[PP-discussions] etat /vs Mathieu r. chercheur a paris VIII, suite... et quelques constatations/rappels sur fonctions réelles des etats/droits/justices

"Jérémy \"Jeey\" PP" jeey_ppmp at jeey.net
Mar 1 Juil 12:03:22 CEST 2014


Pour info, Mathieu a écrit un bon petit bouquin : /Les Marchands de peur
http://www.editionslibertalia.com/Les-Marchands-de-peur.html
/
On passera sur les faits d'armes de la nouvelle municipalité
toulousaine, hein.


Pir@@@tement,

*Jérémy "Jeey"*
Co-Secrétaire Section Locale
Parti Pirate Midi-Pyrénées 

Twitter : https://twitter.com/JCollot_PP


 <https://twitter.com/#%21/JCollot_PP>Parti Pirate Midi-Pyrénées: https://midi-pyrenees.partipirate.org
https://twitter.com/PartiPirateMP

Parti Pirate : https://www.partipirate.org
https://twitter.com/PartiPirate



Le 01/07/2014 11:45, renc a écrit :
>
> ce texte a plusieurs variantes sur plusieurs sites...
> dont quelques uns cités plus bas...
>
> --------------
>
> l'état m"a tabassé, il a fait son travail 
>
> Ce qui suit n'est malheureusement que le triste quotidien de ces
> crapules qui sillonnent nos villes en bandes, toujours à l'affut d'un
> mauvais coup sur les plus démunis, les plus basanés, ou les plus à
> gauche d'entre nous... j'ai nommé, les condés!
>
> Certes, certains doux rêveurs réformistes essayeront de mitiger cette
> constatation en sortant de beaux sentiments du genre: "Ouiii mais ils
> ne sont pas tous pareils... Il y a des brebis galeuses partout, ça ne
> reflète pas la mentalité de tous les flics.", et au premier abord, le
> citoyen lambda serait tenté de les croire, "ils sont quand même là
> pour nous protéger!", non? ... NON? Sauf que... toutes personnes ayant
> un jour eu affaire à ces mecs, se demande sincèrement si on est
> confronté à des agents de l'État ou à des brutes avinées, recrutées
> dans les latrines d'un... -- d'un quoi..? j'suis emmerdé là, car que
> mettre sans vexer une frange de la population -- ah voila, recrutées
> dans les latrines d'un meeting de Nation!
>
> Oh bien sur, ces salauds en ont des pareils à notre égard, pour rappel
> la déclaration publique d'un des lieutenants de notre VandersmiSSen
> <https://www.youtube.com/watch?v=U0bj4d3wI9E> à Bruxelles, à l'époque
> des "assemblées" en 2011. Nous étions le lendemain d'un matraquage en
> règle de gens assis pacifiquement place Flagey. Arrivé trop tôt, l'un
> d'entre nous s'avance vers un des multiples combis déjà sur place et
> place posément la question: « Sérieusement, quand vous rentrez à la
> maison après avoir matraqué de braves citoyens qui se rassemblent
> pacifiquement pour parler, vous n'avez pas de problème de
> conscience..? ». Ce à quoi il fut répondu: *« Pas du tout! Vous n'êtes
> pas des citoyens, vous êtes les rebuts de la société...! Aucun
> dialogue n'est possible avec des gens comme vous! »* Et tous ses
> collègues derrière lui d'opiner du chef en coeur, genre "bien dit
> chef!!! Ça laisse rêveur sur la notion de service et protection (et
> accessoirement sur le Q.I.) de ces fumiers..!
>
> Mais passons donc au récit de Mathieu Rigouste
> <http://fr.wikipedia.org/wiki/Mathieu_Rigouste>:
>
> Mathieu Rigouste
> <https://pagedesuie.files.wordpress.com/2014/07/mathieu-rigouste.png>
>
>     Nuit du 22 juin 2013, Toulouse, France.
>
>     Au pays qui forgea l'État-nation à partir de la monarchie absolue,
>     en le fondant sur l'esclavage et le génocide des femmes, à travers
>     la colonisation, toutes les exploitations et une suite presque
>     ininterrompue de guerres impérialistes. Dans une région qui
>     fabrique des gaz et des poudres pour des polices et des armées
>     engagées dans le monde entier contre les peuples qui gênent le
>     règne du capitalisme.
>
>     Avec quelques ami.e.s, nous tentons de calmer une bagarre à Arnaud
>     Bernard, un des derniers quartiers populaires du centre ville.
