[PP-discussions] autres regards..

hellendorff.corentin.claude hellendorff.corentin.claude at gmail.com
Lun 12 Jan 09:28:07 CET 2015


Bonjour,

Voici une traduction de l'original.J'y ai passé un temps approximatif 5
minutes (qui éviteront à tout le monde d'en perdre 10 à essayer de te
comprendre Renc, uniquement parce que tu as l'égoïsme de gagner de ton
temps pour en faire perdre aux autres.).

Respectueusement,
C.



> *Je suis un peu fatigué de lire des paroles vides et monocordes...*
>
>
> *J'ai envie d'un peu d'antidote... J'ai également la flemme d'en chercher
> un qui correspondrait pile à ce que je pense et sens,n'ayant pas assez
> d'énergie pour l'écrire de manière lisible?*
>
>
> *Par la même occasion n'aimant pourtant pas les étiquettes (même celles
> genre moins sales comme 'anars'..)ou encore n'aimant guère non plus le ton
> du texte ci après et, je vous l'accorde pour seulemnt une partie des idées.*
>
>

>
>
>
>
> * Toutefois, voila que l'envie de le livrer à votre sagacité me
> prend..antidote : peut être après s'etre tapé des heures à entendre des
> fachumpeistes ou des socdemes dont certains tolérant le beuglement de la
> marseillaise... ioho si deplacée en ce jour avec ses 'citoyens' à mettre en
> armes, son 'sang impur' à faire verser... bref tout l'horreur de la
> (f)rance pétainiste nazillonne. Tous ceux sur lesquels, après si
> incongrues... messes et marseillaises, un des derniers 'Charlie'
> historiques survivants dit: "nous vomissons sur tous ces nouveaux
> soi-disant 'soutiens'..."Alors, plutôt que d'abreuver avec le sang impur
> des voisins; si on osait l'egalité, la fraternité.. juste après avoir gouté
> un peu d'air du genre...:  raisonnable prise de distance.*
>
>
> *Voila donc,  pour vos points d'accord ou critiques, ou juste pour survol
> et piste :*
> ------
> Je ne suis pas Charlie et je t’emmerde Publié: 11 janvier 2015 par *Page
> de suie* dans Articles
> <https://pagedesuie.wordpress.com/category/articles/>
>
> http://pagedesuie.wordpress.com/2015/01/11/je-ne-suis-pas-charlie-et-je-temmerde/
>
> *Les parisiens se sont réveillés ce mercredi, et à travers eux le monde
> entier, dans une odeur macabre de poudre. Quelques fanatiques religieux –
> ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers – ont ouvert le
> feu lors de la réunion hebdomadaire de la rédaction du journal Charlie
> Hebdo. Une douzaine de morts et des blessés, dont une majorité de
> journalistes et caricaturistes connus de tous et habitués des mass médias,
> ainsi que deux flics – qui à la différence des autres, recevaient salaire
> pour se faire tirer dessus. Hormis peut-être chez quelques vieux loups de
> guerre, la première réaction que ces événements suscitent est l’empathie
> face à la terreur de cet assaut. En effet, cet attentat qui est le plus
> meurtrier en France depuis celui, fasciste, du train Strasbourg-Paris le 18
> juin 1961 lors de la guerre d’Algérie, ne peut que faire résonner l’effroi
> face à la détermination et la fuite en avant de ses perpétrateurs.
> L’effroi, également, face à l’infamie religieuse qui détourne plus que
> jamais une bonne partie de l’humanité d’une véritable réflexion sur le
> monde qui l’entoure. A cela, pour nous anarchistes et révolutionnaires,
> vient s’ajouter l’effroi de la sempiternelle union nationale. Cette union
> nationale que l’on nous ressort à chaque fois que les États ont besoin de
> chair à canon prolétarienne. Car ce sont toujours les mêmes à qui l’on
> demande de se sacrifier sur les sentiers de la gloire pour des intérêts qui
> ne sont pas les leurs, comme la nation, la « paix » ou la république,
> pendant que les décisionnaires se grattent le dos sous les dorures de leurs
> palais.*
>
> [image: CharlieHebdo-650x276]
> <https://pagedesuie.files.wordpress.com/2015/01/charliehebdo-650x276.png>
>
> On nous avait déjà fait le coup il y a cent ans, en 1914, nous exhortant à
> l’unité face aux « boches », ou il y a quelques années avec *«l’affaire
> Merah» <http://www.non-fides.fr/?Terreur-et-union-nationale>*, et c’est
> pareil aujourd’hui. Patrons et travailleurs, prisonniers et matons, flics
> et « délinquants », riches et pauvres, tous unis, main dans la main pour
> observer le deuil national. Aujourd’hui, il n’y a plus de classes, plus de
> barrières entre les gens, ni de barricades, pourtant des centaines de
