[PP-discussions] Comment l’Islam avait vaincu le terrorisme

Frédéric Lecointre frederic.lecointre at burnweb.net
Jeu 19 Nov 23:28:08 CET 2015


En toute honnêteté, je me sens insulté dans la plupart des articles de
contrepoints qui tentent de nous prouver que l'égoïsme érigé en principe
de vie et maquillé en "liberté", à relire les mêmes jérémiades au sujet
d'un état trop ceci ou trop cela, de la misère quotidienne des
entrepreneurs freinés dans leur créativité et leur mission
quasi-humanitaire ou quasi-divine de créer générer de la croissance
comme si l'essence de l'être humain était sa relation au commerce, comme
si la croissance était toujours le moteur du progrès, de l'amélioration
du mieux vivre.

Toutefois, et selon un principe de zététique étendue, je m'efforce de
les suivre et quelque fois, il faut avouer que des articles sont
vraiment pertinents. Celui-ci en fait parti bien que je ne sois pas
d'accord sur tout. Je vais tenter de le "résumer" avec des citations

http://www.contrepoints.org/2015/11/19/229639-comment-lislam-avait-vaincu-le-terrorisme

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C’est une affaire entendue. Les auteurs des attentats du 13 novembre
sont des musulmans qui se seraient « radicalisés ». Autrement dit le
wahhabisme, qui est la doctrine qui historiquement inspire les
« terroristes » (les frères musulmans n’en sont qu’une branche et le
salafisme un euphémisme) devient dans la description qu’en donnent les
politiques et leurs chroniqueurs journalistes un mouvement de retour aux
fondements de l’islam. Nos compatriotes mitrailleurs du 13 novembre ne
pécheraient finalement que parce qu’ils sont plus musulmans que les autres.

Le discours historique, un discours historique débarrassé de toute
ingérence étatique, n’a jamais été aussi nécessaire. L’historien honnête
est devenu /persona non grata/ dans nos universités et /a fortiori/ dans
les rédactions. Il a été remplacé par des enseignants amnésiques qui à
force de présenter l’islam comme le problème – même s’ils évitent de le
stigmatiser pour ne pas être taxés d’islamophobie – rendent inconcevable
cette vérité historique qu’il ait pu être la solution.

Or, n’importe quel croyant, qu’il soit sunnite ou chiite, sait que le
wahhabisme, pseudo-salafisme, qui arme le terrorisme dit islamiste, est
une hérésie. Il n’y a rien de traditionnel, de fondamentaliste dans
cette doctrine moderniste professée par Mohammad ibn Abd al-Wahhâb
(1703-1792) qui apparaît tardivement au XVIII^e siècle, époque de toutes
les nouveautés en Orient comme en Occident.

[...]

Sachant que la “résignation”, voire plutôt la “soumission” que l’on
attribue péjorativement aux musulmans est purement spirituelle,
/l/’/oumma^11
<http://www.contrepoints.org/2015/11/19/229639-comment-lislam-avait-vaincu-le-terrorisme#fn-229639-11>
/<https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=5395842877706887942#_ftn11>
n’était pas disposée à laisser l’hérésie se propager. Dès le milieu du
XVIII^e  siècle à la Mecque, les muftis des quatre écoles de droit
sunnites avaient composé une réfutation contre « l’égaré qui égare »
intitulée /le livre de la prévention de l’égarement et de la répression
de l’ignorance/. Le chiisme se joignit au mouvement et pas seulement en
Perse puisque les chiites zaïdites au Yémen et jafarites en
Irak dénoncèrent également l’hérésie.

[...]

*Ce que la France pourrait faire pour tenter de faire reculer le terrorisme*
Pour peu que la France, zombifiée par le messianisme américain et le
wahhabisme saoudien, sorte de son amnésie neurasthénique, il lui reste
suffisamment de souveraineté pour commencer à combattre le terrorisme
qu’elle a laissé complaisamment se développer sur son sol pour ne pas
fâcher ses puissants alliés
<https://www.contrepoints.org/2015/11/18/229489-obama-poutine-hollande-gueule-de-bois-et-realpolitik-au-proche-orient>
et même si ce n’est peut-être qu’un dernier baroud d’honneur avant la
vassalisation totale.

[...]

Plutôt que gesticuler en truffant tous les discours officiels de ce
pétard mouillé qu’est devenu le mot /guerre/ voici, pays par pays, les
mesures d’urgence que notre diplomatie peut prendre pour enfin commencer
à combattre le terrorisme au lieu de continuer à le nourrir :

*Arabie Saoudite et Qatar *

[...]

