[PP-discussions] "la dénatalité ou la mort"? ou Echapper au catastrophisme , a la dictature eco-technologique, au suicide pregressiste et productiviste...

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Jeu 18 Oct 02:54:07 CEST 2012


http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=389

Les scientifiques le disent : la dénatalité ou la mort

cet article presente la these...

"la dénatalité ou la mort"

il y a peut tere s'il n'est pas déja trop tard??

d'autres voies etres troites qui restent?

ainsi une *drastique* sobriété chaleureuse, de vertigineuses objections de
croissance?


sinon peu etre effectivement la mort, fin de cette aventure de 10 ou 20
000ans?

Echapper au dilemne

- de la *destruction* des possibilités de vivre, orchestrée par* "capital
profit croissance fric ou etat-citoyen-progressiste"
*- ou la* tyrannie éco-technicienne*, la planification écologique et
l’Enfer Vert. (2),


comme piste d'alerte et de debats (sur des broutilles! tant l'essentiel est
ecidence?)

voici l'article
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=389

de dimanche 14 octobre 2012 par Pièces et main d’œuvre

*« Maintenant, c’est plus seulement Pièces et main d’œuvre qui le dit,
c’est Nature. » Ainsi parlaient des chercheurs, il y a quelques jours dans
les couloirs de la fac d’Orsay. Ils avaient tort. Bien d’autres, depuis des
décennies, prophètes de malheur et oiseaux de mauvais augure, annoncent
l’effondrement écologique et ses effets catastrophiques pour l’humanité.
Mais pour éveiller l’attention d’universitaires diplômés et des médias, il
faut la caution - tardive – de la plus prestigieuse revue scientifique du
monde.*

Deux revues font autorité dans le milieu scientifique mondial. Publier dans*
Science* ou *Nature* est un triomphe pour les chercheurs. *Nature*,
publication britannique créée en 1869, est la revue scientifique
interdisciplinaire la plus citée au monde.

Le 7 juin 2012, elle a publié une synthèse signée d’une vingtaine de
chercheurs internationaux (spécialistes en paléontologie, biologie,
géosciences, géographie, biochimie, géologie, biodiversité, entre autres,
mais aussi « écoinformatique et écologie computationnelle »), intitulée
« Approching a state shift in Earth’s biosphere » (à lire
ici<http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=388>),
nous alertant d’un proche basculement de la biosphère, irréversible et
brutal.

Ayant croisé de nombreuses sources, les auteurs concluent : la conjugaison
de la crise climatique, de la perte accélérée de la biodiversité, de la
transformation rapide des flux d’énergie et de la dégradation générale des
écosystèmes pourrait conduire à un seuil irréversible, provoquant un
bouleversement comparable à celui qui a fait passer la Terre de l’ère
glaciaire à l’actuelle ère inter-glaciaire, il y a 12 000 ans. Cette fois,
le basculement se produirait d’un coup, sans que nul ne puisse prédire son
issue – quoique les auteurs ne se montrent guère optimistes pour l’espèce
humaine. Les ressources biologiques subiraient des changements rapides et
imprévisibles en quelques générations.

Deux raisons à cette agonie : la croissance démographique et de la
consommation des ressources *per capita*. L’étude nous apprend que 43 % de
la surface de la planète est déjà exploitée par l’homme (agriculture et
urbanisation). Si on atteint les 50 %, on ne pourra ni empêcher, ni
retarder un effondrement planétaire, estiment les auteurs. À niveau de
consommation des ressources naturelles constant, nous atteindrons ce seuil
avec 8,2 milliards de Terriens. Soit, selon les estimations des
démographes, en 2025. Dans treize ans.*« Mes collègues qui étudient les
changements liés au climat dans l’histoire de la Terre sont plus
qu’inquiets. En fait, certains sont terrifiés »*, confie Arne Mooers, l’un
des co-auteurs, professeur de biodiversité à la Simon Fraser University
(Canada). (1)

L’étude publiée par Nature n’est pas terrifiante seulement pour sa revue des
*progrès* de la catastrophe. On y sent poindre aussi la tyrannie
éco-technicienne, la planification écologique et l’Enfer Vert (2), quand
les scientifiques en appellent au remplacement de l’énergie fossile par
d’autres sources énergétiques, à l’amélioration de l’efficacité agricole, à
un meilleur management des*« réservoirs de biodiversité et des services de
l’écosystème »*. La langue trahit les techniciens du Vivant et les
gestionnaires du désastre. Deux cents ans de*progrès technologique* et
d’industrialisation ayant abouti à la fois à l’imminence d’une catastrophe
et au pilotage informatique de la société-machine, il est bien naturel de
voir s’épanouir des disciplines telles que l’écoinformatique, *« synthèse
des sciences de l’environnement et des sciences de l’information qui
définit les entités et processus des systèmes naturels dans un langage que
les humains et les ordinateurs peuvent traiter. »* (3)

Aussi peut-on lire sous la plume d’un promoteur de l’intelligence
artificielle, à propos de l’effondrement annoncé par *Nature* : *« Nous
sommes pour notre part confirmés dans notre propre hypothèse selon laquelle
l’évolution en cours est déterminée globalement par des compétitions entre
systèmes anthropotechniques échappant au volontarisme des "systèmes
cognitifs" limités que nous sommes. »* (4) La technologie nous a conduits
au désastre ? Il nous faut plus de technologie. Décrétons le cyber-état
d’urgence planétaire.

