[PP-discussions] debats autour de podemos /récemment 5 'zélus' au p-eu...

renc rencontres3 at gmail.com
Mar 7 Oct 10:36:46 CEST 2014


Proposé sur une page de Sophie...

Nouvelles de ses voisins..

Podemos (imho,  du meilleur et du pire.. y a de la m..
confusio-citoyenniste en barre...   )

Mais intéressant à observer,  analyser...

Interview + liens  videos

[Témoignages]
Comment le mouvement Podemos a réussi à ringardiser les partis en
révolutionnant la culture politique

[image: podemos]
<https://pouvoiraupeuple.files.wordpress.com/2014/09/podemos.png>

Interviews de Pablo Bustinduy et Jorge Lago sur leur expérience à Podemos
(vidéo en fin d’article).
------------------------------

   - *Pablo*

*"Bonjour, d’abord laissez-moi vous transmettre les salutations de la part
des camarades dePodemos
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Podemos_%28Espagne%29>, pas seulement en
Espagne mais aussi dans les cercles [nom donné aux groupes de soutiens de
Podemos à travers l'Europe] et les assemblées qui se sont développées
partout dans le monde.*

*Pour nous, c’est très important de pouvoir transmettre un message à propos
de ce qui est en train de se passer dans notre pays, pas pour vendre des
recettes mais justement pour encourager des débats qui sont
nécessairesparce qu’une chose que nous avons constaté c’est que les
problèmes que nous sommes en train d’affronter sont des problèmes qui,
souvent, ne peuvent pas se résoudre avec une clé nationale. Donc encourager
ce genre d’espace, de conversation que l’on va avoir bientôt, c’est une de
nos priorités. Nous le faisons avec modestie. Nous allons vous raconter ce
qu’on a fait jusqu’ici et les grands défis que nous avons devant nous, dans
l’espoir de pouvoir participer dans un processus de refondation d’une
alternative démocratique, radicale, populaire, au niveau européen.*
*L’expérience de Podemos dépend très clairement d’un certain contexte, un
contexte de crise virulente, un contexte de transformation oligarchique du
pays. Il y avait un certain équilibre, un certain pacte social, ce que
l’Espagne appelle le régime de ’78, issu de la dictature, avec un système
politique de deux partis qui s’alternent au pouvoir, des syndicats très
intégrés à la dynamique institutionnelle, une certaine apathie politique
citoyenne, dans le sens où la participation politique, disons le mécanisme
pour exercer un vrai contre-pouvoir populaire était absolument bloqué. Nous
venons aussi d’une tradition de gauche de 30 ans de fête au niveau
culturel, au niveau politique, au niveau même symbolique.*
*On s’est retrouvé en 2011 dans cette grande explosion qui s’est appelée, à
l’extérieur [d'Espagne] le mouvement des Indignés, en Espagne le 15-M [en
référence à la date de naissance du mouvement le 15 mai 2011
<https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_Indign%C3%A9s> à Madrid], qui
a rendu explicite, d’une façon très concrète, qu’il y avait un écart, un
décalage croissant avec une grande majorité sociale. Toutes les enquêtes
disaient qu’il y avait 80% de la population – et même plus ! – qui était
d’accord avec le message principal des gens rassemblés à Madrid. Alors que
bien évidemment il n’y avait pas 80% de la population qui était dans la
rue. On a vu une majorité sociale qui était en train de se constituer, qui
était en processus de formation, qui partageait un même diagnostic de la
situation sociale, qu’on vivait une crise qui n’est pas un phénomène
climatique, qui n’est pas venue de nulle part, une crise qui a des
responsables et qui a des gens qui sont ses victimes. Les problèmes qu’on a
rencontré c’est que cette majorité sociale n’avait pas les outils, n’avait
pas des atouts pour devenir une majorité politique pour se donner les
mécanismes, les moyens, les procédures pour discuter d’abord d’une certaine
hégémonie discursive dans une assemblée politique. Et ensuite discuter les
pouvoirs à tous ses niveaux.*
*Dans ce contexte-là, je disais <transformation oligarchique> dans
laquelle il y a un transfert de propriété de la recette croissant,
insupportable, envers les élites de plus en plus minoritaires de la
population, alors que la plupart des citoyens vont se voir arracher des
droits sociaux, qui sont le résultat de décennies de luttes, qui va dans un
processus accéléré, dans une société à l’américaine, avec des citoyens qui
sont démunis de leurs moyens basiques pour exercer leurs droits, des
citoyens qui sont de plus en plus disciplinés, constamment, par le pouvoir
de la peur. La peur de la perte du logement, la peur de la perte de droits
sociaux pour avoir une retraite digne, la peur du chômage. Et vous savez
bien, ce sont des chiffres scandaleux en Espagne : 26% de chômage, presque
60% de chômage pour les moins de 35 ans. Une émigration de masse des
jeunes, partout en Europe. Vous connaissez bien, vous entendez parler
espagnol souvent à Paris, pas que à Paris, ça arrive partout.*
*Dans cette situation-là, on s’est retrouvé dans un scénario
d’impuissance. Les formules qui avaient été héritées du modèle politique,
la formule du rassemblement de la gauche, des hypothèses mouvementistes,
n’ont pas réussi à faire ce pas de transformer cette indignation, ce
malaise, ce consensus même d’en bas qui se produisait par rapport au besoin
d’une transformation radicale, dans l’espace du pouvoir politique, social,
culturel, économique, en Espagne… là on s’est retrouvé face à un scénario
qui demandait une hypothèse audacieuse. Podemos était très critiquée depuis
le début, toujours très méconnue à ses débuts, le discours était : "Vous
n’êtes pas politique, ni de droite ni de gauche", voilà. *
*Ce qu’il y a derrière et ce qu’on voulait faire aujourd’hui, c’est vous
expliquer quelle était l’hypothèse de ce mouvement, l’hypothèse qui nous a
amené aujourd’hui. A un moment où dans les sondages – nous on ne fait pas
trop attention aux sondages – mais on est à 20% d’estimation de voix, un
point derrière le PS, huit points derrière le PP. Dans des régions très
importantes (Valencia, Madrid…) on est la première force politique en ce
moment".*