>     Pour accélérer sa transformation en quartier chic, les autorités y
>     déploient la police en permanence. Des CRS en journée et la BAC la
>     nuit. Ces bandes de virils franchouillards sont payées pour
>     assurer un «nettoyage socio-ethnique» du quartier en pourrissant
>     la vie des damnés de la terre qui y galèrent. Ils sont formés et
>     payés pour maintenir le socio-apartheid. Pour cela, ils exécutent
>     des démonstrations de guerre et mènent des chasses aux pauvres
>     durant lesquelles ils jouissent ensemble de maltraiter leurs proies.
>
>     Une bande de types colériques et mal sapés, tout à fait dans leur
>     style, surgit hors de la pénombre d'où ils devaient comploter.
>     L'un de ces ratonneurs compulsifs attrape le plus « Nord-Africain
>     » d'entre nous comme ils continuent à dire, et le colle dans un
>     mur par la gorge. Nous comprenons qu'ils sont en fait de valeureux
>     fonctionnaires de police en civil lorsque trois d'entre eux
>     m'attrapent et m'écrasent au sol. Le premier me comprime la cage
>     thoracique en m'enfonçant la colonne vertébrale avec son genou.
>     Pendant ce temps un second me serre les menottes jusqu'à l'os.
>     Tandis qu'un troisième me maintient les pieds. Je ne peux pas me
>     débattre, je suffoque en suppliant qu'on me laisse respirer. Le
>     catcheur-fou resserre alors l'étreinte, je suis au bord de
>     m'évanouir. Une trentaine de personnes assistent à la scène,
>     certaines demandent qu'on me laisse respirer et reçoivent des
>     coups et des insultes.
>
>     Elles ont témoigné par écrit qu'à ce moment-là, juste avant mon
>     arrestation, j'avais bien la tête et le corps d'un mec qu'on n'a
>     pas encore tabassé dans le couloir principal d'un commissariat
>     central. L'un de ces beaufs suant la testostérone et régulièrement
>     humiliés par des enfants dans nos quartiers, se reprend pour
>     l'inspecteur Harry et m'entraîne par la chaîne des menottes,
>     passées dans le dos, sur plusieurs mètres jusque dans un véhicule
>     de la Police Nationale.
>
>     Cette vénérable institution qui, trop humble pour s'en vanter,
>     s'illustrait dans l'histoire de l'humanité en déportant
>     systématiquement et sans broncher juifs et communistes avant de
>     torturer et de faire industriellement disparaître tous les
>     colonisés et les révolutionnaires qui gênaient l'État et le
>     nationalisme français, il y a quelques dizaines d'années.
>
>     Menotté dans le dos et face contre terre, cette technique fait
>     peser tout le poids du corps sur les poignets. J'ai hurlé et mon
>     poignet gauche s'est cassé à ce moment-là. Un an plus tard, j'ai
>     encore les marques des menottes autour des poignets et une grande
>     cicatrice pas trop swag en travers.
>
>     On m'a ensuite enfoncé dans la voiture en me cognant la tête
>     contre le bord de la carrosserie ; une convention dans le milieu.
>     Un policier pas vraiment créatif m'a extrait de la même manière en
>     tirant encore sur la chaîne des bracelets. Arrivés dans le couloir
>     principal du commissariat central de l'Embouchure, l'une de ces «
>     personnes dépositaires de l'autorité publique dans l'exercice ou
>     du fait de ses fonctions » a placé sa main derrière ma nuque et a
>     envoyé de toutes ses forces ma tête contre un mur. Puis un autre
>     ou le même -- je ne sais pas, on m'a toujours frappé par derrière
>     et menotté -- a écrasé ma tête avec sa main contre de lourdes
>     portes battantes qui ne lui avaient rien fait non plus. Il a
>     utilisé ma tête pour ouvrir des portes. Je l'écris en souriant car
>     je sais que Dieu pardonne peut-être, mais pas le prolétariat.
>
>     *Qui sème la hoggra, récolte l'intifada*
>
>     La répétition de ces gestes et l'absence de réaction de tous les
>     policiers présents dans le commissariat indiquent leur
>     banalisation et leurs caractères habituels, normalisés dans cette
>     enceinte dirigée alors par le commissaire divisionnaire Laurent
>     Syndic. J'ai enfin été jeté à terre, en avant, menotté dans le
>     dos, sur le carrelage de ce couloir de garde-à-vue où l'on m'a
>     laissé jusqu'à l'aube étalé, toujours menotté et hurlant de
>     douleur. Quelques-uns de ces justiciers errants m'ont aussi placé
>     de petits coups de pieds mesquins dans les côtes, en passant.
