[PP-discussions] debats autour de podemos /récemment 5 'zélus' au p-eu...
hellendorff.corentin.claude
hellendorff.corentin.claude at gmail.com
Mar 7 Oct 10:43:38 CEST 2014
Moi,
Pas comprendre
phrase
pas
français.
STOP.
Le 7 octobre 2014 10:36, renc <rencontres3 at gmail.com> a écrit :
> Proposé sur une page de Sophie...
>
> Nouvelles de ses voisins..
>
> Podemos (imho, du meilleur et du pire.. y a de la m..
> confusio-citoyenniste en barre... )
>
> Mais intéressant à observer, analyser...
>
> Interview + liens videos
>
> [Témoignages]
> Comment le mouvement Podemos a réussi à ringardiser les partis en
> révolutionnant la culture politique
>
> [image: podemos]
> <https://pouvoiraupeuple.files.wordpress.com/2014/09/podemos.png>
>
> Interviews de Pablo Bustinduy et Jorge Lago sur leur expérience à Podemos
> (vidéo en fin d’article).
> ------------------------------
>
> - *Pablo*
>
> *"Bonjour, d’abord laissez-moi vous transmettre les salutations de la part
> des camarades dePodemos
> <https://fr.wikipedia.org/wiki/Podemos_%28Espagne%29>, pas seulement en
> Espagne mais aussi dans les cercles [nom donné aux groupes de soutiens de
> Podemos à travers l'Europe] et les assemblées qui se sont développées
> partout dans le monde.*
>
> *Pour nous, c’est très important de pouvoir transmettre un message à
> propos de ce qui est en train de se passer dans notre pays, pas pour vendre
> des recettes mais justement pour encourager des débats qui sont
> nécessairesparce qu’une chose que nous avons constaté c’est que les
> problèmes que nous sommes en train d’affronter sont des problèmes qui,
> souvent, ne peuvent pas se résoudre avec une clé nationale. Donc encourager
> ce genre d’espace, de conversation que l’on va avoir bientôt, c’est une de
> nos priorités. Nous le faisons avec modestie. Nous allons vous raconter ce
> qu’on a fait jusqu’ici et les grands défis que nous avons devant nous, dans
> l’espoir de pouvoir participer dans un processus de refondation d’une
> alternative démocratique, radicale, populaire, au niveau européen.*
> *L’expérience de Podemos dépend très clairement d’un certain contexte, un
> contexte de crise virulente, un contexte de transformation oligarchique du
> pays. Il y avait un certain équilibre, un certain pacte social, ce que
> l’Espagne appelle le régime de ’78, issu de la dictature, avec un système
> politique de deux partis qui s’alternent au pouvoir, des syndicats très
> intégrés à la dynamique institutionnelle, une certaine apathie politique
> citoyenne, dans le sens où la participation politique, disons le mécanisme
> pour exercer un vrai contre-pouvoir populaire était absolument bloqué. Nous
> venons aussi d’une tradition de gauche de 30 ans de fête au niveau
> culturel, au niveau politique, au niveau même symbolique.*
> *On s’est retrouvé en 2011 dans cette grande explosion qui s’est appelée,
> à l’extérieur [d'Espagne] le mouvement des Indignés, en Espagne le 15-M [en
> référence à la date de naissance du mouvement le 15 mai 2011
> <https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_Indign%C3%A9s> à Madrid], qui
> a rendu explicite, d’une façon très concrète, qu’il y avait un écart, un
> décalage croissant avec une grande majorité sociale. Toutes les enquêtes
> disaient qu’il y avait 80% de la population – et même plus ! – qui était
> d’accord avec le message principal des gens rassemblés à Madrid. Alors que
> bien évidemment il n’y avait pas 80% de la population qui était dans la
> rue. On a vu une majorité sociale qui était en train de se constituer, qui
> était en processus de formation, qui partageait un même diagnostic de la
> situation sociale, qu’on vivait une crise qui n’est pas un phénomène
> climatique, qui n’est pas venue de nulle part, une crise qui a des
> responsables et qui a des gens qui sont ses victimes. Les problèmes qu’on a
