[PP-discussions] piqué sur fdn... Fwd: Adresse aux lycéens : "Pourquoi il faut s'opposer à la tyrannie technologique"

renc rencontres3 at gmail.com
Jeu 26 Mar 16:01:05 CET 2015


-et donc, oui... piqué sur fdn... Fwd: Adresse aux lycéens : "Pourquoi il
faut s'opposer à la tyrannie technologique"


Une sorte de mix entre du vieux raoul des flandres et du pmo grenoblois..


Bonjour à tous,
...
L'actualité grouille d'impostures dont les découvertes doivent être
diffusées, analysées et débattues, qu'en pensez-vous?
Le cas des lois liberticides assénées avec autant d'acharnement en est
un frappant exemple. La liberté n'est finalement qu'un mot sur le
fronton de cette république administrée par la morale des affaires : la
corruption. Les élus minoritaires, pions cupides se débattant sans cesse
au sein de l'imbroglio dialectique mensonger font pâles figures.
Et pour cause : http://www.relay-of-life.org/fr/index.html
Le discours politique français soutient cette structure inhumaine.
Peut-être est-il nécessaire de méditer à propos de ce constat?

Excellente journée à tous.

Un adh. (FDN/ILOTH)

..../...

-------- Message transféré --------
Sujet : Adresse aux lycéens : "Pourquoi il faut s'opposer à la tyrannie
technologique"
Date :  Thu, 26 Mar 2015 08:57:52 +0100
De :    PMO <contact.pmo at free.fr <javascript:;>>


Adresse aux lycéens : "Pourquoi il faut s'opposer à la
tyrannie technologique"

Bonjour,

Mardi 24 mars 2015, des élèves du lycée Pierre Termier de Grenoble
tenaient un café « Sciences et citoyens » sur le thème : « nouvelles
technologies : addicts ou pas ? ». C’était, d’après le programme, une
première pour des lycéens, associés pour l’occasion à la Casemate
(Centre de culture scientifique, technique et industrielle) et aux cafés
« Sciences et citoyens » de Grenoble.

Des parents et enseignants nous demandent souvent « ce qu’il faut dire
aux jeunes » à propos du téléphone portable, des écrans, des réseaux
sociaux, si d’aventure nous avons un argumentaire qui leur est
particulièrement destiné. Nous avons donc répondu à l’invitation des
lycéens, nous sommes allés à leur soirée, et leur avons distribué
l’adresse « Pourquoi il faut s’opposer à la tyrannie technologique »
(à lire ici :
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=719 )

Il est apparu que cette soirée lycéenne était en réalité une soirée du
CCSTI et du café « Sciences et citoyens » /adulte/, qu’il ne s’agissait
pas d’un débat mais de la traditionnelle conférence par des experts
suivie des « questions de la salle ». Rien que des questions, pas de
remise en question. Quant aux lycéens, dûment formatés par leurs
"coachs", enseignants et "acceptologues" professionnels, ils ont
parfaitement singé les simulacres de « /démocratie participative »/ :
nous n’avons rien appris sur leur expérience de la vie connectée. La
prochaine fois, on se contentera de lire les reportages de Riad Sattouf
(*).

Puisque nous avons écrit cette adresse, merci de la faire circuler aux
jeunes et lycéens de votre connaissance.

Pièces et main d’œuvre

(*) Voir ses albums de BD /La vie secrète des jeunes/

Pour en lire plus, demandez le catalogue de nos “Pièces détachées”
(2000-2015) et de la librairie. En ligne ici :
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?rubrique8

--

« Les mêmes artifices ont toujours été mis en oeuvre
par les imposteurs qui ont voulu tromper le genre humain;
ils se sont toujours retranchés contre l'examen;
ils lui ont toujours opposé des mystères, des incertitudes
et des terreurs. » D'Holbach - L'esprit du clergé.

Le chemin de l'autonomie est à l'exemple de celui que parcourt l'enfant
qui apprend à marcher. Cela ne va pas sans larmes ni efforts. Le risque
de tomber, de se cogner, de souffrir ajoute aux premiers pas l'entrave
de la peur. Pourtant, le secours d'une affection qui encourage à se
relever, à recommencer, à s'obstiner, à coordonner les gestes démontre
que la maîtrise des mouvements s'acquiert mieux et plus vite que dans
les conditions anciennes où il s'agissait de progresser non seulement
sous les feux croisés de la vanité narquoise, de la menace diffuse, de
l'angoisse de n'être plus aimé si l'on ne s'applique pas, mais surtout à
travers un malaise, sournoisement entretenu par l'ambiguïté de parents
désirant et redoutant tout à la fois que leur enfant fasse ses
premiers pas vers une autonomie qui le soustrait à leur autorité
tutélaire et leur ôterait le sentiment d'être indispensable.
L'enseignement des tout-petits a épousé sans peine les dispositions
familiales qui mettent tout en œuvre pour assurer le bonheur dans
l'indépendance - tant il est vrai que les parents la recouvrent dès que
l'adolescent en découvre la maîtrise. S'inspirant de cette compréhension
osmotique où l'on éduque en se laissant éduquer, les écoles maternelles
atteignent au privilège d'accorder le don de l'affection et le don des
premières connaissances - et qu'une qualité si précieuse à l'existence
des individus et des collectivités soit redevable à l'affairisme
gouvernemental des salaires les plus bas dit
assez à quel mépris de l'utilité publique aboutit la logique du profit.
La rupture est brutale dès l'entrée au lycée. On y régresse dans la
famille archaïque où l'enfant n'apprenait à se débrouiller seul qu'en
signant l'acte d'une reconnaissance éternelle à ceux qui avaient assuré
son dressage. La confiance en soi, sapée et compensée par l'insolence, y
recompose le répugnant mélange de morgue et de servilité qui formait,
dans le passé, l'ordinaire du comportement social.
Au désir sincère de faire de l'adolescent un être humain à part entière
se surimpose dans un véritable malaise l'exercice d'un pouvoir auquel la
structure hiérarchique contraint l'enseignant. Comment ne
l'emporterait-elle pas, la tentation de se rendre indispensable
et d'entretenir chez l'étudiant une débilité qui rende la domination
plus aisée?

« Qui vend des béquilles a besoin d'éclopés. »

Nous sortons à peine et avec peine d'une société où, à défaut d'avoir
jamais pu croire en eux, les individus ont accordé leur croyance à tous
les pouvoirs qui les estropiaient en les faisant marcher. Dieu, églises,
État, patrie, parti, famille, leaders et petits pères des
peuples, tout leur a été prétexte raisonnable pour n'avoir pas à vivre
d'eux-mêmes. Ces enfants qu'on ne relevait jadis que pour les faire
tomber, il est temps de leur apprendre à apprendre seuls. Que soit enfin
rompue l'habitude d'être en demande au lieu d'être en offre, et que soit
révolue la misérable société d'assistés permanents dont la passivité
fait la force des corrompus.

Raoul Vaneigem.
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