>     J'aurais pu être en train de mourir, aucun policier n'est jamais
>     venu s'inquiéter de mon état, pas plus qu'ils n'ont protesté
>     lorsque leurs collègues brutalisaient des briques avec mon crâne.
>     Il sont tous responsables.
>
>     J'ai été largué à l'hôpital Purpan par des agents en uniforme à 6h
>     du matin. J'avais la tête violette par endroits, la lèvre ouverte,
>     une main explosée, une cheville défoncée, des bleus sur tout le
>     corps. Ils sont partis vers 9h en m'indiquant que la « garde-à-vue
>     » était levée.
>
>     J'étais rassuré. Vu qu'on avait omis de m'en parler, j'avais cru
>     qu'une milice de nationalistes armés m'avait défoncé, enlevé,
>     cogné dans des murs, laissé KO par terre puis refilé à une autre
>     bande pour me déposer aux urgences. J'ai passé trois jours à
>     l'hôpital, on m'a opéré le poignet (fracture et luxation). On y a
>     posé une vis que je garderai toute ma vie et qui m'handicape. On a
>     soigné les multiples ecchymoses et plaies sur toute la
>
>     tête et les côtes. Les super-Dupont m'avaient aussi percé le
>     tympan comme l'a relevé le médecin légiste qui m'a ausculté à la
>     sortie de l'hôpital.
>
>     On m'a reconnu 60 jours d'ITT à l'hôpital, transformés en 3 jours
>     « au sens pénal du terme » par la médecine « légale ».
>
>     Avec mes proches, nous avons d'abord hésité à porter plainte car
>     nous savions trop bien que la Justice couvrirait la police
>     puisqu'elle le fait toujours, même chaque fois que la police tue.
>     Et la justice n'a pas besoin d'être corrompue. Elle applique
>     normalement les lois faites par les dominants pour protéger les
>     dominants. Il ne sert à rien de s'indigner face à la violence
>     d'État. Il est tout à fait normal qu'un État opprime le peuple
>     ainsi que celles et ceux qui lui résistent. C'est son boulot. Et
>     c'est la lutte des classes. Nous pensons qu'il vaut mieux
>     s'organiser collectivement pour arracher les racines de ce
>     carnage. Mais le tribunal du maître est tout de même un champ de
>     bataille.
>
>     Alors nous avons décidé de porter plainte en juillet 2013, pour
>     tenter de fissurer un peu ce sentiment d'impunité des milices
>     d'État au pays des droits de l'homme blanc et riche. Pour
>     contre-attaquer, en accusant non pas quelques policiers mais
>     l'État. Car la violence des shtars c'est bien lui qui la fabrique.
>     Et c'est aux classes dominantes qu'elle profite.
>
>     Nous l'accusons de gérer un système d'exploitation, d'humiliation,
>     de contrôle et d'oppression, de brutalisation, d'incarcération et
>     de meurtre dans les quartiers et contre les classes populaires
>     pour maintenir l'ordre capitaliste et la ségrégation
>     socio-raciste. Car cette férocité est érigée en industrie
>     rationalisée et quotidienne dans les cités de France comme dans
>     tous les ghettos et les favelas du monde. L'État harcèle,
>     brutalise et mutile aussi de plus en plus férocement celles et
>     ceux qui prennent part aux luttes, aux mouvements sociaux et aux
>     mouvements révolutionnaires.
>
>     Bien conscient de tout ça, le procureur Michel Valet a tabassé
>     aussi notre plainte en février 2014, jugeant que " l'examen de
>     cette procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que
>     les plaintes ou les circonstances des faits dont vous vous êtes
>     plaint n'ont pu être clairement établis par l'enquête. Les preuves
>     ne sont donc pas suffisantes pour que l'affaire soit jugée par un
>     tribunal".