> rencontré c’est que cette majorité sociale n’avait pas les outils, n’avait
> pas des atouts pour devenir une majorité politique pour se donner les
> mécanismes, les moyens, les procédures pour discuter d’abord d’une certaine
> hégémonie discursive dans une assemblée politique. Et ensuite discuter les
> pouvoirs à tous ses niveaux.*
> *Dans ce contexte-là, je disais <transformation oligarchique> dans
> laquelle il y a un transfert de propriété de la recette croissant,
> insupportable, envers les élites de plus en plus minoritaires de la
> population, alors que la plupart des citoyens vont se voir arracher des
> droits sociaux, qui sont le résultat de décennies de luttes, qui va dans un
> processus accéléré, dans une société à l’américaine, avec des citoyens qui
> sont démunis de leurs moyens basiques pour exercer leurs droits, des
> citoyens qui sont de plus en plus disciplinés, constamment, par le pouvoir
> de la peur. La peur de la perte du logement, la peur de la perte de droits
> sociaux pour avoir une retraite digne, la peur du chômage. Et vous savez
> bien, ce sont des chiffres scandaleux en Espagne : 26% de chômage, presque
> 60% de chômage pour les moins de 35 ans. Une émigration de masse des
> jeunes, partout en Europe. Vous connaissez bien, vous entendez parler
> espagnol souvent à Paris, pas que à Paris, ça arrive partout.*
> *Dans cette situation-là, on s’est retrouvé dans un scénario
> d’impuissance. Les formules qui avaient été héritées du modèle politique,
> la formule du rassemblement de la gauche, des hypothèses mouvementistes,
> n’ont pas réussi à faire ce pas de transformer cette indignation, ce
> malaise, ce consensus même d’en bas qui se produisait par rapport au besoin
> d’une transformation radicale, dans l’espace du pouvoir politique, social,
> culturel, économique, en Espagne… là on s’est retrouvé face à un scénario
> qui demandait une hypothèse audacieuse. Podemos était très critiquée depuis
> le début, toujours très méconnue à ses débuts, le discours était : "Vous
> n’êtes pas politique, ni de droite ni de gauche", voilà. *
> *Ce qu’il y a derrière et ce qu’on voulait faire aujourd’hui, c’est vous
> expliquer quelle était l’hypothèse de ce mouvement, l’hypothèse qui nous a
> amené aujourd’hui. A un moment où dans les sondages – nous on ne fait pas
> trop attention aux sondages – mais on est à 20% d’estimation de voix, un
> point derrière le PS, huit points derrière le PP. Dans des régions très
> importantes (Valencia, Madrid…) on est la première force politique en ce
> moment".*
>
> 11′]
> *"L’objectif de ce mouvement, ce n’est pas le pouvoir pour le pouvoir. Ce
> n’est pas un mouvement uniquement électoral, mais c’est un mouvement qui
> applique une hypothèse de départ, qui a été quand même très polémique,
> mais qui a eu des résultats évidents. Quelle est cette hypothèse-là ? Face
> à ces blocages de stratégie qui étaient devant nous à ce moment-là, après
> le mouvement des Indignés, ce que Podemos a fait c’est lancer un appel qui
> impliquait une conception selon laquelle la procédure, la façon de
> procéder qui était la nôtre dans la gauche – selon laquelle ce qu’il faut
> faire c’est accumuler des forces dans le social dans les luttes, dans les
> rues, quartier par quartier etc… – pour après au moment des élections,
> transformer cette force sociale en résultats électoraux, NE MARCHE
> PAS. ELLE N’ÉTAIT PAS EN TRAIN DE MARCHER.*
> *Nous répétons : c’est un contexte PRÉCIS, c’est le contexte espagnol de
> la crise dans les moments d’urgence, d’extrême urgence. Le débat qu’il y a
> eu cet été en Espagne c’était "s’il fallait laisser les écoles publiques
> ouvertes cet été en Espagne ?". Vous savez pourquoi ? Parce qu’il y a des
> dizaines de milliers d’enfants en Espagne qui ne mangent qu’une fois par
> jour, à l’école. Donc si on fermait les écoles on ne savait pas si les
