[PP-discussions] pistes pour le prochain LO... et relance pr essai de coopération.... was : du coté de de chez les voisins... Fwd: [Quadrat'] Diffusion de tracts contre l'état d'urgence
renc
rencontres3 at gmail.com
Mer 9 Déc 14:22:14 CET 2015
pas bcp d'échos...
des pistes pour le prochain LO...
eh oui... c'est un peu le thème...
et relance pr essai de coopération....
(was : du coté de de chez les voisins... Fwd: [Quadrat'] Diffu..)
ou tout le monde sceptique sur difficultés à tenter de coopérer..??
bon, alors... je repasse une petite couche...
avec un état de leur pad...
avec ioho, qques points bien exposés..
http://pad.lqdn.fr/p/tract-d-urgence
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# Tract d'urgence
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## Initiatives Nantaises
Réunion mercredi 9 au B17, 19h
https://nantes.indymedia.org/articles/32579
Peut-être essayer d'y aller, pour celles et ceux qui peuvent afin de créer
des liens locaux et éviter un travail peut-être redondant ??
Manif le samedi 12
https://nantes.indymedia.org/articles/32579
## Slogans / punchlines
Contre l'état d'urgence (facile!!)
L'état d'urgence ne doit pas être reconduit ! (intéressant pour ancrer le
mouvement sur la durée, quand le mois de février viendra et qu'il faudra
lutter contre le prolongement...)
L'Etat d'urgence pour oublier les tas d'urgences ?
La liberté est la première sécurité (contre l'autoritarisme)
Liberté, j'écris ton nom (
http://www.poetica.fr/poeme-279/liberte-paul-eluard/ )
### Citations intéressantes
Jens Stoltenberg, Premier ministre Norvégien après la tuerie d'Utoya du 22
juillet 2011.
«J’ai un message pour celui qui nous a attaqué et pour ceux qui sont
derrière tout ça: vous ne nous détruirez pas. Vous ne détruirez pas la
démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur. Nous sommes un
petit pays, mais nous sommes fiers de ce pays. Aucune bombe ne nous fera
taire. Aucun tir ne nous fera taire. Personne ne réussira à nous faire
craindre d’être norvégien.»
«Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture
et de tolérance.»
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne
mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. » Benjamin
Franklin OUI (Franklin ou Jefferson ?? )
Aller regarder du côté des déclarations de Trevidic (par exemple) pour
expliquer en quoi les mesures de l'état d'urgence sont dangereuses et
inutiles (pour la lutte contre le terrorisme) ? Ce que dit Trévidic
globalement, c'est que l'état d'urgence nous fait sortir de l'état de
droit. Alors que l'état de droit dispose déjà d'un arsenal législatif et
d'action imposant.
Il est pour un renforcement des moyens de surveillance, notamment humains
plutôt que numériques, dans un cadre législatif et judiciaire bien
déterminé. Ce qui permet d'anticiper certains attentats, et surtout d'avoir
une réponse plus rapide (ce qui n'est pas possible actuellement car les
services sont apparement débordés). Attention à comment on utilise ces
arguments, on pourrait devenir les apôtres d'une "autre surveillance"...
L'agumentaire "Les outils existent déjà : il suffit de donner aux juges les
moyens humains et financiers pour faire leur boulot" est intéressant, car
il montre bien que pour la lutte antiterroriste, l'état d'urgence est
inutile. Voir les réactions des juges antiterroristes qui sont consternés
de voir les moyens mis en oeuvre pour les perquisitions administratives,
alors qu'avant les attentats on leur disait qu'il fallait attendre
plusieurs semaines avant d'avoir les ressources pour perquisitionner.
