparaissait pas dans les médias, pas dans les
> sondages, etc… on a eu 9% des voix.*Le discours que l’on a fait
> c’est [...] : "on a perdu les élections", alors que ça faisait 4
> mois qu’on avait créé notre force politique… ça c’est clair, *on
> avait notre message en disant : "NOUS ALLONS CHANGER CE PAYS. ON
> NE VA PAS NOUS ARRÊTER". Ça a quand même l’effet performatif,
> cette volonté de victoire, qui n’est pas un optimisme naïf, c’est
> une volonté… une décision. C’est une décision politique de
> construire un sujet qui fait "on ne sait pas d’abord", qui ne se
> situe pas d’abord dans une obsession de marginalité, qui
> interpelle la TOTALITÉ des gens qui sont affectés par ces dérives,
> ça implique un certain genre discursif, ça implique une certaine
> grammaire, ça implique toute une méthodologie, toute une éthique
> politique aussi. */
> //
> /[...]*Bien évidemment, c’était un tabou. [...] Nous en Espagne
> vous savez, le passé colonial… on est européens… Il y a une espèce
> d’arrogance culturelle qui faisait que le fait d’essayer
> d’importer les expériences d’Amérique Latine en Espagne était très
> mal reçu. Même par la gauche. Je dirais même SURTOUT par la gauche…"*/
> //
> 19′]
> /*"Deuxième tabou : le tabou médiatique.* La gauche en Espagne
> s’était située dans une position sociale qui lui empêchait de
> communiquer, justement avec les gens auxquels ils voulaient se
> diriger. Pas de présence médiatique, pas besoin de discours, de
> langage, une image qui ne correspondait pas, qui n’attirait pas.
> Nous, on a… on… vous le savez bien probablement mais une figure
> comme Iglesias qui avant d’être un personnage politique, qui était
> presque une célébrité médiatique dans le sens où il allait aux
> débats politiques, c’est quelqu’un qui a étudié pendant des années
> les médias, la sémiotique des médias, la gestualité du corps, etc
> etc… on fait très attention, on prépare très bien les débats, on
> a des équipes qui travaillent 7 jours sur ça, on a des soutiens en
> ligne pour chaque intervention publique. Et après ça a marché.
> Pourquoi ? Pas justement parce qu’il y a des gens qui disaient
> "c’est parti de la télé, ya rien derrière !". C’EST PAS VRAI !
> Pour nos gens, pour les gens que nous voulons interpeller
> aujourd’hui, *la télévision reste l’espace de socialisation
> politique PRINCIPAL auquel nous avons accès.*C’est là où les
> journalistes se disputent. Nous avons dit : on ne va pas renoncer
> à cette grande bataille. Ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas de
> travail militant. On le fait. On le fait… c’est à dire… *on n’a
> pas de vie. On a renoncé à nos vies pour le faire. Mais on renonce
> pas à ça. Deuxième tabou qu’on a essayé de briser. Surtout parce
> que les espaces de socialisation politiques qui étaient les nôtres
> : les syndicats, les centres sociaux, les quartiers, les
> universités… mais dans un processus de libéralisation de la
> société espagnole, on était systématiquement détruits. Les
> importances symboliques au centre du débat politique avaient
> presque disparus, donc on a du lutter dans [sur] le terrain de
> l’adversaire". */
> //
> 21′]/
> /
> /"C’est ce qu’on fait maintenant depuis trois mois au Parlement
> Européen aussi. C’est ce qu’on ne fait pas dans les institutions
> espagnoles. *Un autre tabou… qui était très présent dans le
> mouvement des Indignés, la question de la représentation, trouver
> des formes nouvelles d’expression, de transmission de la volonté
> populaire. Comment ? A travers des méthodes de participation, à
> travers des outils nouveaux.*On nous a attaqué en disant"Ah vous
> voyez, vous pensez que la démocratie est une question de procédure
> nouvelle, numérique, de votation online, ça dépolitise, de
> primaires ouvertes, de programme participatif, etc. Ya pas un
> moyen d’élaborer un programme politique qui soit radical en
> l’ouvrant à la totalité de la population. Vous ne pouvez pas
> construire un parti en faisant des primaires ouvertes auxquelles
> n’importe qui peut se présenter!"/
> /Aujourd’hui on a un programme qui exige et réclame la
> nationalisation de tout le secteur stratégique de l’économie, la
> mise en place d’une démocratisation du monde du travail, d’un
> revenu minimal d’insertion, d’une politique radicale de défense
> des Droits de l’Homme, etc etc. Des milliers de personnes ont
> participé à ça. Alors qu’on n’était pas dans les médias que
> personne ne nous connaissait etc etc. On a lancé un appel aux
> primaires. On a eu 150 candidats. On en connaissait 10. Qui sont
> ces gens ? C’était un risque. C’était un pari. Et ça a très bien
> marché. On a lancé des votations online pour les choisir. On s’est
> dit est-ce que les gens vont aller voir qui sont ces candidats ?