> enfants allaient manger. Ça c’est une situation d’urgence, un cas
> d’urgence sociale. Alors l’hypothèse Podemos c’était : on va lancer un
> processus, hypothèse audacieuse, de construction d’un processus populaire,
> qui dépend pour sa réussite de son propre débordement. On va lancer un
> appel, et ensuite le confier, et cet appel va marcher et va donner lieu à
> un processus de participation des gens pour les gens, à travers les
> gens, qui vont transformer ce qui est aujourd’hui déjà un sens commun en
> Espagne, le fait qu’il y a des droits qui ne doivent pas être touchés, le
> fait que tout être humain, tout citoyen, a le droit de vivre dans des
> conditions de dignité, le fait que le modèle économique qui nous a amené là
> où nous sommes est fini, épuisé, doit être démocratisé radicalement. C’est
> le processus basique. Aussi disons que la corruption qui en Espagne est
> endémique n’est pas un accident du système mais C’EST LA LOGIQUE MÊME DU
> SYSTÈME POLITIQUE. Il semble que la clé pour transformer l’état des choses
> en Espagne c’était s’engager dans un processus de transformation radical :
> donner la parole au peuple.*
>
> *C’est aussi une certaine conception du peuple différente…*
> *Le peuple n’est pas quelque chose qui est "déjà là". Le peuple n’est pas
> une donnée sociologique ou statistique. Le peuple n’est pas une répartition
> figée, fixe, immuable, de positions. Il n’est pas déjà là, attendant qu’un
> parti, qu’une avant-garde, qu’un discours aille leur expliquer qui ils
> sont et ce dont ils ont besoin. C’est un processus de construction. Une
> construction de prise de pouvoir par les gens eux-mêmes. Cette
> hypothèse-là, c’était un pari, c’est à dire "voyons si ça marche".
> Etjusqu’ici, jusqu’à ce moment-là, il a très bien marché. Au point où les
> défis auxquels nous avons à faire face aujourd’hui sont énormes.Nous allons
> commencer la semaine prochaine un processus d’organisation interne, c’est
> notre assemblée constituante de Podemos, c’est un processus qui va durer
> deux mois, dans lequel nous espérons qu’il y a des centaines de milliers de
> personnes vont participer à travers un système mixte de délibération et
> votation en ligne de rencontres et de débat de délibérations et de
> décisions physiques.*
> *Juste un mot pour dire d’où nous venons. Qu’est-ce qui [nous] a influencé
> ? [...] D’abord, l’analyse profonde des expériences de ce qui s’est passé
> en Amérique Latine dans les derniers 15 ans. Le processus qui implique
> notamment la construction d’un sujet politique populaire n’était pas donné,
> n’était pas là, qu’a défendu une bataille de luttes pour l’hégémonie
> culturelle, la construction d’un discours, de la mobilisation d’un peuple,
> de la construction et de l’élaboration d’un programme capable de
> dépasser les marges [les clivages, les frontières] identitaires,
> politiques, symboliques qui était hérité… et qui condamnait les forces de
> la gauche à un espace marginal dans le jeu politique. Nous avons appris de
> l’Amérique Latine aussi une certaine volonté de victoire. Podemos signifie
> "nous pouvons"[...]. La nuit des élections européennes, alors que personne
> ne nous attendait, on n’apparaissait pas dans les médias, pas dans les
> sondages, etc… on a eu 9% des voix. Le discours que l’on a fait c’est
> [...] : "on a perdu les élections", alors que ça faisait 4 mois qu’on avait
> créé notre force politique… ça c’est clair, on avait notre message en
> disant : "NOUS ALLONS CHANGER CE PAYS. ON NE VA PAS NOUS ARRÊTER". Ça a
> quand même l’effet performatif, cette volonté de victoire, qui n’est pas un
> optimisme naïf, c’est une volonté… une décision. C’est une décision
> politique de construire un sujet qui fait "on ne sait pas d’abord", qui ne
> se situe pas d’abord dans une obsession de marginalité, qui interpelle la