>
>     Malgré les pages de blessures fournies par le médecin légiste --
>     assermenté par l'État lui-même -- les photos, les récits des
>     témoins, malgré le fait que la police ne nie pas m'avoir déposé
>     elle-même à l'hôpital à l'aube, la Justice ne veut pas avoir à
>     vérifier publiquement si des policiers font réellement à Toulouse
>     ce dont nous les accusons. C'est que le proc la connaît la vérité
>     lui, et comme eux, il sait que la férocité fait partie intégrante
>     du boulot des condés. Ce n'est pas un enlèvement avec
>     séquestration et actes de barbarie, c'est le travail de la police,
>     parce que c'est fait par des policiers. L'institution judiciaire
>     valide ainsi elle-même ce dont nous l'accusons : elle est chargée
>     par l'État de couvrir la police et ses violences, elle n'a rien à
>     voir avec aucune notion de justice, elle a pour fonction de
>     maintenir l'ordre capitaliste-raciste-patriarcal en punissant les
>     opprimé.es <http://xn--opprim-gva.es>, en réprimant les
>     révolté.e.s et en remplissant les prisons d'un nouveau genre
>     d'esclaves.
>
>     Pour ne rien lâcher, nous portons maintenant plainte avec
>     constitution de partie civile auprès du doyen des juges
>     d'instruction. C'est tout aussi systématique, lorsque la police
>     brutalise quelqu'un, c'est elle qui s'empresse de porter plainte
>     pour outrage, rébellion et parfois violences, ce qui permet de
>     couvrir les agents et qu'ils s'octroient par la même occasion des
>     vacances en jours d'ITT et parfois des primes à la sortie des
>     tribunaux qui les cajolent. En plus du refus d'ouvrir une affaire
>     concernant ma plainte, j'ai eu l'honneur de recevoir une
>     convocation à comparaître pour "violence aggravée et outrage" à
>     mon encontre, lors d'une quarantaine d'heures de garde-à-vue «
>     cadeau », fin avril 2014, presque un an après les faits. La GAV,
>     c'est l'abolition de l'espace et du temps, dans un cachot puant la
>     merde, où il faut essayer de dormir sous un projecteur et une
>     caméra, sur un lit en pierre avec une couverture dégueulasse, où
>     l'on vous jette une mixture déjà vomie et des brimades régulières
>     comme seuls contacts humains.
>
>     La police a failli me tuer en me tabassant, la justice a classé ma
>     plainte sans même ouvrir de procédure et les deux m'accusent
>     ensemble de « violences ». Selon le Brigadier Anthony Capdecomme
>     de la BAC, qui a joué un rôle de premier plan dans cette affaire,
>     je serais apparu, j'aurais crié "La BAC fils de pute, bande de
>     facho, allez niquer vos mères, allez vous faire enculer" puis
>     j'aurais sauté "les deux pieds en avant" sur le brigadier de la
>     BAC Stéphane Lecoq, je me serais ensuite relevé et l'aurait frappé
>     au visage, tout ça sans motif et sans John Wu.
>
>     De mon côté, je tiens à affirmer que je ne traite jamais les
>     mères, les putes et les homosexuels, c'est une vieille conviction.
>     Toutes leurs dépositions sont pleines de contradictions.
>     D'ailleurs le policier Lecoq, prix spécial au festival du rire de
>     Montréal, indique que Capdecomme s'est fait un lumbago et une
>     hernie dans le dos en me passant les menottes.
>
>     Stéphane Normand, le troisième policier qui témoigne contre moi,
>     m'aurait arrêté en « me posant la main sur l'épaule ». Ces
>     trois-là doivent avoir une idée sur l'identité de ceux qui m'ont
>     défoncé contre les portes et les murs du commissariat.
>
>     Mais c'est bien moi qui serait jugé en février 2015. Et nous
>     disons que tout est dans l'ordre des choses. Le système a
>     fonctionné normalement, nous ne voulons pas le réformer, ni le
>     réparer, ni l'améliorer, nous disons qu'il faut en changer
>     complètement et définitivement. Pendant que l'armée massacre à
>     l'extérieur au profit des capitalistes, la police mène la guerre
>     sociale à l'intérieur contre le peuple. Il existe une continuité
>     de pouvoirs et de profits entre les guerres de la bourgeoisie
>     française en Afghanistan, au Mali, ou en Centrafrique et celles
>     qu'elle mène contre les classes dominées en métropole, dans le
>     cadre de la restructuration urbaine notamment. Il n'y a pas de «
>     bavures », l'Etat opprime et assassine les pauvres méthodiquement,
>     et en particulier les non-blancs. Il écrase de manière encore plus
>     insidieuse et invisible les femmes pauvres et encore plus
>     intensément les non-blanches. Il n'est pas une solution mais une
>     partie du problème. L'État est à l'émancipation des peuples, comme
>     un SS à Treblinka, un Para au Rwanda, [...]
>
>     Nous disons que cette pyramide où les riches et les puissants sont
>     assis sur le peuple en chaînes et lui font élire ses maîtres parmi
>     des bourreaux, devrait être remplacée par quelque chose d'autre.