11′]
*"L’objectif de ce mouvement, ce n’est pas le pouvoir pour le pouvoir.  Ce
n’est pas un mouvement uniquement électoral, mais c’est un mouvement  qui
applique une hypothèse de départ, qui a été quand même très  polémique,
mais qui a eu des résultats évidents. Quelle est cette  hypothèse-là ? Face
à ces blocages de stratégie qui étaient devant nous à  ce moment-là, après
le mouvement des Indignés, ce que Podemos a  fait c’est lancer un appel qui
impliquait une conception selon laquelle  la procédure, la façon de
procéder qui était la nôtre dans la gauche  – selon laquelle ce qu’il faut
faire c’est accumuler des forces dans le  social dans les luttes, dans les
rues, quartier par quartier etc… –  pour après au moment des élections,
transformer cette force sociale en  résultats électoraux, NE MARCHE
PAS. ELLE N’ÉTAIT PAS EN TRAIN DE MARCHER.*
*Nous répétons : c’est un contexte PRÉCIS, c’est le contexte espagnol de la
crise dans les moments d’urgence, d’extrême urgence.  Le débat qu’il y a eu
cet été en Espagne c’était "s’il fallait laisser  les écoles publiques
ouvertes cet été en Espagne ?". Vous savez pourquoi  ? Parce qu’il y a des
dizaines de milliers d’enfants en Espagne qui ne mangent qu’une fois par
jour, à l’école. Donc si on fermait les écoles on ne savait pas si les
enfants allaient manger. Ça  c’est une situation d’urgence, un cas
d’urgence sociale. Alors l’hypothèse Podemos c’était : on va lancer un
processus, hypothèse  audacieuse, de construction d’un processus populaire,
qui dépend pour sa réussite de son propre débordement. On va lancer un
appel, et ensuite le confier, et cet appel va marcher et va donner lieu à
un processus de participation des gens pour les gens, à travers les
gens, qui vont transformer ce qui est aujourd’hui déjà un sens commun en
Espagne, le fait qu’il y a des droits qui ne doivent pas être touchés, le
fait que tout être humain, tout citoyen, a le droit de vivre dans des
conditions de dignité, le fait que le modèle économique qui nous a amené là
où nous sommes est fini, épuisé, doit être démocratisé radicalement. C’est
le processus basique. Aussi disons que la corruption qui en Espagne est
endémique n’est pas un accident du système mais C’EST LA LOGIQUE MÊME DU
SYSTÈME POLITIQUE. Il semble que la clé pour transformer l’état des choses
en Espagne c’était s’engager dans un processus de transformation radical :
donner la parole au  peuple.*