De plus, il me semble que Trévidic (mais pas que) a fait plusieurs
interventions où il démontrait que les mesures de l'état d'urgence ne sont
pas efficaces pour lutter contre le terrorisme (de même que la surveillance
de masse, cela dit en passant, puisqu'il n'y a pas les capacités d'analyse
derrière). Tout en taclant au passage le fait que l'état d'urgence est
dangereux (état de droit, toussa toussa).
et les 'vraies' causes (à la racine.. > positions 'radicales' ;-)
inégalités locales et internationales (+népotisme et corruption..
humiliations/pillages)
manque atroce de dialogue, compréhension, reconnaissance, partages,
reparations
bref,
...d'équité, d'égalité et de fratern/soror/ité !
## Contenu
(ND : j'ai essayé de reformuler l'ensemble avec des arguments/axe pour
faire émerger une première structure avant rédaction d'un premier jet)
Mettre des exemples *locaux* d'abus de l'état d'urgence (Argument 1 :
l'état d'urgence ne cible pas le terrorisme)
Axe I : Repression des mouvements sociaux
Interdiction de manif :Manifestation contre la COP21 et l'état d'urgence à
Nantes, le 04/12 : réprimée très violemment d'après le témoignage
https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/posts/926932044009636 et
https://nantes.indymedia.org/articles/32590
Assignations abusives : Sinon, il y a les militants écolos/gauchistes de
Rennes assignés à résidence pendant la durée de la COP21, et les convois de
NDDL empêchés de rejoindre Paris le week-end de lancement de la COP21.
Axe II : Des perquisitions abusives
Peu d'infos sur des perquisitions à Nantes : une seule à ma connaissance,
débouchant sur une saisie de stupéfiants.
Utilisation de l'état d'urgence non pas contre le terrorisme (aucune
nouvelle instruction antiterroriste, dixit le canard enchaîné, malgré les
2235+ perquisitions).
Expulsions de squats (Lille), saisie de stupéfiants...
Argument 2 : l'état d'urgence, un patriot act à la française
Parallèle entre Bush post 9/11 et Hollande/Valls actuels ?
Cibler les effets négatifs du patriot act
On sort de l'état de droit pour rentrer dans l'arbitraire
Argument 3 : l'état d'urgence, inutile
L'arsenal législatif et judificaire permet déjà tout ce qui est mis en
place dans le cadre de l'état d'urgence (perquisitions, assignations). Il
s'agit donc d'augmenter les moyens.
L'état d'urgence est donc une réponse purement politique et poudre aux
yeux, qui rend d'autant plus inacceptables ses dérives.
Les marchés de Noël sont maintenu, les salles de concerts sont restée
ouverte ( alors qu'il s'agissait d'une des cibles des attentats )....
Pourquoi alors supprimer le droit de manifester sous prétexte d'empêcher
les attroupements , quand d'autres moyens de se se rassembler existe ?
Posture politique. Volonté de "faire du chiffre", "gesticulation",
"affichage"
une fois l'effet de surprise passé, la pratique a-t-elle encore une utilité
? "Ce qui doit être planqué, ça a été planqué", admet un policier. "Plus ça
va aller et moins on trouvera", confirme un autre.
Argument 4 : l'état d'urgence sera-t-il révoqué un jour ?
En réaction à l'attentat de Port Royal, Vigipirate était activé il y a tout
juste 19 ans. Jamais désactivé depuis.
Exemple des fichiers et moyens de surveillance : d'abord pour les
terroristes, puis les pédophiles, puis les délits, puis... etc etc.
* imho, manque la case remèdes et 'causes profondes' (cf ci-dessus)
Voir ce qui se dit dans les medias internationaux pour élargir le prisme
Parallèle entre Bush post 9/11 et Hollande/Valls actuels ?
En réaction à l'attentat de Port Royal, Vigipirate était activé il y a tout
juste 19 ans. Jamais désactivé depuis.