Nous sommes libres en revanche de lancer à ces deux pays un ultimatum
qui pourrait avoir cette tournure : /« Dans un délai d’un mois l’Arabie
Saoudite et le Qatar doivent cesser leur soutien aux groupes wahhabites
et à leurs diverses déclinaisons d’obédience salafistes et frères
musulmans qui opèrent contre des États légitimes tant en Orient qu’en
Occident et frappent régulièrement le sanctuaire national français. Au
bout de trente jours si le soutien persiste la France mettra suspendra
ses relations diplomatiques avec ces deux États, mettra un terme aux
privilèges et avantages fiscaux consentis à ses deux pays sur son sol et
gèlera leurs avoirs. »
/

[...]

*La Turquie
*

[...]


Erdogan bénéficie de fonds structurels européens qu’il a utilisés pour
épurer l’armée et l’appareil d’État kémaliste au motif spécieux qu’il
fallait créer les conditions d’une adhésion de la Turquie en Europe.
Mais son véritable objectif est l’islamisation de la société et du
pourtour méditerranéen. N’oublions pas que la Turquie est la seule
puissance régionale au Levant à avoir condamné l’intervention française
au Mali. Erdogan doit cesser de pratiquer un double jeu avec l’Europe.
Ce qui signifie, entre autres, qu’il doit cesser de fermer les yeux sur
le transit sur son sol des combattants venus d’Europe pour la Syrie,
faute de quoi la France serait bien inspirée de lui lancer un ultimatum
similaire à celui que nous suggérons en direction de l’Arabie saoudite
et du Qatar.

[...]

*L’Iran
*

[...]

L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien est une chance unique qu’il
faut saisir pour prendre l’État islamique en tenaille entre la coalition
qui doit se constituer à l’Ouest autour de la Syrie, comprenant les
milices chiites du Hezbollah, et l’armée irakienne soutenue par les
milices chiites à l’Est. Charge à la communauté internationale de
veiller à ce que une fois la victoire remportée, les droits des tribus
sunnites de l’Est irakien qui se sont ralliées à l’État islamique en
réaction à l’impéritie et au sectarisme du Premier ministre irakien
Nouri Kamal al-Maliki soient respectés et que les Irakiens se mettent
d’accord sur une autonomie, voire une sécession qui garantisse à la
minorité sunnite de ne plus être opprimée par la majorité chiite, ce que
l’Iran est tout à fait prête à comprendre aujourd’hui.

[...]

*La Syrie
*


[...]

Nous avons donc en Syrie des responsabilités historiques, que le régime
de Damas nous plaise ou non. Dans l’état actuel des choses, tout
changement par un renversement au sommet de l’État syrien serait
nécessairement une victoire non pour le camp de la démocratie mais pour
celui du terrorisme wahhabite.

[...]

*Le Liban *

Aucun journaliste français n’a fait le rapprochement mais les fusillades
de Paris ont été précédées la veille, 12 novembre, de deux
attentats-suicides, au mode opératoire comparable à ceux de Paris, qui
ont frappé au sud de Beyrouth le quartier chiite de Burj El Barajneh
présenté chez nous comme un « fief » du Hezbollah. Ces
attentats-suicides revendiqués par l’État islamique ont fait 41 morts et
200 blessés.

[...]

*Israël*

On sait ce que notre hostilité à l’égard de la Syrie et de l’Iran fut le
lot ces dernières années d’une complaisance à l’égard de la politique de
M. Netanyahou qui prétend défendre les intérêts israéliens en attisant
les foyers de discorde entre musulmans selon le principe /divide ut
imperare/ à la mode chez les néo-conservateurs américains. Il convient
que la France profite des velléités de rapprochement entre la Russie et
Israël sur la question syrienne pour adopter une politique plus équilibrée.

[...]

*L’Algérie *

[...]

Cet exemple, parmi d’autres, doit nous rappeler que les Franco-Algériens
ne représentent pas pour la plupart une menace mais au contraire une
force. Si dans ce combat contre le terrorisme nous devons faire toute la
place aux nombreux Franco-Algériens qui résident sur notre territoire
c’est parce qu’ils ont une expérience irremplaçable de la guerre civile,
qui se déroula en Algérie dans les années 90 et fit 200 000 morts. Cette
guerre contre le FIS et son bras armé, le GIA, n’a pas été gagnée par
l’armée algérienne mais par des milices de patriotes qui furent alors
armées par le gouvernement.

-- 
Frédéric Lecointre
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