> TOTALITÉ des gens qui sont affectés par ces dérives, ça implique un certain
> genre discursif, ça implique une certaine grammaire, ça implique toute une
> méthodologie, toute une éthique politique aussi. *
>
> *[...] Bien évidemment, c’était un tabou. [...] Nous en Espagne vous
> savez, le passé colonial… on est européens… Il y a une espèce d’arrogance
> culturelle qui faisait que le fait d’essayer d’importer les expériences
> d’Amérique Latine en Espagne était très mal reçu. Même par la gauche. Je
> dirais même SURTOUT par la gauche…"*
>
> 19′]
> *"Deuxième tabou : le tabou médiatique. La gauche en Espagne s’était
> située dans une position sociale qui lui empêchait de communiquer,
> justement avec les gens auxquels ils voulaient se diriger. Pas de présence
> médiatique, pas besoin de discours, de langage, une image qui ne
> correspondait pas, qui n’attirait pas. Nous, on a… on… vous le savez bien
> probablement mais une figure comme Iglesias qui avant d’être un personnage
> politique, qui était presque une célébrité médiatique dans le sens où il
> allait aux débats politiques, c’est quelqu’un qui a étudié pendant des
> années les médias, la sémiotique des médias, la gestualité du corps, etc
> etc… on fait très attention, on prépare très bien les débats, on a des
> équipes qui travaillent 7 jours sur ça, on a des soutiens en ligne pour
> chaque intervention publique. Et après ça a marché. Pourquoi ? Pas
> justement parce qu’il y a des gens qui disaient "c’est parti de la télé, ya
> rien derrière !". C’EST PAS VRAI ! Pour nos gens, pour les gens que nous
> voulons interpeller aujourd’hui, la télévision reste l’espace de
> socialisation politique PRINCIPAL auquel nous avons accès. C’est là où les
> journalistes se disputent. Nous avons dit : on ne va pas renoncer à cette
> grande bataille. Ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas de travail
> militant. On le fait. On le fait… c’est à dire… on n’a pas de vie. On a
> renoncé à nos vies pour le faire. Mais on renonce pas à ça. Deuxième tabou
> qu’on a essayé de briser. Surtout parce que les espaces de socialisation
> politiques qui étaient les nôtres : les syndicats, les centres sociaux, les
> quartiers, les universités… mais dans un processus de libéralisation de la
> société espagnole, on était systématiquement détruits. Les importances
> symboliques au centre du débat politique avaient presque disparus, donc on
> a du lutter dans [sur] le terrain de l’adversaire". *
>
> 21′]
> *"C’est ce qu’on fait maintenant depuis trois mois au Parlement Européen
> aussi. C’est ce qu’on ne fait pas dans les institutions espagnoles. Un
> autre tabou… qui était très présent dans le mouvement des Indignés, la
> question de la représentation, trouver des formes nouvelles d’expression,
> de transmission de la volonté populaire. Comment ? A travers des méthodes
> de participation, à travers des outils nouveaux. On nous a attaqué en
> disant"Ah vous voyez, vous pensez que la démocratie est une question de
> procédure nouvelle, numérique, de votation online, ça dépolitise, de
> primaires ouvertes, de programme participatif, etc. Ya pas un moyen
> d’élaborer un programme politique qui soit radical en l’ouvrant à la
> totalité de la population. Vous ne pouvez pas construire un parti en
> faisant des primaires ouvertes auxquelles n’importe qui peut se
> présenter !"*
> *Aujourd’hui on a un programme qui exige et réclame la nationalisation de
> tout le secteur stratégique de l’économie, la mise en place d’une
> démocratisation du monde du travail, d’un revenu minimal d’insertion, d’une
> politique radicale de défense des Droits de l’Homme, etc etc. Des milliers
> de personnes ont participé à ça. Alors qu’on n’était pas dans les médias
> que personne ne nous connaissait etc etc. On a lancé un appel aux
> primaires. On a eu 150 candidats. On en connaissait 10. Qui sont ces gens ?
