[PP-discussions] Rapport : la plupart des industries en faillite sans l’aide des États

Frédéric Lecointre frederic.lecointre at burnweb.net
Ven 22 Avr 15:41:34 CEST 2016


Pour ce faire, 100 critères de mesures liées à l’environnement ont été
dégagés à cette fin, classés dans 6 catégories : utilisation de l’eau,
utilisation des sols, émissions de gaz à effet de serre, pollution des
déchets, pollution des sols, pollution des eaux. Ainsi, on découvre que
les industries de la production (agriculture, industrie forestière,
pêcheries, extraction minière, gisements gaziers et pétroliers, services
: eau, électricité…) et de la transformation (ciment, acier, papier,
pétrochimie…) ont un coût d’externalité estimé à un total de 7300
milliards de Dollars (6456 milliards d’Euros environ), soit 13% du PIB
mondial de l’année 2009. 38% de ces coûts provient des gaz à effet de
serre, puis 25% de l’usage de l’eau et 24% de l’usage des sols… C’est là
que l’étude fait une conclusion choc…

En effet, si les industries conventionnelles devaient prendre à leur
charge la réparation des dégâts provoqués par leurs activités, *aucune
ne réaliserait de profit*. L’étude réalisée par Trucost est formelle et
démontre que les grandes compagnies mondiales (industries du pétrole, du
tabac, de la viande, d’extraction minière, de l’électronique…) réalisent
leurs marges au profit des actionnaires mais au détriment de l’avenir de
l’espèce humaine. Dans certains cas, le coût environnemental excède
parfois très largement le chiffre d’affaires de l’entreprise, ce qui
signifie que celle-ci perdrait de l’argent de façon constante si elle
devait réellement assumer financièrement la dégradation écologique
qu’elle cause. L’un des exemples les plus édifiants est celui de
l’industrie du bétail en Amérique du Sud, dont l’impact environnemental
est estimé à un coût de 353, 8 milliards de dollars… pour un chiffre
d’affaires de « seulement » 16, 6 milliards.

Sur le plan de l’usage des sols et de l’eau, presque aucune des
compagnies étudiées n’assume le coût économique des effets de ses
activités sur les écosystèmes. Un exemple célèbre est Nestlé, qui pompe
sans limite et à un tarif dérisoire quoique non connu
<http://www.salon.com/2015/04/07/nestles_despicable_water_crisis_profiteering_how_its_making_a_killing_%E2%80%94%C2%A0while_california_is_dying_of_thirst/>
les eaux de Californie, alors que l’État est en proie à des sécheresses
<https://mrmondialisation.org/la-californie-contrainte-de-jeter-des-balles-de-plastique-dans-ses-lacs/>
de plus en plus fréquentes, et les revend à ceux-là même qui sont lésés
par ses activités.

https://mrmondialisation.org/la-plupart-des-industries-en-faillite-sans-laide-des-etats/

http://www.trucost.com/_uploads/publishedResearch/TEEB%20Final%20Report%20-%20web%20SPv2.pdf
-- 
Frédéric Lecointre
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