*C’est aussi une certaine conception du peuple différente…*
*Le peuple n’est pas quelque chose qui est "déjà là". Le peuple n’est pas
une donnée sociologique ou statistique. Le peuple n’est pas une répartition
figée, fixe, immuable, de positions. Il n’est pas déjà là, attendant qu’un
parti, qu’une avant-garde, qu’un discours aille leur  expliquer qui ils
sont et ce dont ils ont besoin. C’est un processus de construction. Une
construction de prise de pouvoir par les gens eux-mêmes. Cette
hypothèse-là, c’était un pari, c’est à dire "voyons si ça marche".
Etjusqu’ici, jusqu’à ce moment-là, il a très bien marché. Au point où les
défis auxquels nous avons à faire face aujourd’hui sont énormes.Nous allons
commencer la semaine prochaine un processus d’organisation interne, c’est
notre assemblée constituante de Podemos, c’est un processus qui va durer
deux mois, dans lequel nous espérons qu’il y a des centaines de milliers de
personnes vont participer à travers un système mixte de délibération et
votation en ligne de rencontres et de débat de délibérations et de
décisions physiques.*
*Juste un mot pour dire d’où nous venons. Qu’est-ce qui [nous] a influencé
? [...] D’abord, l’analyse profonde des expériences de ce qui s’est passé
en  Amérique Latine dans les derniers 15 ans. Le processus qui implique
notamment la construction d’un sujet politique populaire n’était pas donné,
n’était pas là, qu’a défendu une bataille de luttes pour l’hégémonie
culturelle, la  construction d’un discours, de la mobilisation d’un peuple,
de la construction et de l’élaboration d’un programme capable de
dépasser les marges [les clivages, les frontières] identitaires,
politiques, symboliques qui était hérité… et qui condamnait les forces de
la gauche à un espace marginal dans le jeu politique. Nous avons appris de
l’Amérique Latine aussi une certaine volonté de victoire. Podemos signifie
"nous pouvons"[...]. La nuit des élections européennes, alors que personne
ne nous attendait, on n’apparaissait pas dans les médias, pas dans les
sondages, etc… on a  eu 9% des voix. Le discours que l’on a fait c’est
[...] : "on a perdu les élections", alors que ça faisait 4 mois qu’on avait
créé notre force politique… ça c’est clair, on avait notre message en
disant : "NOUS ALLONS CHANGER CE PAYS. ON NE VA PAS NOUS ARRÊTER". Ça a
quand même l’effet performatif, cette volonté de victoire, qui n’est pas un
optimisme naïf, c’est une volonté… une décision. C’est une décision
politique de construire un sujet qui fait "on ne sait pas  d’abord", qui ne
se situe pas d’abord dans une obsession de marginalité, qui interpelle la
TOTALITÉ des gens qui sont affectés par ces dérives, ça implique un certain
genre discursif, ça implique une certaine grammaire, ça implique toute une
méthodologie, toute une éthique politique aussi. *

*[...] Bien évidemment, c’était un tabou. [...] Nous en Espagne vous savez,
le passé colonial… on est européens… Il y a une espèce d’arrogance
culturelle qui faisait que le fait d’essayer d’importer les expériences
d’Amérique Latine en Espagne était très mal reçu. Même par la gauche. Je
dirais même SURTOUT par la gauche…"*

19′]
*"Deuxième tabou : le tabou médiatique. La gauche en Espagne s’était située
dans une position sociale qui lui empêchait de communiquer, justement avec
les gens auxquels ils voulaient se diriger. Pas de présence médiatique, pas
besoin de  discours, de langage, une image qui ne correspondait pas, qui
n’attirait pas. Nous, on a… on… vous le savez bien probablement mais une
figure comme Iglesias qui avant d’être un personnage politique, qui était
presque une  célébrité médiatique dans le sens où il allait aux débats
politiques, c’est quelqu’un qui a étudié pendant des années les médias, la
sémiotique des médias, la gestualité du corps, etc etc… on fait très
attention, on prépare  très bien les débats, on a des équipes qui
travaillent 7 jours sur ça, on a des soutiens en ligne pour chaque
intervention publique. Et après ça a marché. Pourquoi ? Pas justement parce
qu’il y a des gens qui disaient "c’est parti de la télé, ya rien derrière
!". C’EST PAS VRAI ! Pour nos gens, pour les gens que nous voulons
interpeller aujourd’hui, la télévision reste l’espace de socialisation
politique PRINCIPAL auquel nous avons accès. C’est là où les journalistes
se disputent. Nous avons dit : on ne va pas renoncer à cette grande
bataille. Ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas de travail militant. On le
fait. On le fait… c’est à dire… on n’a pas de vie. On a renoncé à nos vies
pour le faire. Mais on renonce pas à ça. Deuxième tabou qu’on a essayé de
briser. Surtout parce que les espaces de socialisation politiques qui
étaient les nôtres : les syndicats, les centres sociaux, les quartiers, les
universités… mais dans un processus de libéralisation de la société
espagnole, on était systématiquement détruits. Les importances symboliques
au centre du débat politique avaient presque disparus, donc on a du lutter
dans [sur] le terrain de l’adversaire". *

