[PP-discussions] Fwd: conscience chez les animaux

Alexis Lamiable alexis at lamiable.fr
Mar 21 Aou 20:02:12 CEST 2012


> 
> Des solutions miracles il n'y en aura jamais, dans quelque domaine que
> ce soit. Bien sûr que les cellules in-vitro ou les puces ADN ne
> pourront pas sauver tous les malades du monde, mais c'est bien plus
> sensés que des animaux.

Les cellules in-vitro, tissus artificiels et autre permettent
d'expérimenter certaines choses, mais ne sont pas la panacée.
Typiquement, on ne peut pas tester l'effet d'une molécule sur le système
nerveux sans utiliser un organisme... doté d'un système nerveux.

Et dès qu'un organisme est doté d'un système nerveux, on a des problèmes
d'éthique qui surgissent.

> En effet on ne connait que très peut le corps humain, en parlant
> d'estomac, on ne sait même pas encore comment le corps digère
> réellement...

C'est bien parce qu'on connait mal le métabolisme qu'on ne peut pas
facilement le simuler, et qu'on a besoin d'expérimenter.

> @Alexis
> En effet toi tu n'es pas un néophyte :

Est-ce ironique ?
> 
> Mais quelle bonne idée ! allons tester l'aspirine ou le paracétamol
> sur d'autre espèces, elles en crèvent, n'en prenons plus, on
> risquerait gros !

Tout le monde est d'accord sur le fait que les animaux ne sont pas des
modèles parfaits de l'homme, et pourtant, je ne prendrais pas une pilule
qui tue les cochons et les singes. Après, chacun fait comme il veut, la
sélection naturelle travaille parfois de manière détournée.
> 
> (bon ok, one voice c'est pas une source "neutre" mais quand on
> s'attaque au marché des médocs il y a rarement de sources "neutres",
> et cet article à le mérite de les citer (ses sources))

Je veux bien croire que leurs chiffres soient corrects quand ils
expliquent à quel point les modèles animaux sont imprécis, et malgré
tout je trouve le raisonnement trompeur. Par exemple:

"Seulement 5 à 25 % des substances nocives pour l’être humain ont aussi
des effets négatifs sur les animaux des laboratoires. Jouer à pile ou
face donne de meilleurs résultats."

- Si on détecte ces 5 à 25% de substances par des tests animaux, ça me
semble être une bonne chose. Doit on supprimer les tests, et courir le
risque de laisser passer 1/4 des substances nocives aux tests humains ?
- Le raisonnement sur le pile ou face est faux ou incomplet

Bon, j'ai pas envie de reprendre chaque bout du texte qui me dérange,
mais également, ils semblent vouer une confiance démesurée aux modèles
informatiques, en les présentant comme des substituts exacts aux
expériences "non scientifiques" sur les animaux. En réalité, on n'en est
pas là. 
> 
> Oh sinon à propos des cobayes humains, j'ai un bout de métal enroulé
> entouré par mes muscles occulo-moteurs depuis 2 ans et demi et je me
> porte comme un charme (expérimental, jamais testé sur animaux, sisi)

Je suis ravi de l'apprendre, mais je vois mal en quoi ça prouverait
l'inutilité des tests animaux.

> (Ce message est rédigé par un végétarien) - > où est le rapport ?
> 
Le rapport, c'est que je ne veux pas qu'on pense que je suis insensible
aux souffrances des animaux. Je ne défend pas de tuer des animaux pour
le sport, pour se nourrir, pour tester des cosmétiques ou pour former
les étudiants en première année de bio. Mais concernant
l'expérimentation à but médical, j'ai une objection d'ordre
épistémologique qui me fait penser qu'on ne peut pas faire sans, sans
recourir à des tests humains plus dangereux.






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