[PP-discussions] autres regards..

renc rencontres3 at gmail.com
Lun 12 Jan 05:16:33 CET 2015


*un peu fatigué de lire des paroles vides et monocordes...*


*envie d'un peu d'antidote... flemme d'en chercher qui correspondrait pile
a ce que je pense et sens,pas assez d'energie pour l'ecrire de maniere
lisible?*



*et n'aimant pourtant pas les etiquettes (meme celles genre moins sales
comme 'anars'..)n'aimant guere non plus le ton du texte ci apreset ok pour
seulemnt une partie des idées*












*mais voila l'envie de le livrer a votre sagacité..antidote peut etre apres
s'etre tapé des heures a ente dre des fachumpeistes ou des socdemes... dont
certains tolerant le beuglement de la marseillaise... ioho si deplacée en
ce jour avec ses 'citoyens' a mettre en armes, son 'sang impur' a faire
verser... bref tout l'horreur de la (f)rance pétainiste nazillonne tous
ceux sur lesquels, apres si incongrues... messes et marseillaises, un des
derniers 'charlie' historiques survivants dit:"nous vomissons sur tous ces
nouveaux soi-disant 'soutiens'...".....alors plutot que d'abreuver avec le
sang impur des voisins.si on osait l'egalité, la fraternité..juste après
avoir gouté un peu d'air du genre...:  raisonnable prise de distance...*


*voila donc,  pour vos points d'accord ou critiques, ou juste pour survol
et piste...*
------
Je ne suis pas Charlie et je t’emmerde Publié: 11 janvier 2015 par *Page de
suie* dans Articles <https://pagedesuie.wordpress.com/category/articles/>

http://pagedesuie.wordpress.com/2015/01/11/je-ne-suis-pas-charlie-et-je-temmerde/

*Les parisiens se sont réveillés ce mercredi, et à travers eux le monde
entier, dans une odeur macabre de poudre. Quelques fanatiques religieux –
ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers – ont ouvert le
feu lors de la réunion hebdomadaire de la rédaction du journal Charlie
Hebdo. Une douzaine de morts et des blessés, dont une majorité de
journalistes et caricaturistes connus de tous et habitués des mass médias,
ainsi que deux flics – qui à la différence des autres, recevaient salaire
pour se faire tirer dessus. Hormis peut-être chez quelques vieux loups de
guerre, la première réaction que ces événements suscitent est l’empathie
face à la terreur de cet assaut. En effet, cet attentat qui est le plus
meurtrier en France depuis celui, fasciste, du train Strasbourg-Paris le 18
juin 1961 lors de la guerre d’Algérie, ne peut que faire résonner l’effroi
face à la détermination et la fuite en avant de ses perpétrateurs.
L’effroi, également, face à l’infamie religieuse qui détourne plus que
jamais une bonne partie de l’humanité d’une véritable réflexion sur le
monde qui l’entoure. A cela, pour nous anarchistes et révolutionnaires,
vient s’ajouter l’effroi de la sempiternelle union nationale. Cette union
nationale que l’on nous ressort à chaque fois que les États ont besoin de
chair à canon prolétarienne. Car ce sont toujours les mêmes à qui l’on
demande de se sacrifier sur les sentiers de la gloire pour des intérêts qui
ne sont pas les leurs, comme la nation, la « paix » ou la république,
pendant que les décisionnaires se grattent le dos sous les dorures de leurs
palais.*

[image: CharlieHebdo-650x276]
<https://pagedesuie.files.wordpress.com/2015/01/charliehebdo-650x276.png>

On nous avait déjà fait le coup il y a cent ans, en 1914, nous exhortant à
l’unité face aux « boches », ou il y a quelques années avec *«l’affaire
Merah» <http://www.non-fides.fr/?Terreur-et-union-nationale>*, et c’est
pareil aujourd’hui. Patrons et travailleurs, prisonniers et matons, flics
et « délinquants », riches et pauvres, tous unis, main dans la main pour
observer le deuil national. Aujourd’hui, il n’y a plus de classes, plus de
barrières entre les gens, ni de barricades, pourtant des centaines de
milliers de personnes défilent dans les rues de toute la France (et même
ailleurs). Mais au fait, qui cela arrange-t-il ? Certainement pas les
indésirables qui peuplent les rues de Paris et du monde. Soudain, le
terrorisme d’État, le terrorisme républicain et démocratique, les
terroristes du fric, versent leurs larmes de crocodiles et se font passer
pour les gentils, *les djihadistes leur servent l’opportunité sur un
plateau qui prend les proportions de l’univers*, à tel point qu’il ne nous
manque plus aujourd’hui que le maréchal pour prendre la tête de
l’organigramme. Mais aujourd’hui il ne s’agit pas de récupérer
l’Alsace-Lorraine, il s’agit de *« défendre les valeurs de laïcité et la
liberté d’expression »*. Que de la merde, en somme, pour nous qui voulons
détruire toutes les religions, et qui refusons toute liberté d’expression à
tout ce qui porte une cravate, une soutane ou n’importe quel autre uniforme
ou titre de noblesse.