21′]
*"C’est ce qu’on fait maintenant depuis trois mois au Parlement Européen
aussi. C’est ce qu’on ne fait pas dans les institutions espagnoles. Un
autre tabou… qui était très présent dans le mouvement des Indignés, la
question de la représentation, trouver des formes nouvelles d’expression,
de transmission de la volonté populaire. Comment ? A travers des méthodes
de participation, à travers des outils nouveaux. On nous a attaqué en
disant"Ah vous voyez, vous pensez que la démocratie est une question de
procédure nouvelle, numérique, de votation online, ça dépolitise, de
primaires ouvertes, de programme participatif, etc. Ya pas un moyen
d’élaborer un programme politique qui soit radical en l’ouvrant à la
totalité de la population.  Vous ne pouvez pas construire un parti en
faisant des primaires ouvertes auxquelles n’importe qui peut se
présenter !"*
*Aujourd’hui on a un programme qui exige et réclame la nationalisation de
tout le secteur stratégique de l’économie, la mise en place d’une
démocratisation du monde du travail, d’un revenu minimal d’insertion, d’une
politique radicale de défense des Droits de l’Homme, etc etc. Des milliers
de personnes ont participé à ça. Alors qu’on n’était pas dans les médias
que personne ne nous connaissait etc etc. On a lancé un appel aux
primaires. On a eu 150 candidats. On en connaissait 10. Qui sont ces gens ?
C’était un risque. C’était un pari. Et ça a très bien marché. On a lancé
des votations online pour les choisir. On s’est dit est-ce que les gens
vont aller voir qui sont ces candidats ? Quand on a vu les statistiques des
sites des gens qui voulaient participer c’est hallucinant on a eu 100 000
adhésions en une semaine.. en Espagne et les gens nous réclament
constamment "nous voulons participer, nous voulons décider, nous voulons
des outils !". Et donc on n’arrête pas de lancer des procédures. Ça n’est
pas bien de dire que c’est des solutions… mais sans cet ensemble de moyens
pour voir lequel marche lequel ne marche pas ce serait impossible de briser
cette espèce de défiance-méfiance envers la représentation politique qui
était installée en Espagne. *

*Pour conclure, l’hypothèse du fait qu’on est en train de vivre un moment
historique, politique, qui réunissait toutes les conditions pour réunir une
bloc historique, populaire, démocratique, avec une volonté claire de
victoire, de transformer les choses, de rallier une majorité sociale autour
d’un projet radical de transformation politique. Cette hypothèse-là ne
pouvait pas marcher, n’aurait pas pu marcher jusqu’ici sans ce
renouvellement profond, au moins à trois niveaux :*
*- au niveau des récits [mots, discours]*
*- au niveau des méthodes*
*- au niveau des pratiques*

*Ce qu’on vient de présenter était justement des polémiques, des débats qui
ont été durs, très très durs, très violents parfois même, parce qu’ils
impliquaient des renoncements identitaires, organisationnels, etc… ils
impliquaient une audace aussi. Il n ‘y avait aucune garantie. AUCUNE
GARANTIE".*
------------------------------

55’55 – Deuxième intervenant, Jorge Lago, sur la méthode Podemos et le rôle
d’un "*leader" médiatique*]

   - Jorge

*"Notre leader médiatique, Pablo Iglesias, je préfère qu’il reste, mais
c’est à eux [aux militants] de décider. C’est pas à moi. [...] Ce n’est pas
entrer dans le débat lui-même [qui est important], mais entrer dans la
forme du débat. On ne peut pas ne pas permettre, on ne peut pas empêcher
une décision démocratique. C’est une question de méthode, toujours de
méthode. [...] C’est une manière aussi, stratégiquement, de rompre avec une
décision dichotomique, ou bien tu es pour ou bien tu es contre. Nous on
n’est ni pour ni contre : on est en faveur d’une méthode qui permet de
décider, point barre. POINT BARRE. [...] Méthode, méthode, méthode… pas une
question idéologique sur quel modèle d’Etat, on veut le construire tous
ensembles. Et il n’y a pas aujourd’hui de manière démocratique de le faire.
Donc lorsqu’on aura des structures démocratiques pour décider ensemble… on
pourra resserrer le débat sur des points [précis], mais maintenant on n’en
est pas là.*

