[PP-discussions] Lot Discussions, Vol 419, Parution 1

fred.blan at laposte.net fred.blan at laposte.net
Ven 8 Nov 16:00:26 CET 2013


Comme le dit Ogulak, effectivement, mon ton est un peu acerbe.
Mais comment pourrait-il en être autrement ?
Quand je lis de la vulgate libérale (économique), ça me désole complètement... Alors sans doute le ton s'en ressent.
Mais que les choses soient bien claires : je ne cherche pas à cibler pas des personnes mais le contenu des propos eux-mêmes (j'avais d'ailleurs sciemment effacé le nom de l'auteur des propos dénoncés).
Aussi, Larose75 (puisque tu le prends pour toi et t'en offusques), considère que j'en n'ai rien après toi en tant que personne. Je te respecte pour ce que tu fais pour et dans  le PP, mais sache que sur le plan des idées, les propos que tu as professé relève de la vulgate libérale. Je ne dis pas que tu es un zélateur libéral (et en plus, ce n'est pas une tare !). Seulement, il faut appeler un chat un chat. De la vulgate libérale est de la vulgate libérale. Une insuffisance de connaissance économique est une insuffisance de connaissance économique. Se dire être "l'avocat du diable" est être l'avocat du... (je te laisse le soin de terminer)
J'en veux pour preuve de ces erreurs :
1/ que le PIB signifie exclusivement  produit intérieur brut et jamais "production intérieure brute" : il ne faut pas poser comme synonymes ces deux grandeurs, car elles n'ont pas la même signification, la production incluant les consommations intermédiaires au contraire du "produit" ;
2/ que le PIB totalise l'ensemble des valeurs produites légalement à partir de travail rémunéré et déclaré : aussi il est dans sa nature tout à fait légitime que soient comptabilisées tous les biens et services produits de cette façon, quel que soit, me répété-je, leur mode spécifique de financement (le PIB n'a pas vocation en tant qu'aggrégat global à regarder autre chose que le total de ce qui est produit, même si dans un second temps, on peut ensuite distinguer la part du PIB financé de telle manière du PIB financé de telle autre manière) : par conséquent, la question soulevée d' illogicité de la prise en compte de l'action de l'Etat dans le PIB  est en elle-même illogique ;
3/ que distinguer le PIB non-marchand évalué au coût de production d'un PIB non-marchand évalué à sa valeur ajoutée est une erreur grossière de connaissance, puisque le PIB non-marchand (comme tout le PIB)  est une somme des valeurs ajoutées ! Le PIB non-marchand représente la somme des valeurs ajoutées créées par des organisations productives non-marchandes (administrations et associations) et ces valeurs ajoutées sont évaluées à leur coût de production (il s'agit des deux !). Et pourquoi donc au coût de production ? Parce qu'il n'y a pas de réel "profit" pour ces organisations, contrairement au secteur des entreprises pour lequel la valeur ajoutée est évaluée au prix (coût + profit). Voilà pourquoi un service d'enseignement marchand et son équivalent non-marchand, ayant tous deux au départ le même coût global de fonctionnement,  ne seront pas évalués au même niveau : le marchand "coûtant" plus cher à la société que le non-marchand (pour un même coût) : vous comprendrez mieux pourquoi il est parfois préférable de socialiser le financement d'une production que de la faire assurer par le secteur des entreprises, du moins pour que soit avantagé un certain nombre de ménages ou même de PME consommatrices ...
En tout cas, une chose est sûre, il vaut mieux avoir qqs connaissances en économie pour discourir sur l'économie. Et comme l'économie ne doit surtout pas être une réflexion d'élite, mais au contraire, doit être très largement démocratisée, il faut donc s'atteler à s'approprier ces connaissances.
Ceci étant, sur cette cette base, je suis prêt à toute discussion sereine, appuyée sur des arguments.
Cordialement,
fredkzb
PS : à Ogulak : tu as raison de soulever la question du poids de la participation des administrations à leur propre financement car effectivement, si elles y contribuent, elles ne peuvent financer elles-mêmes la totalité de leur fonctionnement et de leurs dépenses (aspect partiel qui constitue ensuite le soubassement de la vulgate libérale taxant de parasitisme l'activité de ces administrations) .
N'oublions pas au passage que l'économie est circulaire. Les prélèvements des uns font les revenus des autres, qui alimentent ensuite les productions et les revenus d'autres encore, et donc les prélèvements, etc.
Enfin, nombre d'entreprises sont bien contentes de bénéficier directement et indirectement des dépenses de fonctionnement, d'investissement et de redistribution des adminustrations : subventions, voies de communications, santé des travailleurs, éducation et formation des mêmes, salaires d'une main d'oeuvre qui serait pas forcément employée par les entreprises (et donc serait pour partie au chômage avec des revenus moindres à dépenser et donc des débouchés moindres pour lesdites entreprises)...
En résumé : il faut concevoir,  les administrations comme une sorte de  symbiote que comme un parasite ou même un commensal. Quant au poids dénoncé des prélèvements, il ne remet pas en cause l'aspect symbiotique de la relation, du moins tant que les dépenses gardent une dimension active pour l'économie concernée (et, par exemple, ne vont pas alimenter le paiement excessif de charges d'intérêt qui ensuite ne sont pas réinjectées dans cette économie...).


> il n'est pas logique (logique de béotien (et j'aime être l'avocat du
> diable)) que le Produit Intérieur Brut prennent des dépenses publiques
> en compte.
> La Production Intérieure Brute ne devrait prendre en compte que les
> productions (hors redistribution) non ?
> l'euro X, gagné en salaire, qui a été payé par Mr Dupont au titre de
> l'Irpp (impot sur le revenu) à l'administration Y ne doit pas être pris
> en compte à nouveau dans le PIB dès lors qu'il l'a déjà été en tant que
> revenu de Mr Dupont ?
>
> 3) La convention qui permet d'évaluer le pib non marchand "à son cout de
> production" parait être le point d'achoppement de nos visions.
> pour l'heure il suffit d'ajouter des couts de production pour ajouter du
> Pib ! et donc d'augmenter les depenses publiques pour pouvoir utilement
> annoncer une croissance du produit intérieur brut...
>
> 4) la solution pourrait être que le pib non marchand soit calculé sur sa
> valeur ajoutée. Soit son cout de production (ca on l'a) et son niveau
> théorique de produit (avec les équivalences de prix de vente dans le
> privé (clinique, ecole privée, ...) partout ou cela est possible). Nous
> aurions ainsi quelque chose de beaucoup plus logique et réaliste que le
> seul cumul de couts de production.


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