[PP-discussions] Le Parti Pirate, c'est le parti du partage non ?

[Mistral Oz]

Salut Nicolas, 

C'est une profession de foi du coup ? ;-) 

Du reste, je t'encourage mais je ne partage pas bien les différents messages de ton mail (j'en suis désolé, j'espère que tu prendras mes remarques de façon constructif et bienveillant). 

Je m'expliques : 

- Le parti pirate va mal : oui, c'est vrai... mais la cause n'est pas celle qui est décrite par nos concurrents politiques (et aller mal, ne veut pas dire que ce soit grave). Ils voudraient qu'on ait un programme "trop light" qu'on ne "s'expriment pas assez", mais la réalité est plus qu'on a un programme largement plus conséquents que d'autres aux élections où on se présente et que notre expression politique est peu audible (je dis "peu audible" car peu repris par les médias... mais je ne veux pas accuser les médias car dans l'histoire, c'est nous qui refusons de nous adapter à leurs codes). Quant à l'éternelle question de dire qu'on ne nous entends pas parce qu'on a pas de leader, ben oui, mais c'est le Parti Pirate qui nous fédère, pas un leader, du coup, on ne va pas s'inventer un leader alors qu'on en a jamais eu besoin... => Bref, si on doit s'attendre à ce que nos concurrents nous expliquent comment aller mieux, c'est leur accorder beaucoup de bienveillance... Je pense qu'au contraire, il faut faire notre analyse en interne sans se faire retourner le cerveau de l'extérieur sinon si c'est pour appliquer leurs méthodes, autant aller prendre nos cartes chez EELV, ND, PS, UMP... 

- Le travail du national : tu parles de mutualiser des outils mais ça c'est le rôle tout au plus du BN (ektek, compta, secrétariat). Si le rôle du PP national se résume à ça, on peut assez facilement s'en libérer en prenant des prestataires qui feront le même job pour pas forcement plus cher (et le prix est un critère un peu annexe car pour bien fonctionner on aurait besoin de fortement augmenter les dons, c'est le ratio coût/efficacité qui compte le plus). Il y a certes, le programme mais là on passe presque à l'échelon international, en tous cas il y a plusieurs échelles et les échelles locales et internationales sont plus importantes à notre niveau que le programme de la Nation Française bien jacobine =). Le national n'est pas étranger à nos outils ni à notre programme mais au delà de ça, il devrait être porteur d'un message, d'une ligne de conduite (esprit de corps). Pour moi, c'est le rôle de la CN, rôle qu'elle ne parvient pas à réaliser car les CoCos estiment n'avoir rien à gagner du national et donc font du 'troc' : "je vous file un visuel pour les EU, mais vous me payez ma campagne" (je force le trait mais on peut passer aux cribles un peu tous les derniers CR depuis un an, c'est très souvent ce deal là qui revient). 
Mes propositions sur les actions prioritaires du national (dans cet ordre) : administratif du fonctionnement légal, formations (interne), conférences (externe), dpg (voir après), filtrage strict des adhérents/investitures. 

- Enfin, sur le programme, je reviens à la question de la dpg (déclaration de politique générale). Tu proposes de former des groupes de travail pour rédiger des propositions mais il y a une hiérarchie des normes à respecter pour structurer le travail. Tout en haut, nous avons notre DPG (copie de la DPG suedoise) qui mériterait d'être revue et d'être complétée par des annexes sur la vision globale de notre politique (notre position sur "l'échiquier politique", ce n'est pas être de gauche ou de droite, c'est avoir une DPG complète et explicite sur l'écologie, l'économie, le social et l'autorité de l'Etat notamment). 
Ensuite peut venir des propositions de programme mais cela implique : 
1/ Se faire confiance : si tout le monde participe à tous les groupes de travail, il est très long de faire un travail de fond, sérieux et documenté. (d'où la formation, et le filtrage sur les adhérents/investitures en amont) 
2/ Être d'accord sur la vision de l'avenir : on ne peut pas inscrire notre programme dans le cadre de la 5ième République, c'est un exercice vainc et incohérent (si on en avait le pouvoir, on la ferait sauter directement). Il faut donc construire notre société idéale, définir notre société rêvée pour embarquer avec nous des soutiens qui ne voient pas qu'une opportunité (tous les "anti-système", "réformateurs", ... dont beaucoup s'en réclament pour faire pire qu'actuellement) mais une adhésion consciente à cette construction d'un futur en commun. C'est ce que nous devons décrire avec soin, ensuite pour présenter des candidats, on arrivera toujours à rédiger des programmes moins ambitieux (pour rester dans le cadre réaliste du pouvoir des mandats visés) mais les électeurs sauront où on va. 
3/ Bien différencier nos valeurs de notre programme. L'éducation, c'est un point de programme mais pas la démocratie. La démocratie, c'est une valeur qu'on retrouvera autant en éducation, qu'en économie ou en écologie (à la limite peut-être parler plutôt la "gouvernance de xxxx"... qui peut aussi être emprunt de démocratie, de transparence, de subsidiarité... ). 


Mistral Oz 
Parti Pirate 
Co-coordinateur Bretagne - Membre SI Diversité 
Mes dispos : http://ozm.fr/dispo.php 

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