*Par rapport à la figure médiatique du leader, évidemment, c’est là un
autre tabou de la gauche, on a un leader qui apparaît à la télé assez
souvent, qui a une présence publique assez puissante et qui pourrait
permettre de penser qu’on a un leader qu’on ne contrôle pas, et donc que ce
n’est pas un parti horizontal, démocratique, etc… parce qu’on aurait un
leader. Ce qu’il faut dire d’abord c’est qu’un leader c’est une personne,
c’est un outil hyper puissant d’une force politique, SI – et là c’est très
important – le discours est un discours construit collectivement, et il
l’est, il  l’est pour l’instant, le programme de Podemos a été construit
collectivement, par des appropriations individuelles et collectives par
tous les cercles, tous les gens qui ont pu y participer. Si les idées clés,
les idées fortes de Podemos sont le résultat d’un construit collectif, avec
quelqu’un qui est capable d’aller gagner des débats avec le politicien de
la droite, de la social-démocratie (soi-disant) c’est un outil, ce n’est
pas un risque, c’est un atout. Il faut rompre avec ces problèmes habituels
de la gauche, avec les questions presque typiques de leader, etc…. C’est un
leader, c’est pas un sujet personnel et subjectif. C’est un outil ! Il faut
le comprendre. Et il faut comprendre que le premier moyen fondamental de
socialisation en Espagne – et j’imagine aussi en France – c’est pas les
journaux ou les boîtes d’édition [...] c’est la  télé, la radio. Ne pas
être là c’est s’empêcher de faire de la politique. Ça c’est clair et net. *

*Il  y a quelque chose que je voudrais ajouter très rapidement qui découle
de ce que vient de dire Pablo d’une manière claire et nette, c’est ce qu’on
essaye de faire chez Podemos en terme de rapport du parti-mouvement avec la
citoyenneté, c’est d’une manière ou d’une autre rompre entre avec la
séparation entre les militants et les citoyens. La seule manière de créer
une majorité sociale, une unité populaire c’est rompre RADICALEMENT avec la
séparation entre les militants et les citoyens. Etla manière dont on va
essayer de mettre en place cette rupture c’est de créer des espaces
d’interconnexions constants. Dans les cercles n’importe qui peut y aller,
on n’a pas de carte de fidélité, de cartes d’identité, de cartes
d’affiliés [...] je crois qu’il y a consensus chez Podemos. Si on arrive à
rompre cette dichotomie entre militant et citoyen, on va construire un
mouvement politique populaire et pas bureaucratique". *
------------------------------

C’était Pablo Bustinduy <https://twitter.com/pbustinduy> et Jorge Lago
<https://twitter.com/lago_jorge>, membres de Podemos, respectivement chargé
des Relations Culturelles et chargé des Relations Internationales pour
Podemos, qui revenaient sur leurs expériences du mouvement espagnol, devenu
en l’espace de peu de temps une des toutes premières forces politiques
d’Espagne.

La retranscription écrite ci-dessus correspond à la 4ème minute de la
vidéo-entretien, jusqu’à 1h.
------------------------------

Voir l’intégralité de l’entretien en vidéo à la fête de l’Humanité : [ndlc:
une pince a linge sur le nez.. vu l'intermédiaire: groupement p...
-facho-demago-populiste pour décérébrés ..]
<http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=660>

<http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=660>

   - Annexe mais intéressant à noter à 52′
   <http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l-experience-podemos_school&start=3161>comment
   ils s’y sont pris suite à l’élection de 5 euro-députés Podemos au Parlement
   Européen .

[ et encore dsl,  de faire  de la pub même indirecte,  à ces fachos de
'pseudo-gauche'
qui ont posté cette vidéo...  même si m. b. est loin
   (mais qu'allait-elle faire ds cette galère.. ) d'être la pire des
branchées politicarderies politiciennes..]
http://www.dailymotion.com/video/x262crx_l

------------

Et le reportage /analyse d'euronews...
Podemos, nouveau parti espagnol de gauche ou mirage médiatique … :
http://youtu.be/ixhFuy0Nhe8
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.partipirate.org/pipermail/discussions/attachments/20141007/c2aece96/attachment.html>


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