>     Il est possible d'abolir tous types de relations sociales basées
>     sur la hiérarchie. On peut imaginer des formes de communes libres,
>     autonomes et solidaires où les peuples s'auto-organisent
>     horizontalement, c'est-à-dire sans chefs et sans rapports de
>     domination, où ils partagent ensemble les activités créatrices,
>     les richesses et les décisions sur leurs propres vies, où chacun.e
>     peut s'émanciper dans l'entraide, la liberté et l'égalité réelles
>     et concrètes. On peut imaginer des assemblées de maison, de
>     quartier et de communes associées où toutes celles et ceux qui
>     sont concerné.e.s s'organisent et coopèrent ensemble. Il n'est pas
>     difficile de faire mieux que le désastre actuel mais pour cela il
>     faut rompre collectivement les structures qui le produisent.
>
>     Nous pouvons forcer les tribunaux à cesser de nous humilier en
>     rendant des non-lieux ou des sursis pour les policiers assassins.
>
>     *Non-lieu en octobre 2012 pour les policiers qui ont tué Ali Ziri,
>     ce retraité décédé à la suite d'une suffocation provoquée lors de
>     son interpellation par la police à Argenteuil.*
>
>     *Non-lieu en décembre 2012 pour les policiers qui ont tué Mohamed
>     Boukrourou dans un fourgon à Valentigney en 2009.*
>
>     *Non-lieu encore, en octobre 2012, pour les meurtriers de
>     Mahamadou Marega, décédé après avoir été gazé et tazé 17 fois à
>     Colombes en 2010.*
>
>     *Enfin, non-lieu en septembre 2012, dans le cas d'Abou Bakari
>     Tandia, tombé dans le coma pendant sa garde à vue, fin 2004, à
>     Courbevoie.*
>
>     *La cour d'appel de Versailles a confirmé trois de ces ordonnances
>     de non-lieu ces derniers mois.*
>
>     *Un non-lieu vient aussi d'être rendu dans l'affaire Lamine Dieng
>     tué dans un fourgon de police à Paris en juin 2007.*
>
>     Soutenons sans faille les révoltes populaires et soyons
>     présent.e.s massivement, déterminé.e.s et offensif.ve.s dans et
>     devant les tribunaux, pendant les marches et les rassemblements
>     contre la violence d'État et l'impunité judiciaire de la police.
>     Ce sont des bases pour nous rassembler et nous renforcer, nous
>     coordonner, mettre en commun nos stratégies, nos analyses et nos
>     pratiques. Car ce n'est pas un Tribunal mais bien la force et la
>     volonté collective de celles et ceux d'en bas qui peut changer nos
>     conditions de vie.
>
>     En mémoire de tou.te.s les victimes de la police, de la justice et
>     de l'État, en soutien à leurs familles, à leurs proches, et à
>     tou.te.s les réprimé.e.s, prisonnier.e.s et martyr.e.s de la
>     guerre sociale, continuons à nous auto-organiser sans rémission
>     face toutes les formes de domination.
>
>     Coordonnons nos forces et formons des alliances dans l'intérêt des
>     plus dominé.e.s. De la solidarité entre les luttes contre toutes
>     les formes d'oppression, découlent les conditions de nos
>     libérations respectives. La révolution a déjà commencé en Afrique
>     et se répand en criant « Ash-shaab yurid isqat an-niddam ». « Le
>     peuple veut la chute du système ».
>
>     Préparons-nous pour ne plus jamais revenir en arrière.
>
>     Une société d'émancipation est en train de naître aux croisements
>     de nos luttes.
>
>     Et nous sommes capables de lui donner vie.
>
>     Avec tendresse et rage.
>
>     *Mathieu Rigouste, *Toulouse, le 22 juin 2014
>
> Mathieu Rigouste 2
> <https://pagedesuie.files.wordpress.com/2014/07/mathieu-rigouste-2.png>
>
> ------------------------------------------------------------------------
>
> *
> Le docteur Michel Rongieres qui m'a opéré au service de traumatologie
> certifie et décrit les lésions suivantes :*
>
> 1- Une fracture trans-scapho-peri-lunaire au niveau de son poignet gauche.
>
> 2- Une contusion cheville droite.
>
> 3- Un traumatisme facial avec hématome de l'hemi-face droite.
>
> 4- OEdème peri-orbitaire.
>
> 5- Une plaie quasi-transfixiante de la lèvre inférieure.