Pour des argumentaires contre l'état d'urgence, on peut zyeuter les liens
présents dans la section du wiki "Réflexions critiques sur l'état
d'urgence" :
https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement#R.C3.A9flexions_critiques_sur_l.E2.80.99.C3.89tat_d.27urgence
## Ressources existantes
Visuel de VISACTU :
https://pbs.twimg.com/media/CVPOwf0XAAA-w__.jpg:large
Visuels de l'Odieux Connard :)
http://unodieuxconnard.com/2015/11/30/des-fiches-pour-tout-le-monde/
Si possible pas de é-e-s ça rend la lecture indigeste et vraiment lourde
alors que le but est d'être grand public lorsque l'on tracte. [bon, en
placer un 'petit', une fois, la pour rappeler un peu une position
non-sexiste.. ça doit aller, oui ? (et être compris /remarqué par tou/te/s
;-))
## Répressions possibles
- à propos du controle d'identité, potentiel si on tracte contre l'état
d'urgence (source :
http://www.guidedumanifestant.org/controle/les-controles-didentites) (cf
aussi http://guidejuridique.net )
- ne rien avoir d'illégal sur soi pour éviter tout délit potentiel
(drogues, armes - attention aux couteaux notamment...)
- la procédure de vérification d'identité ne peut pas durer plus de 4h,
sinon une garde à vue doit être notifiée
- refuser de communiquer son identité ?
"Si vous refusez de collaborer à la vérification de votre identité (en
faisant des déclarations manifestement fausses, par exemple...nan.. au dela
d'un truc solide ou petites 'erreurs' ds l'epelage.. mieux vaut passivité
ou refus [car à ce jour si, certes, contraire au 'devoir de' (justifier..
), mais pas de sanctions prévues] vos empreintes et des photographies
peuvent être prises, sur autorisation du procureur de la République. Si
vous refusez de vous soumettre à cette mesure,
vous pouvez être puni de 3 mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende
(art. 78 5 du CPP)."
http://www.guidedumanifestant.org/controle/la-procedure-de-verification-didentite
--> le refus de controle d'identité peut être une [très bonne] stratégie
collective, mais risque parfois de compliquer la situation si il s'agit
d'un refus individuel. A Paris, il y a eu une condamnatipn à 1000€ d'amende
pour refus de prélèvement d'empreinte, en comparution immédiate, suite à la
manif du 29 novembre.
- palpation et fouilles : à approfondir, car avec l'état d'urgence, ils ont
un peu tous les droits...
http://www.guidedumanifestant.org/controle/la-palpation-de-securite-les-fouilles
- en garde à vue : une règle simple, prévoir avocat.. [prévoir, c'est ..
'avant'!] + garder le silence ("je n'ai rien à déclarer" ≠ de 'je ne sais
pas') en toutes circonstances. La garde à vue n'est pas un moment idéal
pour se défendre. Attention aux procès verbal d'audition, à ne pas signer
n'importe quoi, aux relevés d'empreintes (on peut, et devrait, refuser,
mais c'est un délit (en général pas ou [comme récemment :-\] très
faiblement sanctionné )
- comparution immédiate : si un délit est avéré, il est possible d'être
envoyé en comparution immédiate. Il est indispensable de la refuser
(demander le renvoi) afin d'avoir plus de temps pour se reposer, préparer
sa défense et assurer un soutien collectif. (pour éviter maintien en
détention avoir prévu ..tout prêt amis+'garanties' de représentation
/paperasses/logement famille 'emploi'[au min 'promesse'] la 'vraie' devise
de la république /trav fam pat ;-(
Le dimanche 6 décembre 2015, renc a écrit :
>
> phase de résistance et... plus 'cooperative' en vue???
> ;-))
>
> et tout en bas de ce mail..