Confions notre sort aux « systèmes cognitifs » illimités d’IBM, par
exemple. Rien pour choquer la CGT, le Front de gauche, le parti industriel
et ses souteneurs médiatiques, tant qu’un tel projet crée des emplois. *« Pas
de futur sans industrie »*, pouvait-on lire sur une banderole à Lyon, le 9
octobre 2012 dans la manifestation de la CGT « pour l’emploi et
l’industrie ». Et le syndicat de rabâcher sur son site et dans les
interviews de ses représentants : *« un emploi dans l’industrie génère 3 à
5 emplois dans les services et la sous-traitance qui permettent, par la
consommation des salariés, d’alimenter l’économie, donc le développement
industriel et l’emploi »*.

*Alimenter l’économie, donc le développement industriel et l’emploi*, c’est
se ruer vers le seuil irréversible des 50 % de la planète artificialisés.
C’est, par exemple, dévaster les Alpes pour frayer la voie ferrée à grande
vitesse Lyon-Turin et transporter plus de marchandises plus vite et plus
loin. Quelques centaines d’emplois contre quelques pas de plus vers le
seuil d’effondrement de la biosphère, le combat est trop inégal. Écoutons
Daniel Mermet sur France Inter, en écho aux manifestants cégétistes :
*« Finalement
c’est les histoires qui nous hantent et qui hantent ce pays en général
depuis des décennies, c’est-à-dire l’emploi, c’est-à-dire les
licenciements, c’est-à-dire cette hantise, cette peur, cette terreur, cette
grande peur de cette époque déjà depuis longtemps ».* (5) D’accord.
Recréons les Ateliers nationaux, comme en 1848, et employons les chômeurs à
creuser des trous, et à les reboucher – par exemple sur le chantier du
Lyon-Turin.

Entre les fous de la croissance et de l’emploi, et les aspirants à la
tyrannie écolo-technicienne, quelle place est la nôtre ? Depuis des
décennies, le courant luddite, anti-industriel et anti-technologie, expose
la double menace de la fuite en avant techno-industrielle : la destruction
de la nature est indissociable de la destruction de la liberté et de la
dignité humaines. La catastrophe annoncée et les *solutions* avancées
vérifient ces analyses, révélant les liens étroits entre saccage de la
planète et société de contrainte. Puisqu’il n’y aura plus d’eau potable,
d’air respirable, de sols fertiles pour tous, seule une gestion *rationnelle,
optimisée, automatisée et encadrée* des ressources résiduelles permettra de
prolonger notre survie. C’est parce que nous défendons la nature et la
Terre (et non les « services rendus par l’écosystème »), et une humanité
digne et émancipée que nous combattons l’industrie, la croissance, et leur
moteur, les technologies.

Dans le rituel militant, nous sommes censés finir ce texte par des mots
d’ordre positifs ou du moins *offensifs*. Nous nous en tiendrons à ces
trois-là :

[image: -] Partage de la pénurie.
[image: -] Grève du gaspillage.
[image: -] Grève des ventres.

*NOTES*
[image: -] (1) http://www.sfu.ca/pamr/media-releas...<http://www.sfu.ca/pamr/media-releases/2012/study-predicts-imminent-irreversible-planetary-collapse.html>

[image: -] (2) Cf *L’Enfer Vert*, par TomJo (éditions Badaboum, 2011)
et ici<http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=352>

[image: -] (3) The Ecoinformatics Collaboratory at the Ground Institute for
Ecological Economics, University of Vermont, cité par Wikipédia.
[image: -] (4) J.P Baquiast,
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean...<http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/290612/la-course-apparemment-irreversible-leffondrement-de-la-biosphere>

[image: -] (5) Là-bas si j’y suis, 12/10/12

(Pour télécharger ce texte, cliquer sur l’icône ci-dessous.)

*Lire aussi :*
[image: -] *De la popullulation*, Simples citoyens, 8 novembre 2004
(ici<http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=19>
)
[image: -] *À la recherche du nouvel ennemi. 2001-2025 : rudiments
d’histoire contemporaine*, Pièces et main d’œuvre (éditions l’Echappée,
2009)
[image: -] *L’industrie de la contrainte*, Pièces et main d’œuvre (éditions
l’Echappée, 2011)

La dénatalité ou la mort
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