> C’était un risque. C’était un pari. Et ça a très bien marché. On a lancé
> des votations online pour les choisir. On s’est dit est-ce que les gens
> vont aller voir qui sont ces candidats ? Quand on a vu les statistiques des
> sites des gens qui voulaient participer c’est hallucinant on a eu 100 000
> adhésions en une semaine.. en Espagne et les gens nous réclament
> constamment "nous voulons participer, nous voulons décider, nous voulons
> des outils !". Et donc on n’arrête pas de lancer des procédures. Ça n’est
> pas bien de dire que c’est des solutions… mais sans cet ensemble de moyens
> pour voir lequel marche lequel ne marche pas ce serait impossible de briser
> cette espèce de défiance-méfiance envers la représentation politique qui
> était installée en Espagne. *
>
> *Pour conclure, l’hypothèse du fait qu’on est en train de vivre un moment
> historique, politique, qui réunissait toutes les conditions pour réunir une
> bloc historique, populaire, démocratique, avec une volonté claire de
> victoire, de transformer les choses, de rallier une majorité sociale autour
> d’un projet radical de transformation politique. Cette hypothèse-là ne
> pouvait pas marcher, n’aurait pas pu marcher jusqu’ici sans ce
> renouvellement profond, au moins à trois niveaux :*
> *- au niveau des récits [mots, discours]*
> *- au niveau des méthodes*
> *- au niveau des pratiques*
>
> *Ce qu’on vient de présenter était justement des polémiques, des débats
> qui ont été durs, très très durs, très violents parfois même, parce qu’ils
> impliquaient des renoncements identitaires, organisationnels, etc… ils
> impliquaient une audace aussi. Il n ‘y avait aucune garantie. AUCUNE
> GARANTIE".*
> ------------------------------
>
> 55’55 – Deuxième intervenant, Jorge Lago, sur la méthode Podemos et le
> rôle d’un "*leader" médiatique*]
>
> - Jorge
>
> *"Notre leader médiatique, Pablo Iglesias, je préfère qu’il reste, mais
> c’est à eux [aux militants] de décider. C’est pas à moi. [...] Ce n’est pas
> entrer dans le débat lui-même [qui est important], mais entrer dans la
> forme du débat. On ne peut pas ne pas permettre, on ne peut pas empêcher
> une décision démocratique. C’est une question de méthode, toujours de
> méthode. [...] C’est une manière aussi, stratégiquement, de rompre avec une
> décision dichotomique, ou bien tu es pour ou bien tu es contre. Nous on
> n’est ni pour ni contre : on est en faveur d’une méthode qui permet de
> décider, point barre. POINT BARRE. [...] Méthode, méthode, méthode… pas une
> question idéologique sur quel modèle d’Etat, on veut le construire tous
> ensembles. Et il n’y a pas aujourd’hui de manière démocratique de le faire.