> très parlant exemple de dialogue et "démocratie avancée"
> bref, ambiance 'citoyennisme et democratie'
>
> =========
>
> Concernant l'actualité à Nantes, je nous invite également à titre
> personnels à nous joindre aux initiatives suivantes :
> https://nantes.indymedia.org/articles/32579
>
> et à considérer la terrible repression qui s'est abattue hier soir sur le
> cortège :
> https://nantes.indymedia.org/articles/32590
>
> voir copie plus bas
>
> =========
>
> mail initial:
>
>
> >>> [Quadrat'] Diffusion de tracts contre l'état d'urgence
>
>
> Avec quelques camarades nous nous sommes retrouvées hier soir pour un
> Quadra'Apéro à Nantes, un mois environ après le 1er épisode pour le
> lancement de la campagne 2015.
> Entre temps, les attentats à Paris, et la mise en place de l'état
> d'urgence.
>
> Autour de la table, un sentiment partagé face a cette nouvelle menace
> sur nos libertés, et une certaine frustration. Le fameux "Bordel,
> qu'est-ce qu'on fait maintenant ?".
>
> Historiquement nous (=lqdn) nous battons sur le terrain numérique. Mais
> l'état d'urgence déborde de ce terrain là, il nous retire la rue comme
> espace d'expression et de rassemblement, il fouille nos maisons et
> nous assigne à résidence. Il nous a semblé logique d'aller alors se
> battre aussi sur ce terrain là.
>
> L'idée commune a donc été d'envisager de faire un tract, pour aller
> susciter la discussion dans la rue. Que ce soit lors d'événements
> publics (Marché de Noël) ou pas (le matin, a coté des distributeurs de
> supports publicitaire gratuits, dans les universités, etc.);
>
> La première étape est donc la réalisation d'un tract, et pour ça le
> mieux est de réfléchir à plusieurs, et pas uniquement des nantais·e·s;
> On espère aussi que cette idée d'aller dans la rue sera reprise par
> d'autres personnes ailleurs.
>
> Le pad de travail : http://pad.lqdn.fr/p/tract-d-urgence
> <https://pad.lqdn.fr/p/tract-d-urgence>
>
> Plusieurs questions ont été soulevées suite à ça :
>
> - Est-ce que ce tract peut/doit être marqué comme provenant de La
> Quadrature ?
> - Aller dans la rue pour ça veut dire pouvoir être confronté aux flics.
> Quelle attitude adopter face à eux ? (refus de donner ses papiers,
> etc.)
>
> Il faudra bien sur s’entraîner à l'avance pour affûter nos arguments,
> ce n'est pas la même chose d’interpeller une personne dans la rue que de
> brailler sur Twitter ;)
>
> On tenait à partager cette réflexion ici, pour avoir des retours et des
> coups de main. C'est chose faite;
>
>
> PS: Parmi les autres idées qui ont été évoquées hier soir : faire des
> affiches, un communiqué de à échelle locale, voir une conférence
> de presse pour toucher les médias locaux et les 'forcer' à relayer les
> abus de l'état d'urgence, etc.
> >>>
>
> ================
>
> > >
> > > Historiquement nous (=lqdn) nous battons sur le terrain numérique. Mais
> > > l'état d'urgence déborde de ce terrain là, il nous retire la rue comme
> > > espace d'expression et de rassemblement, il fouille nos maisons et
> > > nous assigne à résidence. Il nous a semblé logique d'aller alors se
> > > battre aussi sur ce terrain là.
> > >
> >
> > Historiquement, LQDN ne fait pas non plus de différence entre les
> > "digital rights" et les libertés. LQDN défend les libertés tout court.
> >
> > D'un autre côté, LQDN ne peut pas rester seule comme association pour
> > travailler sur ce qu'il se passe. Nous somme entrain de travailler avec
> > d'autre associations pour étendre nos connaissances et aussi nous
> > coordonner sur de futures actions.
> >
> > > Plusieurs questions ont été soulevées suite à ça :
> > >
> > > - Est-ce que ce tract peut/doit être marqué comme provenant de La
> > > Quadrature ?
> >
> > Comme je disais plus haut, LQDN ne peut pas prendre toute la place et
> > nous en avons déjà pris beaucoup. C'est pourquoi il nous semble peu
> > opportun que ça soit un tract LQDN.