Chacun y va de son petit commentaire lacrymal, chaque parti, chaque
organisation, de tous les bords imaginables et possibles, libertaires inclus
 [1 <http://www.non-fides.fr/?Je-ne-suis-pas-Charlie-et-je-t#nb1>], nous
recrache le discours prémâché des « barbares » à l’assaut du
« vivre-ensemble ».

Mais c’est quoi au juste un *barbare* ?

Arrêtons-nous un instant sur ce terme. Du grec *bárbaros * (« étranger »),
le mot était utilisé par les Grecs anciens pour désigner les populations
n’appartenant pas à leur civilisation, définie par la langue et la religion
hellénique. Le barbare est donc *l’autre*, celui qui ne partage pas la même
soupe, ou bien celui qui ne la mange pas à la même table. Montaigne
disait : *« Nous appelons barbarie ce qui n’est pas de notre usage »*.
Comme nous l’avions déjà dit ailleurs, nous ne connaissons pas de barbares,
nous ne connaissons que des individus survivant au sein de cette
civilisation morbide. Nous ne connaissons pas d’en-dehors, nous connaissons
des exclus, oui, mais ils ne pourraient pas être plus *dedans * qu’ils ne
le sont déjà.

Les « barbares » du jour sont bien loin d’être en-dehors de la
civilisation, bien qu’il soit probablement rassurant de le penser pour ses
défenseurs. Tout comme le fameux « gang des barbares » en son temps, ils
sont bien de purs produits de la civilisation. Ils en connaissent les
codes, en utilisent les outils, et ne sont pas bien loin de ceux qui les
fustigent en toute hypocrisie. Car cela ne fait que peu de différence, au
fond, si les assassins portent un uniforme vert ou noir, s’ils crient
« vive la démocratie » ou « Allahu akbar », s’ils portent un drapeau
tricolore ou djihadiste, s’ils sont sanctionnés par l’opinion publique ou
non, si leurs boucheries sont légales ou illégales, s’ils nous massacrent
pour nous apporter leurs Lumières ou leur obscurité. En commettant leurs
macabres exactions ils se mettent tous au même niveau, à partir du moment
où ils refusent à l’individu de se réaliser comme il l’entend.

Le terrorisme n’est pas une pratique barbare, c’est une pratique hautement
civilisée, la démocratie n’est elle pas née de la Terreur ? C’est pour
cette raison qu’il faut combattre la terreur au même titre que la
civilisation qui la produit et en a besoin, des « septembriseurs » de 1792
aux peines de prison exterminatrices et à *Daesh* aujourd’hui. Qui sont
ils, ces porcs en cravate qui envoient leurs armées à l’assaut des
populations de Centrafrique, d’Afghanistan et d’ailleurs, et qui
aujourd’hui nous donnent des leçons de pacifisme lorsque douze personnes
sont assassinées à Paris ? Ils sont exactement tous ceux qui défilent
actuellement à la TV pour verser quelques larmes à peu de frais pour gagner
ou ne pas perdre un ou deux misérables points de plus dans leurs tout aussi
misérables sondages d’opinion.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas plus Charlie qu’hier, et la mort ne
transforme pas nos adversaires ou nos ennemis d’hier en amis d’aujourd’hui,
nous laissons ce rapport au monde aux hyènes et aux vautours. Nous n’avons
pas pour habitude de pleurer sur les tombes de journalistes (mêmes
vaguement alternatifs ou libertaires) et de flics, car cela fait bien
longtemps que nous avons identifié les médias et la police comme les deux
armes essentielles de ce terrorisme civilisateur, par la fabrication du
consentement, d’une part, par la répression et l’enfermement, de l’autre.
Voila pourquoi nous refusons de pleurer des loups avec d’autres loups, ou
même avec des moutons.