> Donc lorsqu’on aura des structures démocratiques pour décider ensemble… on
> pourra resserrer le débat sur des points [précis], mais maintenant on n’en
> est pas là.*
>
> *Par rapport à la figure médiatique du leader, évidemment, c’est là un
> autre tabou de la gauche, on a un leader qui apparaît à la télé assez
> souvent, qui a une présence publique assez puissante et qui pourrait
> permettre de penser qu’on a un leader qu’on ne contrôle pas, et donc que ce
> n’est pas un parti horizontal, démocratique, etc… parce qu’on aurait un
> leader. Ce qu’il faut dire d’abord c’est qu’un leader c’est une personne,
> c’est un outil hyper puissant d’une force politique, SI – et là c’est très
> important – le discours est un discours construit collectivement, et il
> l’est, il l’est pour l’instant, le programme de Podemos a été construit
> collectivement, par des appropriations individuelles et collectives par
> tous les cercles, tous les gens qui ont pu y participer. Si les idées clés,
> les idées fortes de Podemos sont le résultat d’un construit collectif, avec
> quelqu’un qui est capable d’aller gagner des débats avec le politicien de
> la droite, de la social-démocratie (soi-disant) c’est un outil, ce n’est
> pas un risque, c’est un atout. Il faut rompre avec ces problèmes habituels
> de la gauche, avec les questions presque typiques de leader, etc…. C’est un
> leader, c’est pas un sujet personnel et subjectif. C’est un outil ! Il faut
> le comprendre. Et il faut comprendre que le premier moyen fondamental de
> socialisation en Espagne – et j’imagine aussi en France – c’est pas les
> journaux ou les boîtes d’édition [...] c’est la télé, la radio. Ne pas
> être là c’est s’empêcher de faire de la politique. Ça c’est clair et net. *
>
> *Il y a quelque chose que je voudrais ajouter très rapidement qui découle
> de ce que vient de dire Pablo d’une manière claire et nette, c’est ce qu’on
> essaye de faire chez Podemos en terme de rapport du parti-mouvement avec la
> citoyenneté, c’est d’une manière ou d’une autre rompre entre avec la
> séparation entre les militants et les citoyens. La seule manière de créer
> une majorité sociale, une unité populaire c’est rompre RADICALEMENT avec la
> séparation entre les militants et les citoyens. Etla manière dont on va
> essayer de mettre en place cette rupture c’est de créer des espaces
> d’interconnexions constants. Dans les cercles n’importe qui peut y aller,
> on n’a pas de carte de fidélité, de cartes d’identité, de cartes
> d’affiliés [...] je crois qu’il y a consensus chez Podemos. Si on arrive à
> rompre cette dichotomie entre militant et citoyen, on va construire un
> mouvement politique populaire et pas bureaucratique". *
> ------------------------------
>
> C’était Pablo Bustinduy <https://twitter.com/pbustinduy> et Jorge Lago
> <https://twitter.com/lago_jorge>, membres de Podemos, respectivement
> chargé des Relations Culturelles et chargé des Relations Internationales
> pour Podemos, qui revenaient sur leurs expériences du mouvement espagnol,
> devenu en l’espace de peu de temps une des toutes premières forces
> politiques d’Espagne.
>
> La retranscription écrite ci-dessus correspond à la 4ème minute de la
> vidéo-entretien, jusqu’à 1h.
> ------------------------------
>
> Voir l’intégralité de l’entretien en vidéo à la fête de l’Humanité :
> [ndlc: une pince a linge sur le nez.. vu l'intermédiaire: groupement p...
> -facho-demago-populiste pour décérébrés ..]
>
> <http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=660>
>
>
> <http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=660>
>
> - Annexe mais intéressant à noter à 52′
> <http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=3161>comment
> ils s’y sont pris suite à l’élection de 5 euro-députés Podemos au Parlement
> Européen .
>
> [ et encore dsl, de faire de la pub même indirecte, à ces fachos de
> 'pseudo-gauche'
> qui ont posté cette vidéo... même si m. b. est loin
> (mais qu'allait-elle faire ds cette galère.. ) d'être la pire des
> branchées politicarderies politiciennes..]
> http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l
>
> ------------
>
> Et le reportage /analyse d'euronews...
> Podemos, nouveau parti espagnol de gauche ou mirage médiatique … :
> http://youtu.be/ixhFuy0Nhe8
>
>
>
>
> _______________________________________________
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> Discussions at lists.partipirate.org
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>
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