> >
> > > - Aller dans la rue pour ça veut dire pouvoir être confronté aux flics.
> > > Quelle attitude adopter face à eux ? (refus de donner ses papiers,
> > > etc.)
> >
> > Des syndicats et d'autres associations ont sorti des guides du
> > manifestant. Par exemple, voir celui du Syndicat de la Magistrature :
> > http://www.guidedumanifestant.org/
> >
> > >
> > >
> > > PS: Parmi les autres idées qui ont été évoquées hier soir : faire des
> > > affiches, un communiqué de presse à échelle locale, voir une conférence
> > > de presse pour toucher les médias locaux et les 'forcer' à relayer les
> > > abus de l'état d'urgence, etc.
> > >
> > >
> > Carrément ! Mais comme c'est dit plus haut, ça nous semble préférable
> > que ça ne soit pas estampillé LQDN.
> >
> > Datalove <3
>
>
> ==========
>
> ambiance 'citoyennisme et democratie'
>
> Etat d'urgence : la police attaque une manifestation à Nantes
>
> [image: Article] [image: Local] [image: Valide] publié le samedi 5
> décembre 2015 à 14:42 | *Nantes Révoltée *| Share
>
> *Mis a jour : *le samedi 5 décembre 2015 à 16:11
>
> *Mot-clefs:* Répression
> <https://nantes.indymedia.org/about/R%C3%A9pression> Resistances
> <https://nantes.indymedia.org/about/Resistances>
> *Lieux*: Nantes <https://nantes.indymedia.org/in/Nantes>
>
> Une manifestation « contre l'État d'Urgence et la COP 21 » était organisée vendredi
> 4 décembre au soir <https://nantes.indymedia.org/events/32572> à Nantes.
> Il s'agissait avant tout de ne pas abandonner la rue après l'interdiction
> de la manifestation parisienne, et de protester contre les assignations à
> résidences de militants et les perquisitions administratives qui ciblent
> ouvertement des personnes de confession musulmane. Le rassemblement devait
> également permettre un temps d'échange, afin de rompre l'isolement et la
> peur.
>
> [image: 1-medium]
> <https://nantes.indymedia.org/system/photo/2015/12/05/15665/1.jpg>
>
> [image: 2-medium]
> <https://nantes.indymedia.org/system/photo/2015/12/05/15664/2.jpg>
>
> [image: 3-medium]
> <https://nantes.indymedia.org/system/photo/2015/12/05/15663/3.jpg>
>
> [image: 4-medium]
> <https://nantes.indymedia.org/system/photo/2015/12/05/15662/4.jpg>
>
> [image: 5-medium]
> <https://nantes.indymedia.org/system/photo/2015/12/05/15661/5.jpg>
>
> [image: 6-medium]
> <https://nantes.indymedia.org/system/photo/2015/12/05/15660/6.jpg>
>
> Peu après 18H, le petit rassemblement prend forme, une banderole « ni COP
> 21 ni État d'Urgence, Résistance » est déployée. Quelques prises de paroles
> se succèdent, pour faire le point sur le climat sécuritaire actuel. La
> police n'est pas visible, l'ambiance est calme.
>
> Autour de 18H45, le petit cortège d'environ 150 personnes s'élance en
> craquant quelques fumigènes. Des gens de tous âges sont présents dans la
> manifestation. Pour certains, c'est la première manif. Les visages ne sont
> pas masqués, l'ambiance n'est clairement pas à l'offensive, ni au conflit.
> Le slogan « État d'Urgence, État policier, ils ne nous enlèveront pas, le
> droit de manifester » est repris en cœur.
>
> Au bout d'une centaine de mètre à peine, le cortège croise une voiture et
> des motos de la police municipale. Suit un échange confus. Les flics
> municipaux font très vite et massivement usage de bombonnes de gaz
> lacrymogènes et de matraque sur une partie des manifestants.