> milliers de personnes défilent dans les rues de toute la France (et même
> ailleurs). Mais au fait, qui cela arrange-t-il ? Certainement pas les
> indésirables qui peuplent les rues de Paris et du monde. Soudain, le
> terrorisme d’État, le terrorisme républicain et démocratique, les
> terroristes du fric, versent leurs larmes de crocodiles et se font passer
> pour les gentils, *les djihadistes leur servent l’opportunité sur un
> plateau qui prend les proportions de l’univers*, à tel point qu’il ne
> nous manque plus aujourd’hui que le maréchal pour prendre la tête de
> l’organigramme. Mais aujourd’hui il ne s’agit pas de récupérer
> l’Alsace-Lorraine, il s’agit de *« défendre les valeurs de laïcité et la
> liberté d’expression »*. Que de la merde, en somme, pour nous qui voulons
> détruire toutes les religions, et qui refusons toute liberté d’expression à
> tout ce qui porte une cravate, une soutane ou n’importe quel autre uniforme
> ou titre de noblesse.
>
> Chacun y va de son petit commentaire lacrymal, chaque parti, chaque
> organisation, de tous les bords imaginables et possibles, libertaires inclus
>  [1 <http://www.non-fides.fr/?Je-ne-suis-pas-Charlie-et-je-t#nb1>], nous
> recrache le discours prémâché des « barbares » à l’assaut du
> « vivre-ensemble ».
>
> Mais c’est quoi au juste un *barbare* ?
>
> Arrêtons-nous un instant sur ce terme. Du grec *bárbaros *
> (« étranger »), le mot était utilisé par les Grecs anciens pour désigner
> les populations n’appartenant pas à leur civilisation, définie par la
> langue et la religion hellénique. Le barbare est donc *l’autre*, celui
> qui ne partage pas la même soupe, ou bien celui qui ne la mange pas à la
> même table. Montaigne disait : *« Nous appelons barbarie ce qui n’est pas
> de notre usage »*. Comme nous l’avions déjà dit ailleurs, nous ne
> connaissons pas de barbares, nous ne connaissons que des individus
> survivant au sein de cette civilisation morbide. Nous ne connaissons pas
> d’en-dehors, nous connaissons des exclus, oui, mais ils ne pourraient pas
> être plus *dedans * qu’ils ne le sont déjà.
>
> Les « barbares » du jour sont bien loin d’être en-dehors de la
> civilisation, bien qu’il soit probablement rassurant de le penser pour ses
> défenseurs. Tout comme le fameux « gang des barbares » en son temps, ils
> sont bien de purs produits de la civilisation. Ils en connaissent les
> codes, en utilisent les outils, et ne sont pas bien loin de ceux qui les
> fustigent en toute hypocrisie. Car cela ne fait que peu de différence, au
> fond, si les assassins portent un uniforme vert ou noir, s’ils crient
> « vive la démocratie » ou « Allahu akbar », s’ils portent un drapeau
> tricolore ou djihadiste, s’ils sont sanctionnés par l’opinion publique ou
> non, si leurs boucheries sont légales ou illégales, s’ils nous massacrent
> pour nous apporter leurs Lumières ou leur obscurité. En commettant leurs
> macabres exactions ils se mettent tous au même niveau, à partir du moment
> où ils refusent à l’individu de se réaliser comme il l’entend.
>
> Le terrorisme n’est pas une pratique barbare, c’est une pratique hautement
> civilisée, la démocratie n’est elle pas née de la Terreur ? C’est pour
> cette raison qu’il faut combattre la terreur au même titre que la
> civilisation qui la produit et en a besoin, des « septembriseurs » de 1792
> aux peines de prison exterminatrices et à *Daesh* aujourd’hui. Qui sont
> ils, ces porcs en cravate qui envoient leurs armées à l’assaut des
> populations de Centrafrique, d’Afghanistan et d’ailleurs, et qui
> aujourd’hui nous donnent des leçons de pacifisme lorsque douze personnes
> sont assassinées à Paris ? Ils sont exactement tous ceux qui défilent
> actuellement à la TV pour verser quelques larmes à peu de frais pour gagner
> ou ne pas perdre un ou deux misérables points de plus dans leurs tout aussi
> misérables sondages d’opinion.
>
> Aujourd’hui, nous ne sommes pas plus Charlie qu’hier, et la mort ne
> transforme pas nos adversaires ou nos ennemis d’hier en amis d’aujourd’hui,
> nous laissons ce rapport au monde aux hyènes et aux vautours. Nous n’avons
> pas pour habitude de pleurer sur les tombes de journalistes (mêmes
> vaguement alternatifs ou libertaires) et de flics, car cela fait bien