> Quand on a vu les statistiques des sites des gens qui voulaient
> participer *c’est hallucinant on a eu 100 000 adhésions en une
> semaine*.. en Espagne et les gens nous réclament constamment "nous
> voulons participer, nous voulons décider, nous voulons des outils
> !". Et donc on n’arrête pas de lancer des procédures. Ça n’est pas
> bien de dire que c’est des solutions… mais sans cet ensemble de
> moyens pour voir lequel marche lequel ne marche pas ce serait
> impossible de briser cette espèce de défiance-méfiance envers la
> représentation politique qui était installée en Espagne. /
> //
> /Pour conclure, l’hypothèse du fait qu’on est en train de vivre un
> moment historique, politique, qui réunissait toutes les conditions
> pour réunir une bloc historique, populaire, démocratique, avec une
> volonté claire de victoire, de transformer les choses, de rallier
> une majorité sociale autour d’un projet radical de transformation
> politique. *Cette hypothèse-là ne pouvait pas marcher, n’aurait
> pas pu marcher jusqu’ici sans ce renouvellement profond, au moins
> à trois niveaux :*/
> /*- au niveau des **récits**[mots, discours]*/
> /*- au niveau des **méthodes*/
> /*- au niveau des **pratiques*/
> //
> /*Ce qu’on vient de présenter était justement des polémiques, des
> débats qui ont été durs, très très durs, très violents parfois
> même, parce qu’ils impliquaient des renoncements identitaires*,
> organisationnels, etc… ils impliquaient *une audace aussi. Il n ‘y
> avait aucune garantie. AUCUNE GARANTIE".*/
> ------------------------------------------------------------------------
>
> 55’55 – Deuxième intervenant, Jorge Lago, sur la méthode Podemos
> et le rôle d’un "/leader" médiatique/]
>
> * Jorge
>
> /"Notre leader médiatique, Pablo Iglesias, je préfère qu’il reste,
> mais c’est à eux [aux militants] de décider. C’est pas à moi.
> [...] *Ce n’est pas entrer dans le débat lui-même [qui est
> important], mais entrer dans la forme du débat.*On ne peut pas ne
> pas permettre, *on ne peut pas empêcher une décision démocratique.
> C’est une question de méthode, toujours de méthode. [...] C’est
> une manière aussi, stratégiquement, de rompre avec une décision
> dichotomique, ou bien tu es pour ou bien tu es contre. Nous on
> n’est ni pour ni contre : on est en faveur d’une méthode qui
> permet de décider, point barre. POINT BARRE.*[...] Méthode,
> méthode, méthode… pas une question idéologique sur quel modèle
> d’Etat, on veut le construire tous ensembles. Et il n’y a pas
> aujourd’hui de manière démocratique de le faire. Donc *lorsqu’on
> aura des structures démocratiques pour décider ensemble… on pourra
> resserrer le débat sur des points [précis], mais maintenant on
> n’en est pas là.*/
> //
> /Par rapport à la figure médiatique du leader, évidemment, c’est
> là un autre tabou de la gauche, on a un leader qui apparaît à la
> télé assez souvent, qui a une présence publique assez puissante
> et qui pourrait permettre de penser qu’on a un leader qu’on ne
> contrôle pas, et donc que ce n’est pas un parti horizontal,
> démocratique, etc… parce qu’on aurait un leader. *Ce qu’il faut
> dire d’abord c’est qu’un leader c’est une personne, c’est un outil
> hyper puissant d’une force politique, SI – et là c’est très
> important – le discours est un discours construit collectivement,
> et il l’est, il l’est pour l’instant, le programme de Podemos a
> été construit collectivement, par des appropriations individuelles
> et collectives par tous les cercles, tous les gens qui ont pu y
> participer. Si les idées clés, les idées fortes de Podemos sont le
> résultat d’un construit collectif, avec quelqu’un qui est capable
> d’aller gagner des débats avec le politicien de la droite, de la
> social-démocratie (soi-disant) c’est un outil, ce n’est pas un