Ces prédateurs qui nous exhortent aujourd’hui à pleurer en cœur avec eux, à
déclarer « Je suis Charlie », ces mêmes prédateurs en costards qui sont
responsables de l’essor de groupes et de mouvances horrifiantes comme
*Al-Qaeda* ou *Daesh*, anciens alliés des démocraties occidentales contre
les périls précédents avant de prendre une place de choix sur le podium des
périls géostratégiques d’aujourd’hui. Ces mêmes salauds qui chaque jour,
dans leurs tribunaux, leurs commissariats, leurs taules, assassinent,
enferment, mutilent et séquestrent celles et ceux qui ne suivent pas le
chemin tout tracé qu’ils nous imposent à coups de trique et d’éducation.
Ces mêmes êtres civilisés qui font crever chaque jour à leurs frontières
celles et ceux qui tentent de fuir la misère et les guerres qu’eux-mêmes
provoquent, ou leurs ennemis du jour, salafistes et consorts.

Ces salauds-là, nous n’avons aucune envie de les voir continuer à nous
civiliser ou nous supprimer, et encore moins à se serrer les coudes avec
eux. Car c’est contre eux que nous voulons nous serrer les coudes, contre
eux et contre tous ceux qui sous divers prétextes, religieux, politiques,
communautaristes, interclassistes, civilisateurs et nationalistes, ne nous
envisagent que comme des pions à placer, à sacrifier, sur un échiquier
immonde et absurde. Il est bon, aujourd’hui comme hier et demain, de
rappeler ces quelques mots de Rudolf Rocker, lorsqu’il affirmait que *« les
États nationaux ne sont que des organisations d’églises politiques ; que la
prétendue conscience nationale n’est pas née en l’homme mais enseignée à
lui. C’est un concept religieux ; on est allemand, français, italien,
exactement comme on est catholique, protestant ou juif »*.

Cependant, il ne s’agit pas d’amoindrir le danger que représentent ces fous
d’Allah, ces amoureux de l’auto-soumission et du masochisme moral. Et si
nous sommes aujourd’hui complètement dépassés par leurs capacités à
recruter un peu partout pour aller se faire sauter à droite à gauche, il
faudra se poser des questions à ce sujet pour sortir de l’incompréhension.
Tout en ne cédant pas aux sirènes de ceux qui ne souhaitent que nous
diviser encore un peu plus en élargissant à partir d’une infime partie des
musulmans, la stigmatisation de toute une population pour arriver au
prétendu « choc des civilisations » qui les fait tant rêver, en fait la
guerre civile, dont ils ne se rendent probablement pas compte des
conséquences qu’elle pourrait avoir pour nous tous.

Et que dire de cet homme de ménage criblé de balles, froidement exécuté,
qui n’avait rien demandé ? Qui s’en soucie ? Il n’avait probablement pas de
compte twitter, il n’avait probablement pas ses entrées dans le spectacle
moderne, il n’avait pas de nom, pas de visage, pas de copain pour le
chialer à la TV. *Il n’était pas Charlie*. Il n’est qu’un dommage
collatéral de quelques fous de dieu à la gâchette illuminée, comme tant
d’autres en ce moment, comme les millions de victimes collatérales des
États à travers le monde. Il s’appelait Frédéric Boisseau et il était père
de deux enfants de 10 et 12 ans.

Une chose est sûre, il n’y a rien à choisir entre peste et choléra, entre
un quelconque dieu avec ses prophètes égorgeurs, crucifiés ou massacreurs
et un quelconque État de merde avec ses flics et ses militaires assassins.
Nous refuserons encore et toujours la sommation de choisir entre plusieurs
formes d’esclavage et de soumission. Le choix que nous voulons faire ne
pourra venir que de nous même, et c’est celui de la liberté.

Dans cette époque désespérante, face à la pseudo « unité nationale », face
à la guerre civile, aux djihads des fanatiques et aux « guerres propres »
des États, il nous faut remettre la guerre sociale sur le devant de la
scène, jusqu’à ce que la scène brûle.

* Des anarchistes, **...*
*... le 7 janvier 2015.*
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.partipirate.org/pipermail/discussions/attachments/20150112/a1525e17/attachment.html>
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe autre que texte a été nettoyée...
Nom: charliehebdo-650x276.png
Type: image/png
Taille: 71684 octets
Desc: non disponible
URL: <http://lists.partipirate.org/pipermail/discussions/attachments/20150112/a1525e17/attachment.png>


More information about the Discussions mailing list