>
> Il a certifié que ces lésions entrainaient
>
> -une incapacité temporaire totale de 60 jours
>
> - une incapacité provisoire partielle de 8 jours, « sous réserve de
> complications ».
>
> *
> Le médecin du service de Médecine légale (médecin légiste) à l'hôpital
> Rangueil, Dr M. Minier, consulté à ma sortie de Purpan, le 24 juin
> 2013, atteste : « aucun antécédent médical ne pouvant interférer avec
> les faits».*
>
> A l'examen clinique, elle note :
>
> *extrémité céphalique :
>
> -région temporale droite : lésion ecchymotique érythémateuse ovalaire
> de 3 cm de diamètre,
>
> - sur la paupière inférieure et supérieure de l'oeil droit :
> visualisation d'hématome violacé, débutant à l'angle interne et se
> terminant à l'angle externe avec présence d'une hémorragie
> sous-conjonctivale dans le quadrant externe de l'oeil droit,
>
> - pommette gauche : plaque parcheminée horizontale, rectangulaire,
> mesurant 5 cm de long x 1,5 cm de haut,
>
> - oreille gauche, sur l'ensemble du cartilage de l'oreille et sur la
> face postérieure de celle-ci : visualisation de multiples lésions à
> type d'hématomes violacés,
>
> - une perforation du tympan gauche,
>
> - au cuir chevelu, en région occipitale gauche : lésion ecchymotique
> érythémateuse de 5 cm de diamètre,
>
> - lèvre branche supérieure droite de l'extrémité distale :
> visualisation d'une plaie oblique vers le bas et la gauche sur
> laquelle sont positionnés des points de suture. A noter une contusion
> de l'ensemble de cette lèvre.
>
> *membre supérieur gauche :
>
> - le patient présente le bras en immobilisation par une attelle
> thermoformée antérieure,
>
> - visualisation d'un pansement sur la face dorsale du poignet et de
> l'extrémité inférieure de l'avant-bras que nous ne retirons pas pour
> les besoins de l'examen,
>
> - présence d'un oedème diffus sur l'ensemble de la main.
>
> *membre supérieur droit :
>
> - en regard de la face dorsale du poignet : un liseré érosif,
> croûteux, linéaire de 8 cm de long,
>
> - sur la face dorsale de la main, en regard des têtes des
> articulations des IVème, IIème et IIIème rayons de la main :
> visualisation de lésions croûteuses infracentimétriques. Ces mêmes
> lésions sont présentes en regard des articulations interphalangiennes
> proximales des IIème, IIIème, IVème et Vème rayons.
>
> *région dorsale :
>
> - en région lombaire gauche, à 15 cm de la ligne médiane : importante
> plaque érythémateuse avec des érosions croûteuses punctiformes
> s'étendant sur une zone de 10 cm de diamètre, compatibles avec un
> mécanisme de production par griffure.
>
> *membre inférieur droit :
>
> -présence d'un volumineux hématome en regard de la malléole interne et
> externe, visualisation d'un hématomeérythémateux débutant au-dessus du
> talon et s'étendant jusqu'au tiers moyen de la face latérale latero
> externe du pied.
>
> - sur le sur le tiers distal de la face externe de la jambe droite :
> volumineux empattement avec présence d'un hématome verdâtre oblique
> vers le bas et la gauche, mesurant 15 cm de long X 5 cm de haut,
>
> - la marche est réalisée avec des douleurs à l'appui. Le pied peut
> être posé en totalité.
>
>  
>
> ------------------------------------------------------------------------
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>
> Publications de Mathieu Rigouste:
>
>   * /L'ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de
>     l'ordre sécuritaire dans la France contemporaine/, La Découverte,
>     2009.
>   * /Les Marchands de peur. La bande à Bauer et l'idéologie
>     sécuritaire/, Libertalia, 2011.
>   * /Théorème de la hoggra. Histoires et légendes de la guerre
>     sociale/, Collection Béton arméE, éditions BBoyKonsian, 2011.
>   * /La Domination policière. Une violence industrielle/, éditions La
>     Fabrique, 2012.
>
>
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>
> version a chaud, plus detaillée sur certains points... ecrit a la
> troisieme personne...
> http://creatoulouse.squat.net/voici-lhistoire-de-x-tabasse-par-la-police-ou-la-banalite-de-la-ferocite-de-letat/comment-page-1/
>
>
> l'état m"a tabassé, il a fait son travail |
>
> http://pantheresenragees.noblogs.org/post/2014/06/26/toulouse/
>
>
>
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Jeey

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