> longtemps que nous avons identifié les médias et la police comme les deux
> armes essentielles de ce terrorisme civilisateur, par la fabrication du
> consentement, d’une part, par la répression et l’enfermement, de l’autre.
> Voila pourquoi nous refusons de pleurer des loups avec d’autres loups, ou
> même avec des moutons.
>
> Ces prédateurs qui nous exhortent aujourd’hui à pleurer en cœur avec eux,
> à déclarer « Je suis Charlie », ces mêmes prédateurs en costards qui sont
> responsables de l’essor de groupes et de mouvances horrifiantes comme
> *Al-Qaeda* ou *Daesh*, anciens alliés des démocraties occidentales contre
> les périls précédents avant de prendre une place de choix sur le podium des
> périls géostratégiques d’aujourd’hui. Ces mêmes salauds qui chaque jour,
> dans leurs tribunaux, leurs commissariats, leurs taules, assassinent,
> enferment, mutilent et séquestrent celles et ceux qui ne suivent pas le
> chemin tout tracé qu’ils nous imposent à coups de trique et d’éducation.
> Ces mêmes êtres civilisés qui font crever chaque jour à leurs frontières
> celles et ceux qui tentent de fuir la misère et les guerres qu’eux-mêmes
> provoquent, ou leurs ennemis du jour, salafistes et consorts.
>
> Ces salauds-là, nous n’avons aucune envie de les voir continuer à nous
> civiliser ou nous supprimer, et encore moins à se serrer les coudes avec
> eux. Car c’est contre eux que nous voulons nous serrer les coudes, contre
> eux et contre tous ceux qui sous divers prétextes, religieux, politiques,
> communautaristes, interclassistes, civilisateurs et nationalistes, ne nous
> envisagent que comme des pions à placer, à sacrifier, sur un échiquier
> immonde et absurde. Il est bon, aujourd’hui comme hier et demain, de
> rappeler ces quelques mots de Rudolf Rocker, lorsqu’il affirmait que *« les
> États nationaux ne sont que des organisations d’églises politiques ; que la
> prétendue conscience nationale n’est pas née en l’homme mais enseignée à
> lui. C’est un concept religieux ; on est allemand, français, italien,
> exactement comme on est catholique, protestant ou juif »*.
>
> Cependant, il ne s’agit pas d’amoindrir le danger que représentent ces
> fous d’Allah, ces amoureux de l’auto-soumission et du masochisme moral. Et
> si nous sommes aujourd’hui complètement dépassés par leurs capacités à
> recruter un peu partout pour aller se faire sauter à droite à gauche, il
> faudra se poser des questions à ce sujet pour sortir de l’incompréhension.
> Tout en ne cédant pas aux sirènes de ceux qui ne souhaitent que nous
> diviser encore un peu plus en élargissant à partir d’une infime partie des
> musulmans, la stigmatisation de toute une population pour arriver au
> prétendu « choc des civilisations » qui les fait tant rêver, en fait la
> guerre civile, dont ils ne se rendent probablement pas compte des
> conséquences qu’elle pourrait avoir pour nous tous.
>
> Et que dire de cet homme de ménage criblé de balles, froidement exécuté,
> qui n’avait rien demandé ? Qui s’en soucie ? Il n’avait probablement pas de
> compte twitter, il n’avait probablement pas ses entrées dans le spectacle
> moderne, il n’avait pas de nom, pas de visage, pas de copain pour le
> chialer à la TV. *Il n’était pas Charlie*. Il n’est qu’un dommage
> collatéral de quelques fous de dieu à la gâchette illuminée, comme tant
> d’autres en ce moment, comme les millions de victimes collatérales des
> États à travers le monde. Il s’appelait Frédéric Boisseau et il était père
> de deux enfants de 10 et 12 ans.
>
> Une chose est sûre, il n’y a rien à choisir entre peste et choléra, entre
> un quelconque dieu avec ses prophètes égorgeurs, crucifiés ou massacreurs
> et un quelconque État de merde avec ses flics et ses militaires assassins.
> Nous refuserons encore et toujours la sommation de choisir entre plusieurs
> formes d’esclavage et de soumission. Le choix que nous voulons faire ne
> pourra venir que de nous même, et c’est celui de la liberté.
>
> Dans cette époque désespérante, face à la pseudo « unité nationale », face
> à la guerre civile, aux djihads des fanatiques et aux « guerres propres »
> des États, il nous faut remettre la guerre sociale sur le devant de la
> scène, jusqu’à ce que la scène brûle.
>
> * Des anarchistes, **...*
> *... le 7 janvier 2015.*
>
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