> risque, c’est un atout. Il faut rompre avec ces problèmes
> habituels de la gauche, avec les questions presque typiques de
> leader, etc…. C’est un leader, c’est pas un sujet personnel et
> subjectif. C’est un outil ! Il faut le comprendre. *Et il faut
> comprendre que le premier moyen fondamental de socialisation en
> Espagne – et j’imagine aussi en France – c’est pas les journaux ou
> les boîtes d’édition [...] c’est la télé, la radio. Ne pas être là
> c’est s’empêcher de faire de la politique. Ça c’est clair et net. /
> //
> /Il y a quelque chose que je voudrais ajouter très rapidement qui
> découle de ce que vient de dire Pablo d’une manière claire et
> nette, c’est *ce qu’on essaye de faire chez Podemos en terme de
> rapport du parti-mouvement avec la citoyenneté, c’est d’une
> manière ou d’une autre rompre entre avec la séparation entre les
> militants et les citoyens*. La seule manière de créer une majorité
> sociale, une unité populaire c’est rompre *RADICALEMENT*avec la
> séparation entre les militants et les citoyens. Et*la manière dont
> on va essayer de mettre en place cette rupture c’est de créer des
> espaces d’interconnexions constants. Dans les cercles n’importe
> qui peut y aller, on n’a pas de carte de fidélité, de cartes
> d’identité, de cartes d’affiliés *[...] *je crois qu’il y a
> consensus chez Podemos. Si on arrive à rompre cette dichotomie
> entre militant et citoyen, on va construire un mouvement politique
> populaire et pas bureaucratique".***/
> ------------------------------------------------------------------------
>
> C’était Pablo Bustinduy <https://twitter.com/pbustinduy> et Jorge
> Lago <https://twitter.com/lago_jorge>, membres de Podemos,
> respectivement chargé des Relations Culturelles et chargé des
> Relations Internationales pour Podemos, qui revenaient sur leurs
> expériences du mouvement espagnol, devenu en l’espace de peu de
> temps une des toutes premières forces politiques d’Espagne.
>
> La retranscription écrite ci-dessus correspond à la 4ème minute de
> la vidéo-entretien, jusqu’à 1h.
>
> ------------------------------------------------------------------------
>
> Voir l’intégralité de l’entretien en vidéo à la fête de l’Humanité
> : [ndlc: une pince a linge sur le nez.. vu l'intermédiaire:
> groupement p... -facho-demago-populiste pour décérébrés ..]
>
> <http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=660>
>
>
> * Annexe mais intéressant à noter à 52′
> <http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=3161>comment
> ils s’y sont pris suite à l’élection de 5 euro-députés Podemos
> au Parlement Européen .
>
> [ et encore dsl, de faire de la pub même indirecte, à ces
> fachos de 'pseudo-gauche'
> qui ont posté cette vidéo... même si m. b. est loin
> (mais qu'allait-elle faire ds cette galère.. ) d'être la pire
> des branchées politicarderies politiciennes..]
> http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l
> ------------
> Et le reportage /analyse d'euronews...
> Podemos, nouveau parti espagnol de gauche ou mirage médiatique … :
> http://youtu.be/ixhFuy0Nhe8
>
> ------------------------------------------------------------------------
> _______________________________________________
> Stratcom mailing list
> Stratcom at lists.partipirate.org
> https://lists.partipirate.org/mailman/listinfo/stratcom
>
>
> _______________________________________________
> Stratcom mailing list
> Stratcom at lists.partipirate.org
> https://lists.partipirate.org/mailman/listinfo/stratcom
--
Données ouvertes, Accès ouverts,
« La liberté commence où l'ignorance finit »
http://wiki.partipirate.org/wiki/Utilisateur:Larose75
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URL: <http://lists.partipirate.org/pipermail/stratcom/attachments/20141110/fad86075/attachment-0001.html>
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