>
> La scène qui suit est ahurissante. C'est un véritable déchainement de
> violences policières. Tout se passe en moins de 5 minutes.
>
> Une brigade de la BAC surgit au cœur du cortège, matraques en avant. Ces
> policiers en civil étaient donc cachés à l'arrière du groupe depuis le
> début. Un manifestant est plaqué au sol et tabassé, alors qu'une femme
> cinquantenaire qui crie « pas de violence ! » est elle aussi jetée au sol
> par les policiers et projetée contre une vitre des galeries Lafayette.
> Elles reçoit quelques coups. Le manifestant interpellé est copieusement
> frappé au sol. Il est jeté dans la voiture de police municipale, le visage
> brulé par les gaz et tordu de douleur.
> Les flics continuent à vider en l'air leurs gazeuses lacrymogènes pour
> saturer la rue de spray irritant, alors mêmes que les manifestants sont à
> plus de dix mètres d'eux. L'air est irrespirable.
> Des camions de police arrivent immédiatement. Le grand chef de la police –
> le Directeur Départemental de la Sécurité Publique – est présent au milieu
> de ses hommes. L'attaque était donc préméditée. Il lâche la charge.
> Hallucinante. Des policier en armures, casques et bouclier courent à toute
> vitesse, hurlant, dans une confusion totale, frappant tout-e-s celles et
> ceux qui passent à leur portée. Un couple de passants reçoit des coups, des
> client attablés à une terrasse sont effrayés.
>
> Une manifestante qui tenait la banderole témoigne :
>
> « Je tenais la banderole, un flic en uniforme s'est avancé matraque levée
> en criant. J'ai reculé toujours en tenant la banderole mais sans lui
> tourner le dos. Il a envoyé des coups de matraque qui ne m'ont pas atteint
> grâce à la banderole. Comme il s'avançait toujours en donnant des coups,
> j'ai lâché la banderole et je lui ai tourné le dos. Là, il m'a mis un coup
> de matraque sur la tête. Je suis tombée. Il a mis d'autres coups quand
> j'étais au sol. Des gens sont vite arrivés, j'ai pu me relever et là j'ai
> vu que ça saignait beaucoup. »
>
> Cette manifestante est évacuée à l'hôpital, avec une large plaie sur le
> crane.
>
> Des passants scandalisés interviennent. Un monsieur habillé en costume,
> sortant du magasin Decré, s'interpose devant un policier qui s'acharne à
> coups de matraque contre la jeune femme à terre.
>
> Tout va très vite. Au même moment, un véhicule de la police municipale
> fonce à pleine vitesse dans un groupe de manifestants qui s'écartent au
> dernier moment, évitant de justesse de se faire écraser. En démarrant, la
> voiture avait déjà roulé sur une personne menottée allongée au sol. Le
> blessé sera évacué vers l'hôpital, inanimé.
> La manifestation est explosée en plusieurs petits groupes. Certains
> retourneront sur la Place du Bouffay avant de se disperser. Bilan de la
> manifestation : au moins 2 blessés hospitalisés, des dizaines de personnes
> gazées, et 2 voire 3 personne interpellées. L'absence de journaliste
> explique probablement un tel défoulement.
>
> Le défilé aura duré 10 minutes, et parcouru une centaine de mètres, avant
> de subir un déchainement de violence tout simplement hallucinant et
> inattendu. Personne n'avait anticipé la possibilité d'une telle agression
> policière.
>
> Les effectifs policiers, commandés directement sur le terrain par le
> patron de la police nantaise, avaient clairement pour mission de briser
> toute bribe de résistance à l'État d'Urgence à Nantes.
>
> *Soyons nombreux et nombreuses samedi 12 décembre, Place du Bouffay, à
> 15H, contre la COP 21, l'Etat d'Urgence et les violences policières*
>
> ..
>
>
>
>
>
> ..
>
>
>
>
>
>
-------------- section suivante --------------
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