[PP-discussions] l'argumentaire sur l'amendement à propos de la position du PP sur la prostitution

François Lonc francois_nant at hotmail.com
Sam 28 Sep 01:04:38 CEST 2013


Bonjour,
je sais que ce file de discussion est périmé, je prends le risque.

J'ai lu les différentes interventions ces trois derniers jours et, en ce 
qui concerne les aspects concrets, non-moraux, de la question, il me 
semble que le débat se cristallise sans opposition réelle.
Tout le monde trouve apparemment que la situation actuelle 
(prohibition/pénalisation des prostituées) n'est pas acceptable. Il y a 
ensuite deux approches, complémentaires, qui s'expriment: Légaliser dans 
un cadre sain pour aider les prostituées et "abolir" (et non prohiber, 
je pense qu'il y a confusion pour certains).

Avant ce débat je ne connaissais pas le concept "d'abolitionnisme de la 
prostitution", et manifestement ce terme porte à confusion (voir 
wikipédia <https://fr.wikipedia.org/wiki/Abolition_de_la_prostitution> ).

Si je comprends la position de Carole et flu-flu, l'abolition signifie 
"pénaliser des clients et considérer les prostituées comme victimes", ce 
que wikipédia appelle le néo-abolitionnisme.

À titre personnel, je trouve que ne pas pénaliser les prostituées pour 
leur activité, mais pénaliser les clients pour leur consommation n'est 
pas impossible. Après tout, il est bien possible de vendre des graines 
de chanvre (cannabis) alors que les cultiver est illégal.

Bien sûr, la pénalisation des clients ne fera pas fleurir le commerce, 
mais je pense que ce n'est pas le but pour qui que ce soit.


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Si j'essaie d'illustrer ce scénario, j'imagine (tout en trouvant ça 
sordide):

Une femme, étudiante, est réduite à la prostitution pour financer ces 
études. En effet, les prix pratiqués lui permettent de gagner 
suffisamment d'argent et de garder du temps pour ses études. Elle se 
déclare "travailleur du sexe" au registre du commerce et obtient sa 
licence, qui lui permet de pratiquer, mais pas dans sa location, son 
contrat le lui interdit. Elle rejoint donc une coopérative auto gérée 
dont elle achète quelques parts (c'est obligatoire), qui dispose d'un 
lieu agrée de pratique, prévu pour respecter l'hygiène et la sécurité de 
tous et de toutes. Elle bénéficie même de formations préalable.
Tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle tombe sur une brute qui la 
maltraite, heureusement la sécurité intervient et elle porte plainte 
contre son client pour violence et relation sexuelle tarifée. Au fur et 
à mesure des précédents, les clients qui ne désertent pas se tiennent à 
carreau
Au bout de deux ans, les chiffres remontés par la chambre de commerce et 
d'industrie sont accablants, 8% des étudiantes (contre 0,3% des 
étudiants) se prostituent durant leurs études. Le gouvernement, qui 
avait placé la jeunesse comme priorité pour son action, est contraint, 
devant la pression médiatique, de réformer le travail des étudiants, en 
intégrant à la formation des stages rémunérés en fonction des 
compétences exigées, ce qui améliore également la situation des 
étudiants exploités par la restauration rapide.

C'est un rêve, mais la politique est aussi fait de ça.

Me trompe-je?
franois
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